« La soirée d'intégration »

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Intérieurement, je bouillonnais.

Je ne supportais pas l'idée que ma nouvelle coloc' ai pu se servir de moi, me trainer dans ce genre de soirée à l'odeur d'alcool et de clope, de musique trop forte et de jeux tous aussi stupide les uns que les autres.
Je n'avais qu'à regarder face à moi, un joueur de football se tenait à l'envers sur le gazon, la tête en bas, un tuyau dans la bouche, il gobait des litres de bière dans cette position, à celui qui en boirait le plus sans s'écrouler gagnerait la partie. Quel intérêt ? Y en a-t-il vraiment un ?
Un immense soupir, je continue d'avancer, suivant Opalie comme un petit chien suivrait sa maitresse, sans un mot, perdue dans mon énervement.
Elle m'ouvre la porte, de manière galante elle me fit signe de m'avancer en première dans le salon, immense salon rempli d'une centaine d'étudiant, tous à moitié ravager, criant dans tous les coins...
Les femmes, à moitié dénudées collées aux hommes torses nus pour la plus part, une épaisse fumée traine dans les pièces de la maison, dans un coin une table sur laquelle se trouve divers alcools, tabac, et autres petit excitants pour savourer cette soirée d'initiation pour les nouveaux.

- Bienvenue chez les Beta, c'est cliché comme nom, mais ça leurs va plutôt très bien, tu verras. Tu veux boire quelque chose ?

- Un truc fort, histoire d'oublier ce que je suis entrain de découvrir ici.

- Très bien ! Dit-elle levant l'index vers le plafond, souriant et partant nous chercher des verres, tandis que je commençais ma visite de la maison, j'observais les gens.
J'observais leurs jeux, leurs façons de parler et de se comporter, dans un coin un groupe de jeunes, ils ont l'air de jouer à un jeu, et l'une d'elle n'a pas l'air très à l'aise avec ce qui est demandé par les jeunes hommes présent autour de la table, pourtant, elle reste là, à sourire, à tenter de s'intégrer tant bien que mal.

- Cassie, Action ou vérité ?

- Action. Répondit-elle, gênée,

- Lèche le torse d'Ewen de bas en haut.

Le jeune homme mentionné tape dans la main de son ami, la cigarette au bord des lèvres, un sourire immense en relevant son tee-shirt trempé, imbibé d'alcool, « Alors, t'attends quoi ? ».
Elle hésite, et cela me brise le cœur, hésitante, elle commence à s'approcher, elle sait comment cela fonctionne ici, elle sait que si elle refuse, elle sera radiée de ce groupe, que sa scolarité ne sera qu'un cauchemars, alors elle essaye tant bien que mal de cacher sa dignité dans un petit coin de sa tête, tentant désespérément de la faire taire, ne serait-ce que dix secondes.

- Savez-vous que, ce que vous êtes entrain de faire, cela s'appelle du chantage, du harcèlement sexuel ?

- Opalie, heureux de te revoir ma crème ! Ce que tu m'as manqué !

- Je ne peux pas en dire autant, Klein. Je vois que tu aimes toujours autant les petites nouvelles.

J'étais étonnée, agréablement surprise de découvrir qu'Opalie n'est pas juste une gamine émerveillée par le monde, née une cuillère en argent dans la bouche grâce à papa et maman, elle semble avoir la tête sur les épaules et le cran de se mettre à dos ce genre de personnes pour défendre plus faible.
J'aurais voulue intervenir, mais.
Mais ? Rien ne me retient, et qu'importe si mon année n'est que cauchemars, cette étudiante n'a pas à subir ça pour flatter des égos, et abuser d'elles grâce à leurs pseudos pouvoir.

- Tu veux le faire Cassie ? Dis-je, calmement,

- Je rêve ou une petite nouvelle vient d'ouvrir sa bouche sans y être invité ? Mais ma douce, au lieu de l'ouvrir pour dire des âneries, utilise la pour me faire plaisir.
Son sourire machiavélique, il regarde sa bande d'imbéciles, comme s'il était fier de sa réponse idiote,

Une dernière nuit d'été près de toiWhere stories live. Discover now