Chapitre 39 : Dernier concert

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Je reste bloqué devant ma porte d'entrée face à mon ami que je considérais comme mon propre frère. Il n'a absolument pas changé, si ce n'est qu'il a pris de l'âge. Ses cheveux sont courts sur sa tête. Plus de tatouages recouvrent sa peau. Une veste en cuir sur les épaules, ainsi qu'un jean bleu et des Nike aux pieds. Il n'a absolument pas changé. Il est exactement comme dans mes souvenirs. 

Ma bouche n'arrive pas à prononcer le moindre mot, attendant que lui, il fasse le premier pas. Pourquoi est-il ici, après tout ce temps loin de moi et de ma famille, sans aucune nouvelle ? Que s'est-il passé dans sa tête pour m'abandonner, il y a quatre ans ? Mes pensées s'entremêlent et je ne sais pas quoi dire, ni comment réagir. 

Zayn : Salut Coralie... souffle sa voix grave, qui n'avait pas raisonné dans mes oreilles depuis des lustres. 

Moi : Zayn... Que... Qu'est-ce que tu fais là ? 

Il baisse les yeux sur mon ventre, que je m'empresse d'enlacer de mes deux mains. Le silence reste présent entre nous pendant encore une minute ou deux. 

Zayn : Tu... Tu avais l'air d'avoir besoin de moi au téléphone... Alors... 

Moi : Ce n'est pas qu'aujourd'hui que j'ai eu besoin de toi, Zayn, lancé-je sur la défensive. 

Il se mord la lèvre tandis que je ne peux pas empêcher ma bouche de lui balancer tout ce que j'ai sur le cœur, quitte à le blesser, comme lui, il m'a blessé. Je reste debout face à lui, attendant patiemment pourquoi il est là au juste. Oui, je l'ai appelé, mais pas pour qu'il débarque. 

Moi : D'ailleurs, pourquoi tu as la voiture de Louis ? le questionné-je, m'étant fait avoir pour lui ouvrir. 

Zayn : Louis ? C'est ma voiture. Je dois avoir la même. Je n'ai pas parlé à Louis depuis un moment... avoue-t-il en se grattant l'arrière de la tête. 

Moi : Oui, tu as littéralement oublié tes frères et ta famille, cinglé-je froidement. 

Zayn : Je suis désolé. Je n'ai pas eu le choix. 

Moi : Ah ouais ? Comment je pourrais le savoir, vu que je n'ai eu aucune explication en quatre ans ?

Zayn : Je sais, mais j'avais une bonne raison, je t'assure.

Moi : Ça, c'est toi qui juges, répliqué-je en croisant mes bras sur ma poitrine. 

Zayn : S'il te plaît, est-ce qu'on peut parler ? 

Moi : Harry est là, alors tu es prêt à t'attirer les foudres de ton frère ? 

Zayn : Il le faudra bien un jour, souffle-t-il triste, comme s'il regrettait vraiment ce qu'il a fait. 

Je m'écarte de la porte pour le laisser entrer et m'empresse de fermer la porte pour ne pas que le froid rentre dans la maison. Je suis Zayn qui s'avance dans mon salon avant d'arriver dans la salle à manger où Harry est toujours au téléphone, faisant les cent pas. Il relève la tête vers nous et son visage se ferme instantanément. Il balance un simple « Je te rappelle » à son interlocuteur avant de jeter son téléphone sur la table et de foncer vers Zayn, visiblement très en colère. 

Harry : Toi ! Tu n'as rien à faire ici ! 

Il attrape Zayn par le col de sa veste prêt à le frapper. Je sors de ma stupeur avec rapidité pour les séparer, bien que Zayn se laisse totalement faire, ne voulant pas se battre avec son frère, le visage d'Harry s'est crispé, montrant visiblement sa colère. Zayn se laisse faire telle une poupée désarticulée. 

Moi : Harry ! Stop ! 

Je me place entre eux, obligeant Harry a lâché son ami qu'il considère comme son frère. Mon mari se déride immédiatement en me regardant. Je le pousse doucement pour l'éloigner. 

Forever Love - Tome 4 [h.s]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant