Chapitre 20

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Maimouna Adiouma Diatta

Maimouna Adiouma Diatta, la benjamine d'une famille de deux enfants.

Ma grande sœur Fatoumata Diatta habite en Guinée Conakry depuis son mariage avec Pape Gaye. Ils ont des jumeaux, Awa et Adama Gaye que je n'ai jamais plus revu depuis qu'ils avaient 2 ans.

Je suis née et j'ai grandi à Djigounoume.

Ma mère Mariama Sané et mon père El hadji Seydou Diatta sont décédées, il y'a très longtemps. Ma mère, à ma naissance et mon père, quand j'avais 16 ans.

Au décès de mon père, je me suis installée à Ngaye Mékhé où j'étais femme de ménage et j'ai fini par être lingère depuis cette fameuse piqûre.

On me faisait un vaccin et j'ai fait un faux mouvement. Ce qui m'a coûté mon handicap à la jambe gauche depuis que j'ai 26 ans.

Je suis par la suite aller m'installer à Fass Delorme pour continuer à faire le linge et gagner encore plus d'argent.

On gagne plus dans la capitale qu'en région.

J'ai rencontré par la suite, Beytir Niang au marché Gueule Tapée , comme ça par hasard. Comme on dit, parfois on ne sait même pas ce qui nous envoie dans des endroits jusqu'à rencontrer des gens.

Je faisais mes courses. J'ai acheté chez lui des yeet, guedj (poissons séchés).

J'ai trouvé sa marchandise de bonne qualité et en plus, il vendait en quantité.

J'ai continué à acheter chez lui jusqu'au jour où nous avons commencé à se fréquenter.

Il venait chez moi à Fass.

Nous nous sommes courtisés pendant 6 mois.

Ensuite, nous sommes allés jusqu'à Djigounoume afin qu'il rencontre ma famille.

On s'est marié ensuite.

Pendant 5 ans de mariage, je tombais enceinte et j'avais espoir que cette fois ci, ça sera la bonne. Je finis par faire une fausse couche.

Ces moment de ma vie m'ont beaucoup affecté.

J'en ai pleuré, j'en ai souffert.

Mère Nogaye et sa fille unique Khoudia Niang, n'ont pas arrêté de m'insulter parce que je ne pouvais pas avoir d'enfants.

Heureusement pour moi, à cette époque, j'avais gardé ma chambre à Fass Delorme. Je n'avais pas encore emménagé à la gueule tapee. Ça allait être pire si j'habitais avec eux.

Je suis retombée enceinte une cinquième fois en 1998.

J'ai refait une fausse couche.

J'étais malade.

J'étais atteint moralement.

Trois jours après ma fausse couche, avec Beytir, nous sommes sortis ce soir du mois de Mai, pour se promener.

Arrivés à côté de la Senelec Médina, nous voyons des chiens qui tirent un sac et un tissu qui enrobe quelque chose.

Avec Beytir, nous nous sommes empressés d'aller voir ce qui se passe.

On tombe sur un bébé.

Une petite fille qui pleure.

Je la prend dans mes bras et j'éclate en sanglot.

Moi qui peine à avoir un bébé. Y'en a qui jette leur bébé.

Beytir m'a demandé ce jour là de la ramener à la police 4ème pour qu'on déclare qu'on l'a ramassé.

Mame Ndatté NiangWhere stories live. Discover now