53 |Le calme avant la tempête

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Damon

Le silence qui pèse dans la maison, commence à devenir de plus en plus lourd. Mon esprit est encore embrouillé par les évènements de la journée. J'ai cru que c'était une blague quand j'ai découvert que c'était la psy qui a tenté de tuer Elisabeth. Je savais qu'elle en pinçait pour moi mais c'est devenu une obsession et une menace que je n'ai pas su prévoir.

Je m'efforce de chasser ces pensées alors que je fixe l'horloge de la cuisine, guettant le retour d'Elisabeth. J'ai besoin qu'elle rentre chez nous. Soudainement, le grondement distinct d'un moteur de moto perce le calme de la maison. Sans pouvoir le contrôler, les battements de mon cœur s'accélèrent. Quelques secondes plus tard, elle apparaît à la porte, son visage marqué par la fatigue mais ses yeux brillent d'un soulagement palpable.

— Bonsoir, dit-elle en s'approchant de moi, à ma grande surprise.

Ce matin, elle refusait encore de me regarder dans les yeux.

— Salut, poupée.

Elle s'approche et enroule ses bras autour de mon cou, se blottissant contre moi. Je ressens immédiatement la tension quitter son corps. Son odeur est la seule chose dont j'ai besoin pour vivre. La retrouver me redonne un goût différent à la vie.

— Je suis désolée pour...

Je suis interrompu par un son s'échappant du téléphone de ma Régulière. C'est un enregistrement, une voix familière me fait froncer les sourcils.

— « Parlez-moi un peu de votre petite copine ».

Je me redresse, mon regard se fixant sur le téléphone qu'elle tien à la main. La voix est indéniablement celle de ma psy.

— C'est la doctoresse ? demandé-je, reconnaissant sa voix.

Ma Régulière hoche la tête.

— « Elisabeth est toute ma vie, pas seulement ma copine, Blanche Neige... »

Et ça, c'est moi qui parle. Je comprends que c'est lors de l'une de nos séances.

— « Elisabeth Jones-Cole est la femme de ma vie et je l'espère, la mère de mes enfants, avoué-je. C'est elle et personne d'autre ».

Elisabeth me regarde, ses yeux remplis d'un amour qu'elle me porte depuis toujours mais qui ressort plus que jamais aujourd'hui.

— « Et si elle venait à vous tromper un jour ? »

Ma réponse, est un rire confiant.

— « Elle ne ferait jamais ça. »

Elisabeth semble touchée par ma foi en elle, un sourire timide mais sincère se dissinant sur ses lèvres.

— « Comment pouvez-vous en être aussi sûr ? On ne connaît jamais réellement une personne. »

Cette fois-ci, ma voix est plus sérieuse :

— « C'est peut-être vrai pour les autres, mais personne ne se connaît aussi bien qu'Elisabeth et moi nous connaissons. Vous avez entendu parler des âmes-sœurs ?

— Comme tout le monde, je pense.

— On dit que les âmes-sœurs ne se cherchent pas, elles se reconnaissent. Ce sont peut-être de belles paroles, mais c'est la vérité.

— Vous vous êtes connu quand elle était très jeune, cela peut être problématique, le savez-vous ? »

Je me souviens que j'étais plus qu'agacé de son avis à ce moment-là.

— « Ce que tu peux penser, Blanche Neige, ne m'importe pas. Je sais qui je suis et qui elle est. Nous n'avons rien fait de mal, nous avons attendu, on a fait les choses bien, n'en déplaise à beaucoup. »

The Devil's Disciples : Elisabeth #3Where stories live. Discover now