Mame Ndatté Niang

Chapitre 23

Ousseynou Ababacar Seye

Nous sommes arrivés chez Tata Aitou à Yoff.

Elle habite non loin du cimetière de Yoff, une maison en deux étages. 

Une jeune dame nous installe au salon et nous demande de patienter qu'elle appelle Ta Aitou.

Ta Maimouna a les yeux rivés sur cette énorme photo de la dame qui est accrochée au salon.

On dirait Mame Ndatté dans une autre vie. La ressemblance est tellement frappante.

Après quelques minutes, elle arrive au salon toute souriante.

La dame est élancée, claire de peau, un sourire charmeur et une éloquence à couper le souffle.

Elle est très belle comme ma Ndatté.

Ta Maimouna est devenue timide devant Ta Aitou. 

Elle(souriante, à Ta Maimouna): Salam Aleykoum Adjaratou

Ta Maï: Aleykoum Salam

Elles se font la bise.

Elle vient vers moi.

Elle sourit.

Elle: Seye, mba ya ngi ci diam? (Seye, tu vas bien?)

Moi(souriant): je vais très bien Tata

Elle sourit.

Elle passe devant moi et elle s'installe.

Elle(à nous): bismillah, asseyez vous

On prend place.

Elle sent tellement bon en plus elle est ce genre de personnes intimidant.

Elle(à Ta Maï, souriant): tu dois être la maman de Ndatté?

Ta Maï(calme): oui c'est bien moi

Ta Aitou hoche la tête.

Elle: je m'appelle Yaye Aitou Ndiaye, Madame Sy.

Ta Maï(calme): ..

Elle: Ousseynou a du t'expliquer un peu mon histoire.

Ta Maï: oui, il m'a expliqué mais je n'ai toujours pas compris.

Elle explique à Ta Maï ce que sa sœur nous avait raconté à propos de son accouchement.

Elle(voix cassée): 2 ans après mon accouchement, je me suis mariée. J'ai cherché partout mon enfant parce que j'avais cette sécurité familiale à ce moment. Ce que je n'avais pas pendant ma grossesse.

Elle secoue la tête et elle se racle la gorge

Elle: j'avais peur pour ma mère et les « qu'en dira t'on ». J'ai suivi la décision de ma sœur et de ma mère à cette époque. Une décision que je regrette au plus profond de mon être

Ta Mai(ton narquois): tu ne penses pas que c'est trop tard aujourd'hui?

Elle regarde Ta Maï.