I Love You Too

Un ami inattendu

Emmy

Qu'est-ce-que je venais de faire ? Et si ces artefacts sont introuvable ? Si on fini comme nos parents ?
Je nous avais peut-être fait gagner du temps... Un peu de sursis avant une mort certaine... Des larmes étaient posées au bord de mes yeux, prêtent à s'écraser sur mes joues. Tarim me prit la main et me chuchota :

- Ça va aller...  On va s'en sortir p'tite sœur.

Je regrettais notre voyage. Ou plutôt, je regrettai d'avoir embarqué les garçons avec moi. Pourquoi fallait-il sans cesse qu'ils nous arrive ce genre de chose ?

Il faut que je reprenne mes esprit ! On va leur montrer ce dont on est capable. Nous allons retrouver les artefacts aborigènes et surtout, nous allons nous en sortir vivant !

Je me retournai pour regarder la voiture qui nous suivait. James et Valentin étaient un l'intérieur. Mon attention fût attirée par un troisième véhicule qui se précipitait à tout allure dans notre direction...

James

Sans trop savoir pourquoi, je tourne la tête pour regarder derrière moi. Je donne un coup de coude à Valentin. L'un des hommes à l'avant du véhicule dit à son collègue :

- C'est quoi cette voiture qui nous fonce dessus ! On ne dirait pas l'un des notre !

- Accélère, on va se rapprocher de Greg et Flitz.

Une autre voiture s'approche de nous par l'avant. Tout droit sortie de nul part, des coups de feu se font entendre ! Je baisse la tête. Notre voiture et celle d'Emmy accélèrent. Finalement, je me sentais plus en sécurité dans le train !

- Je pense que c'est mon ami ! me dit Valentin

- Et ton ami il fait quoi dans la vie ? Demandai-je d'un ton ironique

- C'est le chef d'un groupe d'indépendantiste aborigène... il fait rarement les choses de façon diplomatique...

- Et tu as combien d'amis en Australie ?

- Un seul ! Me répondit-il avec un grand sourire, avant de rajouter. Accroche toi, on risque d'être secoué ! Ils détestent les pilleurs, ils n'hésiteront pas à tirer sur la voiture, même si nous sommes à l'intérieur !

- Merci pour l'info ! Je crois que j'avais remarqué !

C'est effectivement avec une grande délicatesse que l'ami de Valentin fonça sur nous tout en continuant de tirer des coups de feu. Si on s'en sort vivant, ça sera un miracle !

Les voitures se rapprochaient dangereusement d'un village. Toujours autant chahuté, notre véhicule menaçait par moment de tomber dans le grand fossé qui longeait une rivière.

La voiture où se trouvaient Emmy et Tarim fut déviée de sa trajectoire et s'arrêta sur le bord de la route.

On était en train de franchir un pont en bois, lorsque le conducteur du véhicule prît une balle en pleine tête. Son corps s'effondra sur le volant et la voiture accéléra pour foncer sur des barrières. Le 4x4 penchait la tête en avant, dans le vide, juste au-dessus de la rivière.

Il fallait qu'on se dépêche de sortir avant que la voiture ne tombe. Valentin arriva à s'extirper et à  escalader par-dessus la rambarde. J'étais en train d'emprunter la même direction que lui, lorsque le mercenaire encore vivant pointa son arme sur moi.
Je lui donnais un coup de pied. Il tomba en arrière, contre le pare-brise. Le choc l'assomma.

Soudain, on entendit la taule craquer et la  voiture finit sa chute dans la profonde rivière qui se trouvait sous le pont.

L'eau s'engouffra rapidement à l'intérieur du véhicule. Les portières étaient bloquées par la pression de l'eau.

Les secondes paraissaient des minutes.
La force employée pour réussir à briser une fenêtre me vida de tout mon oxygène.

Une ombre se rapprocha de la voiture. Valentin se tenait à côté de la vitre arrière et munit d'un piquet en métal, il réussit à briser le verre. Il m'aida à sortir du véhicule.

Une fois revenu à la surface, je vis plusieurs hommes au-dessus du pont en bois. Avec Valentin, on se rapprocha du bord de la rivière et on s'assit pour reprendre notre souffle. Il venait de me sauver la vie, je n'avais plus qu'à mettre ma fierté de côté et je lui dit :

- Merci.

Il me répondit par un sourire en coin, que je lui rendis.

- James !

Emmy accourut dans notre direction. J'ai tout juste eu le temps de me relever, qu'elle me sauta au coup.

- Est-ce que ça va ? me demanda t-elle anxieuse

- Oui ça va... 

Elle m'embrassa, puis se tourna vers Valentin pour le prendre quelques secondes dans ses bras. Ils échangèrent un sourire et il s'éloigna pour nous laisser seuls Emmy et moi. Je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir une petite pointe d'agacement lorsque je les voyait proche. Mais peut-être que le fait qu'il vienne de me sauver la vie, avait atténuer ma haine envers lui.

Emmy était revenu dans mes bras. Je lui demandais avec inquiétude :

- Tu es sûr que ça va ?

- Oui, je n'ai rien et Tarim non plus.

- Comment vous vous en êtes sortit ? 

- Lorsque notre voiture s'est arrêtée sur le bord de la route, Greg et Flitz sont sortis pour prendre la fuite. Ils n'ont même pas essayé quoi que se soit ! Mais je ne suis pas sûre qu'ils abandonnent aussi facilement, on risque de les revoir..

- Oui et il est possible qu'ils soient encore plus en colère contre nous... deux de leurs hommes sont morts...

Nous venions d'arriver dans un campement plutôt luxueux. Il y avait de grandes cabanes en bois qui nous servaient de logement. Nous étions accueillit avec beaucoup de générosités et de sympathie. L'ami de Valentin s'appelle Dorak. Ses amis et lui revendiquent la culture et les droits des aborigènes. 

Dorak souhaite nous accompagner lors de notre périple dans la forêt de Daintree qu'il connaît bien. Nous avons également eu la visite surprise de Romane. Ce qui, bien sûr, nous a mis le doute, Emmy et moi quant à ses réelles intentions envers nous. Nous fait-elle confiance pour notre recherche des artefacts ou souhaite t-elle nous faire tomber dans un autre piège ? Valentin nous a dit qu'elle donnait régulièrement des subventions à certaines communautés aborigènes pour la protections des réserves naturelles et pour la préservations des édifices.

En attendant dans savoir plus et d'avoir les idées claires, une bonne nuit de sommeil nous fera le plus grand bien.

Nous sommes dans le lit, Emmy blottit contre moi, elle me dit :

- On peut s'arrêter ici et repartir en Italie ! On est pas obligé d'aller chercher des artefacts que l'on ne trouvera peut-être jamais ! On sait maintenant, que les messages reçu sur le téléphone de Tarim et le miens sont faux...

Sa voix était serrée. Je savais qu'elle cachait sa tristesse concernant la mort de ses parents survenue quinze ans plus tôt. Ils ont disparus et leurs corps n'ont jamais été retrouvés. 

Mais s'il y avait un espoir.