Les souvenirs

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« Merci Sheryon...je savais que tu serais

là pour moi »

Sheryon se souvenait des dernières phrases que son amie avait prononcé. Tout tournait dans sa tête. Elle se souvenait de la voix douce d'Alyson. Cela lui faisait du mal de se dire qu'un jour elle peinerait à se souvenir d'elle, elle ne voulait pas que son souvenir vieillisse. Elle ne voulait pas oublier Alyson.

Souvent, Sheryon se demandait comment malgré toutes les tragédies auxquelles Alyson a du faire face, elle avait toujours la joie dans le cœur, toujours gentille, mais toujours aussi naïve. Même si, elle se rappelle qu'elle pleurait souvent, qu'elle n'allait pas en cours, qu'elle avait sûrement envie de mourir. Néanmoins, Sheryon a toujours senti qu'elle lui cachait quelque chose, Alyson ne lui disait pas tout, surtout à propos de ses histoires d'alternés. Après tout, personne ne pouvait savoir, ce qu'être vu comme une menace dans les yeux de tout le monde fait ressentir.

Également, Sheryon était assez surprise des habitudes de la vie quotidienne d'Alyson. Étant donné sa vraie nature.

Le matin, elle se levait très tôt, la plupart du temps elle n'avait pas besoin de dormir. Au niveau du petit déjeuner, assez banal, de la brioche avec du beurre salé et de la confiture de fraise, que son père faisait.

A chaque fois qu'elle mentionnait son père faire des confitures, Sheryon s'esclaffait rien qu'a la pensée de César Torres faisait des confitures.

Mais bon, elle ne s'étonnait plus de rien avec Alyson.

Ainsi, Alyson allait au lycée, mais toujours à pied, malgré la pluie, le vent, qu'il fasse nuit, qu'il neige. César lui a toujours interdit de prendre le bus, ou autre transport public. Objet de danger. Puis après les cours, elle rentrait chez elle à pied, tout les jours.

Alyson ne sortait pas, à part pour faire des courses diverses pour son père, en toute discrétion. Ou pour aller au tennis, à coté du lycée de Bythorne.

Malgré tout, comme elle ne connaissait que ça, elle s'en contentait.

Au début, Sheryon trouvait ça excessif, pour elle ce n'était pas normal.

Alyson, tête basse, savait d'elle même qu'il y avait une autre raison.

Elle ne voulait plus sortir, s'approcher des gens, rester seule dans une pièce avec des personnes qu'elle ne connaissait pas. Tout ça à cause d'un événement.

Un jour où son âme si pure, qui ne pouvait faire de mal à personne...a découvert l'horreur et l'inhumanité des gens.

Un soir, alors quelle avait fini son entraînement de tennis comme tous les vendredis, elle sortit des vestiaires et vit que le gymnase était déjà fermé.

Alyson essaya de forcer la porte mais en vain.

Soudainement, une jeune fille qu'Alyson n'avait jamais vu sortit de derrière une porte.

Alyson l'interpella, la jeune fille lui dit qu'elle allait chercher la clé dans le local. Alyson eu confiance, La fille lui fit signe de la suivre.

La porte se ferma, puis avant de comprendre ce qu'il se passait, Alyson senti un gros coup sur sa tête.

Elle se réveilla avec une douleur insupportable. Il n'y avait plus personne, la porte était ouverte. Elle gisait au sol, saignant. Regardant ses jambes, Alyson constata avec horreur énormes cicatrices de brûlures, lui recouvrant tout le haut de ses jambes. Il faisait déjà nuit, elle rampait, désemparée, elle avait beau crier, pleurer, ce sentiment que personne n'allait venir l'aider agissait comme un coup fatal.

𝐒𝐮𝐜𝐡 𝐰𝐞𝐚𝐤 𝐦𝐢𝐧𝐝𝐬...(Mandela Catalogue)Where stories live. Discover now