ivresse - LANDO NORRIS

trente-et-un

ABIGAIL ABRAMS

Plus les minutes passaient, et plus l'angoisse augmentait. Abigail était tellement stressée qu'elle n'arrivait même pas à se concentrer sur les musiques qui passaient. Lando posait régulièrement sa main sur sa cuisse, mais c'était en vain. Elle n'en avait presque pas dormi la nuit précédente, imaginant toutes les situations embarrassantes qu'elle pourrait vivre. Elle était tellement stressée qu'elle avait formé des marques en forme d'arc-en-ciel dans le creux de ses mains à cause de ses ongles. Abigail n'était pas à l'aise avec des inconnus, et surtout que là, c'était une pression supplémentaire de savoir que les inconnus étaient la famille complète de Lando. Elle n'avait pas vraiment le droit à l'erreur.

— Abi' ? l'appela Lando. On est arrivé.

Abigail se tourna vers lui complètement paniquer. Elle ne savait pas comment se comporter avec la famille de son copain, elle n'avait pas eu à le faire avant. Certes, ce n'était pas la première fois, la date de mariage commençait déjà à dater et puis elle n'avait pas parler à tout le monde ne voulant pas paraître trop intrusive, et la fois d'avant, elle venait de finir son concert donc ils n'avaient pas trop posé de questions pour la laisser se reposer.

La maison était dans un joli petit lotissement, rendant le charme à l'anglaise. La maison semblait à la fois très grande mais aussi assez petite pour les quatre enfants qu'ils étaient. Les murs étaient en pierre, donnant un aspect un peu rural à la maison. Lando avait dû avoir une enfance heureuse avec un environnement aussi parfait.

— Normalement il faut avoir encore mon premier kart dans la grange, je te montrerais.

Abigail n'écoutait à peine, passant ses mains plusieurs fois sur son jean pour essayer d'éliminer le maximum de sueur de ses mains.

— Ça va aller mon cœur, je te le promets tout va bien se passer, lui dit Lando en s'arrêtant devant la porte. Ma famille t'aime déjà énormément.

— Et si ils changeaient d'avis ?

— Aucun risque t'es parfaite.

Sans lui laisser plus de temps, Lando ouvra la porte, s'engouffrant dans la maison. Abigail souffla une dernière fois pour se redonner un peu de courage avant de suivre Lando.
Tout ira bien, tout ira bien, essaya-t-elle de se convaincre. Elle afficha du mieux possible un sourire sur son visage tandis qu'elle arrivait dans le salon.

Lando serrait sa mère dans ses bras, tandis que le reste de sa famille présente était encore debout, semblant attendre Abigail.

— Abigail ! s'exclama Adam Norris. Quel plaisir de te revoir, tu as fait bon voyage.

— Oui, merci monsieur.

— Roh mais non appelle moi Adam ! Depuis le temps voyons !

Abigail acquiesça, allant saluer le reste de la famille. Savannah, la femme d'Oliver, la complimenta sur son album, qui arriva à mettre à l'aise Abigail beaucoup plus rapidement.

— Viens Abi', je vais te montrer mon kart !

S'excusant envers Flo de devoir stopper la conversation prématurément, Abigail se leva pour retrouver Lando et se diriger vers le fond du jardin.

— C'est avec lui que j'ai gagné ma première compétition, il a pris la poussière mais si je le retape un peu, notre enfant un jour pourra rouler avec !

Abigail sentit son cœur s'arrêter avant de tousser pour essayer de reprendre ses esprits.

— Tu penses déjà à des enfants ensemble ?

— Bien sûr, je veux finir ma vie avec toi, les enfants viennent avec.

— Mais pas maintenant ?

— Non, non, bien sûr que non, dans quelques années encore quand tu seras bien installer dans le milieu de la musique. Ta carrière en priorité.

Lando s'approcha d'elle, attrapa son visage délicatement pour y déposer des lèvres contre celles de l'anglaise. Un moment de tranquillité pendant cette journée de stresse, Abigail oublia même pendant un instant qu'elle était dans la maison d'enfance de Lando avec sa famille complète dedans.

— J'en veux deux enfants, ou même trois, avoua Lando. T'en penses quoi ?

— On commencera par un premier et après on verra comment on s'en sort.

— Ça me va, si on était à l'appart je t'aurais fait notre premier enfant.

Abigail sentit ses joues chauffer et frappa l'épaule du pilote. Ils restèrent tous les deux dans la petite grange pour discuter du passé de karting de Lando avant de se faire appeler par Cisca, la mère de Lando, pour aller manger.

Le reste de la journée se passa à merveille, Cisca proposa même une promenade pour permettre à Abigail de visiter les différents endroits où Lando avait grandi. Elle put même voir l'école de Lando quand il n'était encore qu'un enfant ou même le circuit de karting qui l'avait fait tomber amoureux du sport mécanique, dont la Formule 1.

— Merci encore pour l'invitation, dit Abigail en serrant la mère de Lando une dernière fois.

— Reviens quand tu veux, je te ferai ma recette de cookie si tu veux !

Abigail la remercia une nouvelle fois, accompagner d'un grand sourire. La journée s'était passé à merveille, donnant même à la chanteuse de nombreux compliments, l'invitant à revenir rapidement. Lando avait presque passé la journée à juste parler avec son frère de sa carrière, tandis qu'Abigail l'avait passé avec les sœurs et la mère de Lando, donnant une attention particulière à Mila, la nièce du britannique. Abigail adorait les enfants, pouvant passer son temps à les chouchouter et prendre soin d'eux.

— J'ai adoré ! s'exclama-t-elle dans la voiture pendant que Lando s'engageait sur la route pour rentrer. On reviendra vite hein ?

— Bien sûr, ils t'ont adoré.

— C'est vrai ?

— Surtout ma mère.

Abigail afficha un grand sourire, heureuse que tout se soit passer à la perfection, Lando laissa même glisser un "je t'avais dit", phrase qui incita l'anglaise à lui frapper le bras.La musique à fond pour le reste du trajet, Abigail était contente, contente d'avoir surpassé son angoisse et de l'avoir même oublié pendant un instant pour juste profiter de l'instant présent, et puis la famille de Lando était parfaite.

Restait plus qu'à rencontrer la famille d'Abigail, mais pour ça, elle n'était vraiment pas prête.