Valentini mit un certain temps à reprendre ses esprits. Il s'attendait à tout sauf à rencontrer une forme de vie humanoïde, qui plus est parlant français sans aucun accent. Le frère Pierrick dut l'encourager pour qu'il sorte de sa torpeur.

— Vous pouvez lui parler, rassurait-il. Il comprend parfaitement notre langue.

— Comment c'est possible ?

— Nous vous observons depuis des années, intervint l'étranger. Notre technologie nous permet d'absorber assez aisément un ensemble d'informations.

Sandra observait l'être venu d'ailleurs intensément. Elle finit par croiser son regard et détourna la tête.

— D'où venez-vous ? demanda-t-elle.

— D'une planète lointaine. Vous la situeriez dans la constellation d'Eridan. Mais elle a disparu depuis de nombreux cycles. Nous voyageons, depuis, de planètes en planètes afin de trouver un refuge.

— Je ne suis pas certain que vous ayez choisi le bon endroit, ironisa Valentini.

Sandra continua à dévisager l'extraterrestre. Elle approcha légèrement.

— Vous n'êtes pas comme nous...

— Que voulez-vous dire ?

— Vous n'êtes pas fait de chair et d'os.

— Finement observé, madame Choque. Nous ne sommes plus à cette étape de l'évolution. Nous sommes constitués d'autre chose.

— Et de quoi ?

Valentini se mit soudain sur ses gardes. Des soldats sortirent du couvert des arbres et une voix bien connue retentit.

— Valentini, éloignez-vous de cette chose ! Vous êtes aux arrêts.


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