Chapitre 13

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Je m'ennuie tellement alors que ça ne fait que 2h que je suis debout. On est dimanche, tout le monde est rentré chez eux sauf moi. Mes parents travaillent, encore. Leurs boulots ne m'avaient jamais vraiment dérangé avant puisque je les voyais toute la semaine. Maintenant, c'est plus dérangeant. Ils travaillent tous les deux pour la même boîte, elle commence à avoir du succès après beaucoup de tentative ratée donc ils doivent travailler beaucoup plus qu'avant, ce n'est que temporaire m'a répéter mon père. Je sais qu'ils font tout ça pour nous alors je ne peux pas leur en vouloir.

Je suis assise sur mon lit, mon ordinateur sur les genoux. Je suis à jour dans tous mes cours, je ne peux rien faire de plus. Mon téléphone sonne.

Depuis que j'ai vu la princesse, on parle par message parfois. Ça fait passer le temps.

Alison
Tu veux qu'on se voie ?

Je m'ennuie mais peut-être pas au point de la voir. Je ne sais pas vraiment si on se déteste ou si on est amie, on est sûrement entre les deux. Je suis bien avec elle, mais il y a toujours cette barrière sociale qui fait qu'on ne joue pas dans la même catégorie.

Cependant, je suis vraiment au bout de ma vie allongée sur mon lit alors je ne réfléchis pas quand j'accepte sa proposition.

Je la retrouve dans son jardin, je connais son petit passage maintenant.

-« Ne prends pas la mauvaise habitude de venir souvent dans mon jardin. »

-« C'est toi qui m'y as invité. Alors, on fait quoi ? »

Elle me sourit et me demande de la suivre. Je le fais, personne ne parle durant le trajet ce qui est plutôt gênant. Je ne reconnais pas le chemin qu'on prend, je ne vois pas du tout où elle m'emmène.

-« Si tu veux m'emmener loin pour pouvoir me tuer, tu n'as qu'à cacher mon corps dans le lac hein. » Je dis commençant réellement à m'insulter de la durée du trajet.

-« Pourquoi je voudrais te tuer au juste ? »

-« Eh bien, tu me détestes. »

-« Je te déteste beaucoup moins que ce que tu penses. »

Je lève les sourcils ne comprenant pas le sens de sa phrase. J'arrête de réfléchir quand je vois un grand terrain, en fait, un énorme terrain de golf. Il y a plusieurs pistes. Alors ça, pour une surprise.

-« Du golf ? Waw, j'aurais dû m'en douter. Tous les riches font du golf. »

-« Je suis sûr que tu n'as jamais essayé et puis je te laisserais conduire la voiturette de golf. »

Elle sait comment me donner envie, elle me connaît peut-être plus que je ne le pense.

Elle me tend les clés et nous montons. Je démarre en me dirigeant vers la première piste.

Je n'ose pas lui dire que je n'en ai jamais fait et que je n'ai aucune idée de comment m'y prendre.

-« Passe-moi le club dans la voiturette. »

-« Le quoi ? »

-« Bon en fait, tu n'y connais vraiment rien. »

Je me sens rougir, super. Comme si ce n'était pas assez gênant comme ça.

-« Le bâton pour taper dans la balle, on appelle ça un club. »

-« Oui bah dis un bâton comme tout le monde. »

Elle rigole à la phrase et va chercher le club elle-même. Elle me le tend et pose la balle à l'endroit indiqué. Je le prends et fais semblant de contrôler tous mes gestes, ça rate évidement lorsque je tire juste à côté de la balle, me ridiculisant encore plus.

-« Bon, je vais te montrer. Même si j'avoue que ça me fait beaucoup rire. »

Elle se poste derrière moi. Elle met ses bras autour de moi et ses mains sur les miennes pour me montrer. Elle est collée à moi, cette position me gêne autant qu'elle me plaît. Qu'est-ce que je raconte ? Je rougis à ma propre pensée en espérant qu'elle ne le remarque pas. Je sens son souffle sur ma peau, ce qui n'arrange rien à mon état. Il faut que je respire, je tombe sûrement malade. Aussi, qui fait du golf avec ce temps.

Elle me montre puis me laisse faire seule. Je réussis, mais pas très bien non plus. Nous passons l'après-midi dehors. Lorsque je rentre, je me couche dans mon lit un sourire sur le visage et une sensation bizarre. Je n'y prête pas attention et m'endors directement. Le golf c'est épuisant.

La princesse et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant