Chapitre 5 : L'île des dragons

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PDV Harold :

Je me réveillai en pleine nuit et décidai de me lever. Franchement, qui a dit que la nuit porte conseil ? Seuls des cauchemars avaient hanté mon esprit.

Mes pieds nus faisaient légèrement craquer le parquet et me guidaient dans la pénombre jusqu'à la bibliothèque. La clarté de la lune transperçait la fenêtre et venait éclairer le visage d'Astrid. Celle-ci dormait profondément sur le sofa. Son visage dégageait quelque chose de paisible et agréable. Ses traits me semblaient parfaits, comme si je l'avais conçu selon mon idéal. Et penser qu'elle était venu me trouver. Elle qui avait toujours été indifférente à mon égard... Tout était grâce à Krokmou, il nous avait rapproché. J'effleurai sa joue toute douce du bout des doigts. Je ramenait brusquement ma main contre ma poitrine. Et si... Et si elle se montrait amicale avec moi simplement pour récolter des informations sur les dragons et tout dévoiler à mon père ? Et si c'était simplement pour s'attirer les bonnes grâces du chef ?

Ces idées me donnèrent envie de vomir. Pour une fois que quelqu'un s'intéressait à moi. Je m'assis le dos collé au divan et fermai les yeux. Les deux étaient contre moi. Dès qu'on semblant de réconfort semblait apparaître, un malheur m'étouffer immédiatement pour tout gâcher.

Je chassai cette pensée et tentai d'imaginer un monde meilleur où Vikings et Dragons vivraient en paix et m'endormis sur ses rêves irréalistes.

oOo

PDV Varek :

Le jour venait de se lever et j'étais déjà assis sur une confortable chaise en train de me délecter d'un livre de botanique. C'est alors qu'un que traversant la brume apparente vint se poser sur ma table un oiseau. Il était laid et malodorant comme s'il avait vécu de grandes péripéties avant de venir ici. Je baissai les yeux et me replongeai dans dans ma lecture. C'est alors que j'eu le déclic.

J'avais déjà vu cette espèce dans un livre que Johann comptait comme ses dernières trouvailles. Le volatile se nommait pigeon si ma mémoire ne me trompait pas. Ce qui m'alerta le plus fut cette phrase dont je me souvenais parfaitement : "Cette espèce vit au Sud".

Comment pouvait il être arrivé jusqu'ici ? Un détail que j'avais ignoré, et pourtant crucial, était le petit bout de papier attaché à sa patte. Je me levai d'un bond et décrocha la petite ficelle du membre. Je dépliai la feuille et, tout en lisant, mon visage passa par plusieurs émotions. Le soulagement, la surprise, la concentration, et la peur. La lettre de dressait ainsi :

"Varek ! C'est Astrid.

Je vais bien et j'ai réussi à retrouver Harold, lui aussi en bonne santé. Il ne veut (évidemment) pas revenir sur Beurk, mais ses projets sont plutôt de défier la Reine des dragons.

Je t'explique rapidement :

sur l'île des dragons se trouve une "Reine" énorme qui les tue s'ils ne rapportent pas à manger.

Harold sait que nous ne sommes que deux mais veut quand même l'affronter... Je crains le pire... Venez nous aider ! Va avec Rustik, Kogne et Krane dans l'arène et ... apprivoises un dragon.

C'est fou à croire mais c'est ce que voulait nous montrer Harold avec ce cauchemar monstrueux ! Ai confiance en moi ! Je n'ai pas d'autres conseils que de ne pas l'effrayer avec des armes, faire des mouvements lents, et essayer de les caresser. Je crois qu'Harold a laissé pas mal de croquis et de notes dans "sa pièce" à la forge. Mais je t'en prie, faites vite !

Dirige toi ensuite vers la porte des damnés et à partir de là le dragon saura vous conduire jusqu'au nid.

Pas le temps de t'en dire plus...

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