Chapitre 22

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POV Lana

J'entends une discussion que je n'aurais sûrement jamais du entendre. Laura en quittant l'appartement me jette un regard qui veut dire "C'est à ton tour de jouer maintenant. La balle est dans ton camp". Je trouve la salle de bain et me passe un coup d'eau sur le visage. Qu'est ce que je vais bien pouvoir lui dire après ce que j'ai entendu. Je prends mon courage à deux mains et descends dans le salon. Je trouve donc Christelle assise dans le canapé avec un verre de vin à moitié vide et la bouteille à côté d'elle dans le même état. Je me dirige vers elle et m'assois à côté d'elle, lui prend son verre et le finit. Son regard plonge dans le mien et elle se lève dans un mouvement lent et lasse. Je la retient par le poignet et l'oblige à se rasseoir doucement, ce qu'elle fait tout en me regardant avec un sourcil relevé.

- Est ce que tout va bien ? Prenais je le risque de demander.

- Oui très bien et vous ??

Surprise par sa réponse, je rempli à nouveau son verre de vin que je porte à mes lèvres. Je sent son regard suivre mon mouvement ce qui me déstabilise complètement me faisant louper ma bouche et en renverser sur mon tee-shirt. Elle éclate de rire ce qui provoque également le mien finissant de déverser le peu de vin que j'avais dans la bouche sur mon pantalon. Je me lève en riant Tout en m'assurant ne pas avoir tâcher le canapé. Il ne manquerait plus que ça.

- Je vais aller prendre une douche. Dis-je en me levant.

- Je vais vous donner des serviettes et tout ce qu'il faut. Me dit-elle en me passant devant.

- Vous pouvez me tutoyer je pense !

- Toi aussi. Du moins en dehors de la fac.

Elle me donne deux serviettes, m'explique ou se trouve shampoing et gel douche et me montre comment marche le système d'eau chaude-eau froide puis descend les escaliers et retourne dans le salon. Je plonge rapidement sous l'eau chaude. Un sentiments de bien être et de satisfaction me traverse et mes muscles se détendent petit à petit. Je laisse l'eau couler le long de mon dos et de mes cuisses. Je fixe cette eau qui s'écoule et qui s'enfuit dans le système d'évacuation et je reste comme ça à fixer ce mécanisme pendant plusieurs longues secondes. Je ferme les yeux pour apprécier ce moment de calme et de plénitude. Je réouvre les yeuxlorsque'il me semble entendre la porte souvrir doucement et se refermer, je tends l'oreille mais n'entend pas de bruit. Mon imagination me joue des tours on dirait. Mais ce qui me paraissait imaginaire annonçait juste le calme avant la tempête.

Je sent une main se poser sur mon épaule ce qui me fait sursauter un pousser un petit cri. Lorsque je me retourne je tombe sur ses deux prunelles que j'aime temps maintenant et je n'arrive pas à détacher mes yeux de ce si beau visage.

- Que fais t...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase, que Christelle pose son index sur mes lèvres nous rapprochant encore un peu plusl'une  de l'autre. Elle avance encore un peu plus vers moi, son tee-shirt est complètement trempé. D'ailleurs je ne comprends pas pourquoi elle a un tee-shirt et surtout pourquoi elle ai la, sous ma douche.

- Qu'est ce que ...

- J'en ai marre des questions. Me dit-elle en plaquant doucement ses lèvres sur les miennes.

La sensation qui me traverse actuellement est indescriptible. Ses mains passent de mes hanches à mon dos, rapprochant encore un peu nos deux corps. Je pose également mes mains sur son tee-shirt mouillé essayant de le décoller de ce corps que je rêve de voir sans. Je pose mes lèvres dans son cou et des milliers de frissons la traverse. Je sent ses poils s'herisser et elle rejette sa tête en arrière. Je remonte doucement vers son oreille et pose doucement mes lèvres juste en dessous. Je reviens vers ses lèvres et pose une nouvelle fois doucement les miennes dessus. Mes jambes tremblent légèrement et elle semble le remarquer car elle me plaque doucement contre la paroi de la douche bloquant complètement mon corps contre le sien. Ses mains longent mes bras de haut en bas ce qui me provoque des centaine de frissons et j'ai l'impression que mon estomac ça bientôt éclaté. J'avais presque oublié ce que pouvait provoquer ce genre de moment.

Le bon moment
Le bon endroit
La bonne personne

C'est trois petite phrase prennent toute leur sens actuellement.

