« Qu'est-ce que l'Amour ? »

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Elle enfilait une jolie robe, tentait de camoufler ses cernes, et ces signes évident de fatigue, mais n'y arrivait pas, elle grognait d'énervement,

- Tu veux que je t'aide Opalie ? Demandais-je tentant d'être plus amicale avec elle,

- Oui, s'il te plait... Répondit-elle la voix silencieuse, juste en hochant la tête de haut en bas.

Je m'approchais d'elle, regardant ce qu'elle possédait comme camoufle désastre, et commençait un travail de peintre, les cernes, les joues, les petites imperfections, tout y passait, tout en restant dans le plus naturel possible.
Je travaillais la moindre courbe de son visage, tentait un léger liner étirant ses yeux, avant de déposer un léger rouge à lèvre sur sa bouche, tel un artiste je la fixais en me reculant, fronçant les sourcils.

- C'est si catastrophique que ça ?

- Regarde toi-même.

Elle fit une petite moue, puis après plusieurs regards dans son petit miroir, elle me sautait au cou en criant comme un petit animal,

- Je n'ai jamais été aussi jolie ! Merci ! Dit-elle en insistant sur le « i »...

- Je suis heureuse si ça te plait !

Je m'étonnais à être gentille, à ne pas m'énerver pour un rien, mais j'éprouvais le besoin de donner ce que je recevais d'elle, et jusqu'à maintenant, je comprenais que mon année d'Université ne serait pas si désastreuse si elle était près de moi.
S'amuser, rire, profiter, tout en étudiant, avoir quelqu'un à qui parler, et se confier, ne pouvait pas être si mauvais.
Je n'avais jamais réellement eu d'amie. Toujours, les personnes en qui j'avais confiance, finissaient par me tourner le dos, et devenir des inconnues, du jour au lendemain.
Alors, je m'étais habituée à repousser les gens, à tenter d'être directement méchante, désagréable, aigrie, pour ne plus que l'on m'atteigne, pour ne plus que l'on me blesse, je ne supportais plus cela.

Plus jeune, j'avais eu une amie, la petite sœur de Seth, Louisa, une excellente amie que j'ai toujours considérée comme ma propre sœur d'ailleurs, c'est certainement la seule personne que j'ai pu aimer aussi fort jusqu'à aujourd'hui, mais elle a disparue soudainement, se donnant la mort seule, dans sa salle de bain.
Chaque seconde qui passe, son rire me manque, je ne suis même plus capable de me souvenir de la tonalité de celui-ci, s'il était aigue, plutôt grave, chantant...
Son visage lui, hante souvent ma mémoire, ses yeux verts avaient une particularité, une touche de doré se mélangeait à celui-ci, je n'avais jamais rien vu d'aussi beau. Un regard d'Or...
Après quelques mois de dépression, j'avais bouclée cette douleur, cette haine, cette rancœur bien au fond pour pouvoir avancer, et après plusieurs amitiés à deux balles, j'avais finalement décidée de ne plus m'ouvrir, ne plus vouloir d'amie, ne plus vouloir donner aux autres.

Aujourd'hui, après seulement peu de temps, Opalie me rappelait quelque peu Louisa, dans ses gestes, ses mimiques, et sûrement le plus, dans sa façon d'être, d'aimer la vie, d'aimer rire.
C'était à la fois difficile et si simple d'aimer Opalie, pour cette raison-ci, et personne ne pourrait comprendre cette fidélité que j'avais pour Louisa, ce n'état qu'elle, et personne d'autre.

- Eh oh ? Tu m'écoutes ? Secouait-elle sa main devant mon visage

- Oui, pardon, j'étais loin ! Répondis-je en souriant.

- Il faut y aller, sinon on va louper le premier cours, on passe prendre un petit déjeuner rapide ?

J'acquiesces d'un sourire, je passe un léger liner, brosse mes cheveux carrés rapidement avant d'enfiler une vulgaire petite robe évasée noire, légère et tombantes sur les épaules,

Une dernière nuit d'été près de toiWo Geschichten leben. Entdecke jetzt