quatre ✵ retard

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Les sièges disponibles restaient toujours aussi insignifiants les matins. Et ce matin, c'était toujours le cas.

J'étais en retard, j'allais l'être en tout cas. Mon trajet de bus avait dû être retardé de 15 minutes et je détestais ça. J'avais envie de hurler au conducteur de se bouger mais je m'abstenais. Ça serait impoli de ma part.

En soi, j'avais tout de même un peu de chance, les gens du bus de ce matin étaient tous pour la plupart, dans mon bahut. Ainsi, je n'étais pas seul.

Je n'avais jamais aimé arriver en retard lorsque la cause de celui-ci s'avérait être le bus. Je prenais toujours la peine de me réveiller plus tôt et de sortir plus tôt de la maison. C'était frustrant d'être récompensé par un pauvre billet de retard.

Ava n'était pas là, je devrais lui redemander pourquoi elle avait pris le bus hier. C'était assez exaspérant de voir le nombre de portables sortis des poches des passagers.

Je les avais imités pour vérifier l'heure, discrètement. Les gens avaient l'air avides de musique. Le gars à côté de moi avait son fichu casque beats sur les oreilles, les chansons à un volume dont je ne parlerais pas. Je distinguais chaque parole et ce n'était pas génial.

C'était du rap français. Et ça parlait de lait, de bol et de trainées. Pas vraiment original. Je n'avais rien contre ce genre de musique mais quelque fois, je trouvais cela dégradant pour le monde du rap. Pourquoi ne parler que de sujets si puérils? On pourrait parler de la miséricorde de notre société ou même un sujet tout simple, le rejet. Il restait cependant quelques chansons intéressantes.

Oui parce que : fumer, tiser, baiser; ce n'était pas intéressant. Ma vie n'avait rien de dingue, pourtant, je me sentais agréablement bien quand: clope, banc et bus, me décrivaient. D'une certaine façon, je me contredisais, mais le tabac restait mon seul penchant insensé.

Après avoir longuement regardé mon plafond la veille, je m'étais souvenu que j'avais des devoirs et avais eu du mal à les faire. La page de mon agenda pour le mardi s'avérait être particulièrement longue et remplie. Et cela avait été atrocement ennuyeux de les faire.

Le nom de ma station s'afficha sur l'écran et je sortis sans plus tarder. Je frissonnais de soulagement, heureux de me casser de ce véhicule. Cependant, je restais légèrement frustré par mon futur billet.

Je remarquai que le gars au casque et à la chanson débile partait dans ma direction. Un autre lycée de mon établissement, intéressant. J'entrai fièrement dans l'établissement avec le surveillant mécontent qui nous attendait, les sourcils exagérément froncés.

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bijour les amis, donc voilà le petit chapitre, il est pas ouf du tout mais introductif au prochain :)

j'ai reçu quelques commentaires et je réponds dès que possible, bref, merci infiniment!

Bis, elo.


Trente minutesWhere stories live. Discover now