𝑭𝒂𝒕𝒆𝒉 & 𝑫𝒋𝒆𝒏𝒂𝒃𝒆 | : « 𝑃𝑎𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑐ℎ𝑜𝑖𝑥 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑑𝑒́𝑝𝑖𝑡 »

~𝟼𝟽~

ᦔ᧒ꫀ᭢ꪖꪉꫀ

~𝟼𝟽~

Je vous disais, est venu le jour tant attendu.

Déjà, je me suis réveillé avec la boule au ventre, va savoir pourquoi. La première chose que je me suis dite, c'est : pitié, faites que Fateh ne fasse pas n'importe quoi. Lui, maintenant, je le connais, je sais. Il peut devenir fou à tout moment pour tout et pour rien. Loin de moi, j'ai dit : loooooin de moi, merci.

Puis mes frères aussi sont là, ils ont loué un Airbnb. À ma grande surprise, les trois sont venus alors que j'avais demandé la présence que d'un seul. Ils sont trop curieux pour les autres, pour des humains qui n'ont pas fait grand-chose pour cette famille.

Le premier qui me fatigue, c'est dehors. Pas de prise de tête aujourd'hui. C'est censé être mon jour que celui qui n'est pas content pour moi aille brasser de l'air plus loin. Pour ma paix personnelle.

Je vais vous expliquer comment s'est déroulée cette journée pourtant simple.

Je me suis fait réveiller au matin par mon portable. J'ai regardé mon écran de portable sans trop d'intérêt parce que je ne comptais pas y répondre, mais quand j'ai vu le prénom de mon plus grand frère, je me suis redressée et je me suis tenue droite.

Il me veut quoi lui ?

Je prends l'appel :

ꪑꪮỉ : tu m'appelles pourquoi ?

Abdallah : on est en bas de chez toi

ꪑꪮỉ : ...

ꪑꪮỉ : qui vous a envoyé à cette heure-ci ? Il est grave tôt, je ne comprends pas

Abdallah : on est là, c'est tout. Ferme ta bouche et viens ouvrir la porte

ꪑꪮỉ : comme on est chez les fous ici, c'est bien

Abdallah : personne ne cherche à rentrer en confrontation avec toi aujourd'hui, Djenabe, mais fais quand même attention à comment tu me parles

ꪑꪮỉ : venez en confrontations, si ce n'est pas mon mari qui va vous faire lire l'heure. Frères ou pas frères.

Abdallah : c'est ce qu'on verra, viens nous ouvrir.

ꪑꪮỉ : ...

Je raccroche et je soupire fort. Il ne m'avait pas manqué celui-là. Qu'il fasse doucement quand il me parle. De bon matin en plus, ce n'est pas comme si c'était moi qui leur avais demandé d'arriver aussi tôt, puis arriver aussi tôt pourquoi ? Ce n'est pas comme si j'avais une salle à préparer.

Bref, je me décide à me lever. Ils ont sonné, j'ai ouvert et j'ai laissé la porte entre ouverte, puis je suis partie me laver, minimum propre.

J'ai enfilé une petite robe en dessous de mon jilbeb. Je suis allée prier, puis j'ai rejoint mes frères et mes belles-sœurs dans mon salon. Je leur sert à boire :

Adama : tu peux me ramener à manger ? J'ai trop faim et les garçons ne voulaient pas qu'on aille acheter à manger

ꪑꪮỉ : oui

ꪑꪮỉ : c'est bien rare ça

Eux : ?

ꪑꪮỉ : Abdallah, Junior et Daoud dans la même pièce, ce n'est pas tous les jours que l'on voit ça. 

Junior : ce n'est pas tous les jours que notre petite sœur se marie

ꪑꪮỉ : mouais, mais comme vous avez brillé par votre absence, je ne pensais pas vous voir ici.