STALKER. 12

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J'avais que très peu dormi. Cela était dû à ta présence auprès de moi, mais ceci n'était pas un problème.

Ce sont surtout, les souvenirs du passé qui refont surface dès lors que je ferme les yeux. Des souvenirs que je préférerais oublier. Chaque nuit, ils me hantent.

Donc le reste de la nuit, je poursuivais mon habitude de tous les soirs, c'est-à-dire, écrire mes journées auprès de toi Emma.

Même si cela ne me prit pas un temps fou et ne comblait pas mes moments d'ennuis, de tourmentes.

J'avais passé devant ta porte, mais aucun bruit ne s'entendait sauf le bruit du bois qui craque sous mes pas.

Tu devais dormir j'imagine, et je me demandais de quoi tu pouvais rêver, de moi? De nous plus tard ?

Moi tout ceci, j'y pense tout le temps. Je ne pense qu'à toi, Emma.

Je me dirigeais donc de nouveau dans mon lit, afin de pouvoir être un tant soit peu en forme demain à l'université.

Oh Emma, je suis désolé. Tu devras rester dans ta chambre et oublier le reste de tes cours. Tout ceci ne fait maintenant plus partie de ta vie.

Le levé a été très dur, mais je me levais quand même. Le peu de fatigue s'en allait quand je pensais à toi et au fait que je puisse te voir maintenant.

Plus besoin d'attendre l'université pour se voir.

Je frappais légèrement à ta porte et l'ouvrais. Je t'aperçus toute recroquevillée dans la couverture et les yeux gonflés.

Avais-tu encore pleuré ?

- Bonjour. J'espère que tu as bien dormi et je voulais te dire que le matin, tu es magnifique.

Tu relevais ton visage et je voyais qu'il se tordait en une grimace. Mon compliment ne te plaisait pas ? Tu semblais même dégoûtée.

Ma colère commençait à revenir, je le sentais. Mais je faisais tout pour ne pas te le montrer Emma.

Par contre, il était grand temps que tu fasses des efforts. Tu n'allais pas tout recevoir de ma part comme toujours.

Lors du déjeuner, tu étais toujours muette, mais je pouvais sentir ton regard sur moi.

Quel regard ? Celui de l'amour, de la surveillance, ou bien de la haine ?

Il était grand temps que je m'en aille. Je te redirigeais vers la chambre une fois que tu avais fini de te préparer.

Je posais doucement ma main sur le bas de ton dos pour t'accompagner. Rien que ce toucher me rendait tout heureux, mais mon bonheur se fanait lorsque tu t'écartais vivement de ma main. Comme si ma main t'avait brûlé.

Oui, il était vraiment grand temps que tu fasses des efforts... 

- À ce soir.

Je soufflais de frustration. C'était compliqué.

Une fois rendu à l'université, je pouvais sentir deux regards lourds sur moi, celui la petite brune qui t'accompagnait au badminton, Charlotte et bien évidemment celui d'Antoine. Si je pouvais refouler toute ma colère contre lui, je le ferais avec grand plaisir.

D'ailleurs, pourquoi devrais-je m'en priver ? Et pourquoi me regardait-il de cette manière ?

Oh Emma, me suis-je mis dans des embrouilles pour toi ? Même si cela s'avérait être vrai.

Je t'aime. 

Je t'aime pas.  STALKEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant