Catalina

Chapitre 46 - 1... 2... 3... 4...

Musique : "BERLÍN | FELICITÀ" 

Madrid, Espagne

PDV Daria :

Le prochain qui essaie de s'évader, je le descends.

Ma mère repart en direction du bureau avec ces hommes... Et les deux femmes qui nous surveillent se remettent en place naviguant dans le tribunal pour veiller à ce que personne ne se rebelle.

Comment ça va...?

C'est un cauchemar.

Oui... je regrette de rencontrer ta mère dans de telles conditions... et en même temps, je comprends tout l'amour et l'admiration que tu lui portes.

Pourquoi est-ce que tu es resté ? Tu n'avais rien à gagner à risquer ta vie ici.

C'est vrai. Mais j'ai voulu me rattraper pour toutes les fois où je n'ai pas pu te prouver les choses. Et puis les paroles s'envolent, non ?

Ouais... écoute Catalina, je sais que nous deux, c'est compliqué, mais avant toi, j'avais jamais éprouvé de sentiments si forts pour qui que ce soit. C'est pour ça que je t'ai couru après tout ce temps. Alors j'ai pas le temps de t'en vouloir aujourd'hui pour avoir refusé de partir parce que peut-être qu'il n'y aura pas de demain, mais je m'excuse sincèrement si j'ai bousculé la vie que tu avais créée ici. Pour une fois dans ma vie, j'ai juste suivi mon cœur.

Je suis tombée amoureuse de toi sans que tu n'aies rien à faire. Je sais que tu as un ego surdimensionné, ma jolie brune. dit-elle en remettant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Mais tu n'as pas créé cette situation. Je suis tombée pour toi à la seconde où tu es passée dans ma salle de classe, à la seconde où tu as remis ce garçon à sa place, à la seconde où tu m'as répondu avec toute ton insolence quand je t'ai simplement demandé ton nom. Alors, si jamais on arrive à sortir d'ici... j'aim...

Je la coupe avant qu'elle ne puisse finir.

On va sortir d'ici. Je te le promets.

Ne fais pas de promesses que tu n'es pas sûre de tenir...

Alors toi, tu sortiras d'ici, et ça c'est promis.

PDV Carmen :

Les hommes me tendent un téléphone, et en un instant, je me retrouve avec l'appareil entre mes mains. Si je me résigne à composer ce numéro, je sais que cette conversation pourrait bien être la dernière que j'entende, parce qu'après ça, ils n'auront plus besoin de moi et ils savent que j'en sais trop. Je ne veux pas que ce soit la dernière voix que j'entende, pas la sienne, mais là, il n'y a que lui qui peut faire quelque chose, je n'ai pas le choix.

Je tape sur l'écran le numéro avec une précision presque mécanique. Mes doigts tremblent légèrement alors que je porte le téléphone jusqu'à mon oreille. Le silence m'entoure, lourd d'anticipation. Une sonnerie. Puis deux. Puis trois. Chaque son semble résonner. Enfin, à la quatrième sonnerie, il daigne décrocher.

Marco Vargas, je vous écoute.

Marco...Je..

Carmen ! Tout va bien ? J'ai essayé de t'appeler un milliard de fois, j'ai vu à la télé, tu es toujours dans le tribunal ? Dis-moi que Daria n'est pas avec toi...

Je peux pas beaucoup échanger avec toi, je vais être brève, mais oui, ta fille est avec moi.

On va vous sortir de là. Je sais que je suis sans doute pas l'homme le plus sûr à tes yeux, mais si je peux faire n'importe quoi pour vous aider toutes les deux, je veux le faire, Carmen, je veux le faire.