Je sursaute lorsque j'entends toquer à la porte. J'ouvre les yeux pour savoir où se situe le visage de ma compagne d'une douche mais personne. Mon cœur bat à tout rompre et me respiration est saccadée. Je rigole nerveusement me rendant compte que ce n'était qu'un fantasme.

- Tout va bien Lana ?

- Euh oui oui ça va ! Dis-je en reprenant petit à petit mes esprits.

- Non non prends ton temps, je voulais juste savoir si tout se passait bien.

- D'accord merci, j'arrive.

Je fini ma douche à l'eau froide le temps de remettre mes idées en place et sors de la douche. Lorsque je rejoins la chambre j'entreprends une nouvelle discussion que je décide de ne pas écouter et pars me changer. Une fois prête je me dirige vers le salon et croise Christelle qui pars se doucher à son tour. Je ne pose pas plus de question et rejoins Laura qui est dans le salon avec un verre de vin et une cigarette. Je rebrousse chemin et prend mes cigarettes. Je commence à sentir un peu le décalage horaire. Nous voila sur le balcon dans la fraîcheur de Paris.

Laura brise se moment de calme.

- J'ai vue que tu nous avez écouté parler toute à l'heure avec Christelle, vous avez pu en discuter ?

Je lui fait un signe de tête pour lui dire non.

- Il faut que vous arriviez à en parler. Tu sais elle m'a appelé plusieurs fois pour me parler de toi, mais je pense qu'elle n'arrive pas à comprendre totalement ce qui se passe dans sa tête. Mais par contre je pense que toi, tu commence à comprendre ...

- Comprendre quoi au juste? Quelle m'intrigue autant que je l'intrigue? Que je n'arrive pas à dormir autant qu'elle? Que je ne cesse de voir son visage partout? C'est ça que tu veux me faire comprendre? Parce que tu pense que je ne l'ai pas déjà compris tout ça? Dis-je en augmentant le ton. Excuse moi !

- C'est pas grave. Je voulais que tu entende cette conversation tout à l'heure, je t'avais vue au fond du couloir.

- Pourquoi ?

- J'ai connu Christelle amoureuse  et ensuite détruite et je t'avoue que je préfère largement la voir amoureuse. Et la manière dont elle te regarde, je sais qu'au fond d'elle, elle sait, mais elle a peur.

- Mais moi aussi j'ai peur. Je ne veux pas tomber amoureuse une nouvelle fois, c'est pour ça que je l'évitais le plus possible, mais aussi c'est déjà un peu plus compliquer. Elle a une emprise sur moi incroyable dont elle ne se rend même pas compte. Et avant tout c'est ma professeur.

- Vous vous êtes donné le mot ou quoi ? C'est fou, j'ai l'impression d'entendre une nouvelle fois ce que Chris n'a cessé de me répéter un nombres de fois incalculable. "C'est mon étudiante .... blablabla ... tu ne comprend pas ... c'est mon étudiante ... on ne peux pas ... je ne suis pas de se bord ... c'est mon étudiante". Dit-elle en imitant Christelle ce qui me fait sourire.

- Elle a dit ça car c'est quelqu'un de censé. C'est ma professeur, je suis son élève. Le débat est clos il ne se passera rien.

- C'est ce qu'on verra. Je te rappelle qu'on ai dans la ville de l'amour.

J'écrase ma cigarette dans le cendrier  et souhaite bonne nuit à Laura. Elle me souhaite également une bonne nuit et fini sa cigarette tranquillement. Je me dirige alors vers la chambre et souffle un grand coup avant de rentrer.

Je remarque Christelle qui est seulement vetu d'un short de sport et d'un débardeur blanc et bon dieu ces épaule et ces jambe.

- Tu dois commencer à sentir le décalage horaire non ? Je vais te laisser dormir, je vais ...

- Tu ne dors pas la ?

- Euh non non, je vais aller dormir avec Laura. Elle a l'habitude de dormir avec moi.

- A d'accord ! Dis-je a moitié soulagé et a moitié déçu tout de même.

Je suis hyper contradictoire c'est dernier temps et ça en devient usant.

- Bon et ben bonne nuit alors. Me dit elle en passant à côté de moi me faisant un léger sourire.

- Merci toi aussi. Dis-je en refermant la prote derrière elle.

Je souffle un bon coup et espère pouvoir arriver à fermer l'œil sans rêver de cette femme.

Madame PARODOWSKIWhere stories live. Discover now