L'enfance de Sheryon Parkson

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Mave avait toujours fait les choses pour elle, agissant comme une grande sœur de substitution. La personnalité de Mave était très protectrice, avenante, attentionnée et a l'écoute. Aussi, elle était très responsable pour son âge. Prenant toujours les devants lorsque Sheryon ne s'en sentait pas capable, même depuis l'enfance.

Mave se rapprocha de Sheryon grâce a son emménagement à l'appartement de Karl. En 1997, Mave avait 12 ans.

Sheryon était une enfant assez difficile, beaucoup de son entourage en témoignait, mais elle n'était pas méchante gratuitement. Elle avait juste un très fort caractère et savait ce qu'elle voulait. A l'école, elle s'ennuyait, préférait être seule et détestait parler aux autres enfants de sa classe, bien qu'un grand nombre d'entre eux se moquaient de Sheryon et la voyait comme une fille bizarre et étrange. Quoi qu'il en soit, Sheryon s'en fichait, elle préférait de loin rester dans la cour à observer ses camarades jouer entre eux plutôt que de les rejoindre.

D'habitude, tout allait bien, mais quand on faisait du mal à Sheryon ou qu'on s'attaquait à quelque chose auquel elle tenait, c'était une grosse erreur.

La plupart du temps, Sheryon ne faisait de mal à personne, loin de la l'idée qu'elle aille causer du tort aux enfants de sa classe. Bien qu'il lui est souvent arrivé de se battre avec des petites filles de sa classe qui s'amusaient à détruire les maquettes de Sheryon ou à casser ses cartes mémoires, la pousser volontairement dans les couloirs, se moquer de son rêve ou du métier de son père, lui lancer sa boîte à goûter et se moquer de ses habits. Tout ce qui, pour les instituteurs, était des histoires d'enfants.

La petite Sheryon n'hésitait pas à se défendre lorsque que l'on s'en prenait à elle. Comme sa mère lui a toujours dit.

Les parents de Sheryon avait été contactés à ce sujet a l'époque. Premièrement car les professeurs retrouvaient Sheryon pleine de terre et d'égratignures mais aussi car des plaintes de la part des autres parents avait été faites au proviseur.

La plupart du temps Karl faisait un sourire gêné par la situation et expliquait que Sheryon était une petite fille difficile, avec un caractère bien trempé comme sa mère.

Le proviseur et les enseignants disait que c'était une petite fille perturbée et qu'il fallait la faire suivre par un psychologue, qu'elle avait sûrement un problème dans sa tête ou dans son éducation.

Jessica n'était pas de cet avis. Étant très impulsive et détestant au plus au point quand des adultes disait du mal de sa fille ou qu'il disait quoi faire et comment l'élever, cela mettait Jessica dans tout ses états.

« - Vous êtes sérieux ?! C'est Sheryon qui a un problème ?! Vous et votre établissement devraient avoir honte, vous laisser ses camarades l'embêter et c'est tout ce que vous dites ? Que ma fille est folle et perturbée ?!

- Madame, ne vous emportez pas, je disais seulement que ce n'est pas normal pour une enfant d'avoir ce genre de comportement et que cela doit bien venir de quelque part.

- Eh bah bien sûr que non, vu ce que s'est collègues lui font ! Tout les soirs elle est blessée et nous dit qu'elle s'est battue avec un tel ou une telle ! A qui la faute ?? Sheryon n'a jamais, ô grand jamais, attaqué qui que se soit volontairement. Et je la connais mieux que vous, c'est ma fille !

- Et bien, votre fille comme vous dites, devrait être suivie. Ce n'est pas normal pour une petite fille de 7 ans d'avoir autant d'ennui avec ses camarades. Après il faut pas s'étonner qu'elle n'arrive pas à s'intégrer, voilà tout.

- C'est pathétique ! Vous n'avez pas le droit de dire que Sheryon est la source des problèmes dans la classe, et ne la forcez pas a sociabiliser avec des gens comme ça !

Dans ce genre de situation, Karl, de nature discrète, ne savait pas vraiment quoi dire.

