Aris a 100K (& bonus)

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oké j'suis sensée réviser mes maths etc pour mon gros dst de demain MAIS je ne peux pas ne pas poster vite fait pour dire que Aris a 100K (nombre sur watty qui fait délirer quand même pas mal surtout que j'suis le genre de gow à triper pour 100 vues donc bon)

bon, grossomodo, trente minutes ça stagne depuis des lustres, ça avançait pas, ça prenait du temps à trouver des lecteurs ces derniers-temps et qu'importe parce que le truc, c'est que c'est bien pourri au niveau des fautes et du style et que faut que je refasse un énorme chantier de correction et réecriture mais nope, pour l'instant j'ai pas le temps;

je sais que trente minutes a amené une petite (voire grande) branche de mes lecteurs. on s'en rend pas forcément compte mais avant que cinderella's coach se fasse "connaître" (genre les vues elles ont monté en un mois j'étais shook), y a eu trente minutes qui venait d'éclore.

trente minutes, c'est l'histoire d'Aris qui regarde les gens dans le bus. trente minutes, c'est une idée de bouquin que j'ai eu au ciné en train de regarder The Maze Runner 2 comme si de rien était. c'était pas grand chose, je suis rentrée chez moi, j'ai commencé à faire une couverture, j'ai trouvé le truc bien et j'ai écrit. j'crois que Trente minutes est l'un des seuls bouquins où la couverture n'a pas changé entre-temps, et ça ça prouve que j'ai pas fait un taffe trop dégueulasse y a presque deux ans? (je sais plus, je n'ai plus la notion du temps)

la elo de cette époque, elle avait quatorze piges, connaissait des trucs à la vie sans forcément les avoir vécu vraiment et écrivait par passe-temps. avec aris, l'écriture c'est devenu autre chose. yep, une passion.

c'est avec Trente minutes que j'ai compris ce que je voulais écrire sur wattpad à l'avenir, des bouquins où j'aimerais tellement mes persos que je pourrais aussi bien fangirler que mes lecteurs. c'est ça, ce que je voulais créer, tracer et griffonner sur du papier.

on se dit que 100K sur 50 parties c'est que dalle en comparant à d'autres bouquins.

mais c'est pas le nombre qui compte aujourd'hui; ( pour moi en tout cas )

j'crois que c'est surtout ce moment où tu te ressasses toute l'histoire de ce processus d'écriture, des ces soirées où je me demandais si j'aimerais bien avoir un aris dans ma vie et recevoir des réponses sur le moment, commencer à découvrir des personnes sur watty et se faire découvrir sur cette plateforme où t'écrivais que d'la merde. bah ch'sais pas finalement, y a pas de prix.

parmi ces 100K vues il y a des personnes qui m'ont lu chaque semaine, qui m'ont lu des semaines après, des mois après, des années après. parmi ces 100K y a des gens qui ont lu une elo qui essayait d'aborder des sujets grave avec amour et simplicité.

Le 23 septembre 2015, j'ai posté un amuse-bouche sur Trente minutes.

Le 21 mars 2017, j'ai écrit pendant trente minutes des remerciements pour les 100K.


merci

& en bonus; (ne prenez pas en compte le fait qu'il y ait des fautes et que mon style a changé un peu)

Le bus, les sièges quasi-vides, la buée des vitres et le mouvement lent qui nous transportait tranquillement, les pieds ancrés au sol. À ma droite, se tint Chrystal, joues et nez rouges, les yeux dans les miens.

- T'as prévenu Théodore pour ton anniversaire chez moi? Demanda la tempête rouge d'un air pensif.

Pas besoin de réponse de ma part pour qu'elle ne capte la stupidité de la question. Ça ne servait à rien de prévenir Théodore, il était toujours au courant de tout avant tout le monde. Quelques fois on se demandait comment il faisait pour anticiper des fêtes qui allaient être organisés quelques mois plus tard. "Le talent, Aris! Le talent!" répétait-t-il à chaque fois, ouais, mon cul. Un vrai voyant ce p'tit con, toujours à mettre sa musique à deux balles sur les playlists de la fête.

La voiture de Chrystal était tombée en panne ce matin-même alors que cela faisait un mois et demi que nous vivions dans le même appart' et que notre seul moyen de transport était sa caisse. Finalement, nous nous retrouvâmes dans le bus, bien débiles à essayer d'attendre que le temps passe. Ça stressait Chrystal de prendre le bus. De mon côté, ça réveillait une méchante habitude en moi. Celle d'imaginer la vie des gens.

Je relevai légèrement la tête et aperçus une fille. Et pas n'importe quel genre de fille. Grand sweat, bon jean slim, des converses crades, des cheveux gras attachés en chignon et un regard aussi profond et terne que le mien. Le truc qui craignait c'est que malgré tout son accoutrement, elle était réellement jolie et captivante. Pas la même beauté que la tempête rouge. Une beauté subtile, fugitive, vague. Elle avait cette manière de regarder le plafond du bus avec passion, même si ça l'ennuyait. Je remarquai son sac volumineux à ses pieds puis croisai son regard le temps d'un court instant.

Et ce fut l'engloutissement. Une fugue, voilà ce qu'elle faisait. Son sac sur le dos, les mains vers le ciel, le coeur prêt à battre durant chaque seconde de sa pénible existence. Trois secondes, un temps pour souffler, un temps pour marcher, un temps pour respirer. Je la voyais, gravissant les plaines, arrivant devant un paysage fascinant, la gorge nouée. Je la vis à l'océan, cachée par le bruit des vagues, à l'exploration d'une petite crypte sauvage. Ses cheveux ondulaient avec les vents marins, la pluie clapotant à ses pieds. Elle revivait.

Puis, le noir, elle fuyait autre chose. Je la découvris rebelle mais contrariée, sage mais renfrognée. Elle sentait bon l'océan. Elle vivait pour contempler les vagues. Une fugue ratée finalement? Je ne sus pas sur l'instant, alors qu'elle était assise sur cette place, l'air instable, le coeur en manque.

Elle me rappelait 100's finalement. Une personne entre elle et Chrystal, une fille au regard passionnant.

Le bus s'arrêta à notre station. Nous étions arrivés à destination à temps. J'allais débarquer pile poil au bon moment à ce fichu rendez-vous à la banque. Le monde commençait à se presser à l'intérieur du véhicule, sous les yeux effarés de Chrystal.

- Aris, je ne reprendrai plus jamais le bus de ma vie.

Je trouvai sa remarque irréaliste étant donné qu'elle allait le reprendre le soir-même. Nous descendîmes, mon esprit encore embrumé par le regard envoûtant de la brune aux beaux yeux clairs.

- On se retrouve ce soir. Lâchai-je en souriant.

Un petit baiser et le tour était joué. Chrystal m'encourageait avec un grand sourire. Il fallait que je décroche le prêt.

Un dernier rendez-vous à la banque et le contrat serait signé. Les chantiers de mon resto coûtaient une blinde. Mais après ça, il n'y aurait plus de bus à prendre ou de regards inspirants à recroiser.

Trente minutesWhere stories live. Discover now