I - ZELIE

302 48 117
                                    

⋆·˚ ༘ * DÉPART AMER ⋆·˚ ༘ *

¡Ay! Esta imagen no sigue nuestras pautas de contenido. Para continuar la publicación, intente quitarla o subir otra.

⋆·˚ ༘ * DÉPART AMER ⋆·˚ ༘ *

Maysville, Kentucky
Octobre 2009

L'air est doux aujourd'hui, je m'autorise à considérer cette journée comme un tendre biscuit dont on ne se languit pas, mon silence étant réduit.

Je lève la tête vers le ciel et laisse les rayons du soleil caresser ma peau pâle et frêle, les battements de mon cœur ralentissant, je prends une nouvelle bouffée d'air.

J'en ai besoin.

La lumière du jour s'abat délicatement sur mes yeux, tandis que je suis sur le point de réaliser, je l'espère, mon plus beau et tendre vœu, je sens naître dans le creux de ma main un flocon en feu, m'incitant à faire mes adieux.

J'ouvre instantanément les yeux lorsque je réalise ce qui est en train de se passer.

Ça y est, nous déménageons.

Il est 14h23 lorsque papa, se dirigeant avec plusieurs cartons dans les mains jusqu'à la voiture, m'encourage à descendre mes dernières affaires.

Je décroche alors mon regard de cet apaisant et captivant spectacle puis cours rejoindre ma chambre, destinée à ne plus l'être à partir de maintenant.

Toutes les pièces sont vides à présent.

Je pensais que ça irait, que ce serait simplement un long et désagréable moment auquel je me ferais, finalement ce n'est rien de tout ça. C'est même pire que ce à quoi je m'attendais.

Je m'apprête à laisser derrière moi une partie de mon adolescence dont je ne suis toujours pas guérie. Bien qu'elle ne soit pas encore terminée, cela me fait un pincement au cœur.

Tous les départs sont difficiles, c'est une certitude. En revanche, je ne sais pas comment je fais pour encore être en mesure de les supporter.

J'avais déjà redouté l'instant où ma mère ne pourrait plus supporter mon père, et à présent je redoute celui de finir comme eux, de moisir toute seule dans mon coin parce que je n'aurais pas accepté de vivre comme eux.

Est-ce prédéterminé à être comme ça pour la perpétuité ? L'amour doit-il faire mal si l'on veut qu'il, même pour une courte durée, semble un tant soit peu réel ?

Ah, l'amour.

Vous m'en direz tant.

Disons que la réalité est bien différente de celle que j'envisageais petite.

UPHEAVALDonde viven las historias. Descúbrelo ahora