- Jessica, s'il te plaît...

- Mais t'a vu comment il parle de notre fille ! Je dois réagir !

- Madame Parkson, vous savez aussi que les cartes mémoires et autres dispositifs informatique ne devrait pas être confiés dans la main d'une enfant de 7 ans

- Qui le dit ? Sheryon est une petite fille passionnée ! Son rêve est de faire du codage comme son père ! Pourquoi je l'interdirais de toucher à des outils informatiques, je suis persuadée qu'elle sais se servir d'un processeur mieux que vous à son âge. »

Chaque réunion finissait par Jessica qui criait dans toute la salle, Karl était obligé de s'excuser et ils finirent par partir.

Avec le temps Sheryon devint bien moins violente, elle grandit, mais dans le fond elle se souvint très bien de ses moments, où on ne l'a prenait pas au sérieux. Cela l'a marqué, même plus de dix ans plus tard

***

Chaque soir de décembre se ressemblait, Thatcher appelait souvent Sheryon en dépit de joindre son père. La jeune fille aimait bien ce moment, où elle se sentait considérée dans les « affaires d'adultes ».

Karl revenait tard, de plus en plus tard, l'air toujours plus fatigué et plus triste, malgré son sourire constant. Tel un calendrier de l'avant d'inconsistance qui se répétait. Lorsque, de sa chambre, elle sentait l'odeur du café et discernait le bruit de l'ordinateur, elle savait que son père était là, elle ne voulais pas le perdre.

Tout les soirs, vers 23 heures, Sheryon dessinait, écrivait, pensait à Adam. Toutefois, elle essayait également de se libérer. Au fond cela lui faisait de la peine.

La Bythorne Paranormal Society continuait, sans Evelin, ni Sheryon. Quelques soirées, quand elle avait le temps, elle passait au local. Lorsque qu'il y avait un problème informatique ou bien qu'il avait besoin de connaissances ou de sa présence, elle n'hésitait pas à retourner vers eux.

Les soirées, même de leur côtés, ne changeait pas.

Le vent, le brouillard, les sapins noirs, les lumières tamisées des appartements, l'épaisse couche de neige, l'heure d'hiver qui rendait les après midis sombres, les illuminations de noël clignotantes, le bruit des voitures qui roulaient sur le verglas, l'odeur des biscuits, du café et de la pluie dans la rue. C'était passé tellement vite.

La période de Noël partie en fumée, se dissipant. Alyson était repartie à Mandela avec son père, elle n'allait sûrement plus remettre les pieds a Bythorne. Cela n'étonnait pas Sheryon. Au fond, Alyson aussi lui manquait. Après tout, il faut voir cela comme un mal pour un bien. La présence d'Alyson posait problème qu'on le veuille ou non.

Quelques fois, pendant qu'elle fumait sur son balcon et regardant le brouillard et les voitures, Sheryon repensait a tout ce qui est arrivé. Elle n'osait pas se mettre en tête la même chose que tout le monde avait conclu ; Ce n'était pas la faute d'Alyson. Pour Sheryon, c'est juste arrivé. Elle ne la considérait pas comme la souffre douleur des problèmes de tout le monde, comme font les autres élèves du Lycée Technologique, mais, aussi, les habitants de Bythorne; et de Mandela sûrement. Cela ne l'étonnerais pas, même si elle n'y a jamais mis les pieds. 

Ce serait mentir de dire que les tensions omniprésentes à la BPS ne sont là qu'a cause d'Alyson. Si ce n'était pas elle, ça aurait été une autre. Peu importe. Évidemment.

Sheryon se penche plus sur cette affirmation. Elle sait que son amie n'est pas une tueuse comme les autres l'affirme.

Bien qu'elle semble perdue sur bien des aspects, elle sait garder la tête sur les épaules.

« Merci Sheryon...je savais que tu serais

là pour moi »

𝐒𝐮𝐜𝐡 𝐰𝐞𝐚𝐤 𝐦𝐢𝐧𝐝𝐬...(Mandela Catalogue)Where stories live. Discover now