STALKER. 17

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Finalement, le temps est passé plus vite que prévu.
C'est sûr que quand on est dans ses pensées et avec soi-même, on ne voit pas le temps qui défile.

Outre cela, il était temps de se préparer.
Je me regardais dans le miroir, et remarquais que la griffure que tu m'avais causée sur le visage, c'était transformé en croûte.

Je souriais.
Je me souviens qu'à ce moment-là, on aurait dit une tigresse prête à tout pour se défendre.
Oui mais, se défendre contre qui?

Contre un monstre, contre moi.

Mon sourire se fanait.
Comme à son habitude.

Il était temps pour moi de te réveiller et de prendre son petit-déjeuner.

Je toquais légèrement à ta porte, mais aucune réponse ne se fit entendre.

J'ouvrais alors la porte à l'aide de la clé et te retrouvais encore en train de dormir.

Devrais-je te laisser tranquille et poser ton repas sur la table de chevet ou, au contraire te réveiller?

Je ne savais pas quoi faire à ce moment précis.

Je me rapprochais de toi, en douceur, et te regardais dormir.
Tu semblais vraiment paisible dans ton sommeil, dans un rêve tout beau et tout dans un monde sans souffrance.

Mais celui-ci dû se briser, car tes beaux yeux s'ouvrèrent soudainement, me faisant reculer de quelques pas.

J'étais quelque peu surpris.

- Ooh Emma...Umm et bien, je t'attends dans le salon pour le petit-déjeuner.

Je n'attendais pas ta réponse, honteux que tu m'ait vu si proche de toi lorsque tu dormais, mais à la fois, cela montrait à quel point j'étais obnubilé par cette douceur qui émanait de toi, par ta beauté.

Donc, je n'avais pas à être honteux de mon comportement, loin de là, cela était une preuve de mon amour pour toi, Emma.

Je comptais te faire plaisir ce matin, c'est pourquoi je sortis des pancakes préalablement achetés et de quoi compléter ce déjeuner.
J'espère que cette attention te fera plaisir Emma.

J'ai dû donner le peu de sous qu'y se trouvaient dans mon porte-monnaie afin de t'offrir cela et ce petit moment de douceur et de gourmandise.

Je savais que tu aimais les pancakes.

Lorsque tu descendais les escaliers et arrivais toute penaude, je te vis hausser les sourcils de bonheur face à ce qu'il se trouvait sur la table.

On ne pouvait pas refouler ce que l'on aime.
C'était compliqué, voire impossible.

Tu venais, alors rapidement à table et manifestais ton enthousiasme.
Toujours dans le silence.
Mais cela se voyait grâce aux expressions de ton visage que je connaissais par cœur.

Bien évidemment que je connaissais ça par cœur, j'ai eu le temps de t'analyser, de te connaître.
Je connais tout de toi, enfin pratiquement Emma.

Lorsque je retournais dans mon bureau qui se situait dans ma chambre, afin de récupérer mon sac de cours, j'entendais le son d'un vibreur.

Je savais ce que c'était, ton téléphone Emma.

Pris d'une curiosité sans fin, j'osais aller regarder de qui cela pouvait provenir.

Je voyais alors, dans un premier temps de nombreuses notifications, plusieurs messages venant de tes amis.

Ils s'inquiétaient pour toi. Comme c'est mignon.

Et le dernier message ne manquait pas de me mettre en rogne, c'était ce salop d'Antoine.

« On s'inquiète tous pour toi Emma, je m'inquiète pour toi. S'il te plaît, envoie un message, dis nous où tu es. Tu nous manque tous ici, alors répond quand tu le peux. On se pose mille-et-une questions, répond au plus vite. Bisous. »

Sale bâtard, alors comme ça, tu t'inquiètes pour elle?

Ohh, comme c'était mignon cet amour que tu lui porte, malheureusement pour toi, elle n'est pas réciproque de la part d'Emma. Elle ne te répondra jamais, enfin pas pour le moment.

Mais ne t'inquiètes pas, ma chère Emma est entre de bonnes mains.

N'est-ce pas, Emma?

Je t'aime.

Je t'aime pas.  STALKERWhere stories live. Discover now