Étienne Jasper-Gauthier ne savait plus que faire. Les murs de l'entrepôt se fissuraient sous la pression de l'arbre, qui remplissait maintenant toute la pièce. Les biologistes sur place étaient désarmés. Ils ne savaient, ni à quoi ils avaient affaire, ni comment en limiter l'expansion. Différentes expériences avaient été menée, sans succès.

Le colonel prit la décision, allant à l'encontre des astronomes, d'envoyer un de ses hommes avec une tronçonneuse. Seul le vieux responsable des opérations, Joseph Vorjham, voyait cette expérience d'un bon œil. Le succès ne fut cependant pas au rendez-vous. L'outil n'entama pas l'objet extraterrestre. Pire, une décharge d'énergie envoya de soldat s'écraser contre un mur. Accroissant les sensibles statistiques des pertes de son unité.

Jasper-Gauthier en était à se demander s'il ne devait pas envoyer une unité équipée d'un lance-flamme, pour éradiquer définitivement toute cette vermine. Son aide camp interrompit ses réflexions, lui apportant un téléphone.

— L'état-major, mon colonel.

L'officier prit le mobile sans un merci. Mais son visage s'éclaira au fur et à mesure de la conversation, qui lui avait permis d'arpenter trois fois la longue passerelle avant de réintégrer son bureau. En rendant le téléphone au lieutenant Beladj, il affichait un sourire carnassier.

— Vous pouvez préparer votre paquetage, mon vieux. Nous partons demain.

— Puis-je demander pour quel endroit, mon colonel ?

— Les Flandres. Un œuf est tombé au milieu d'une forêt. On nous charge de le récupérer. Faites préparer un autre box pour l'accueillir.

Marouane quitta le bureau de direction où le colonel avait installé son poste de commandement. Etienne Jasper-Gauthier s'assit et s'autorisa un cigarillo. La meilleure nouvelle, pour lui, c'était l'information que le coup de fil lui avait apporté sur Valentini. Et cette information lui faisait plaisir. Extrêmement plaisir....


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