Chapitre 9

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« Je suis un intellectuel. Ça m'agace qu'on fasse de ce mot une insulte : les gens ont l'air de croire que le vide de leur cerveau leur meuble les couilles » de Simone de Beauvoir.

Le week-end se passe très rapidement et surtout pratiquement tout le temps au lit. Nous nous retrouvons vraiment sur ce plan là pour notre plus grand plaisir. Et notre complicité nous en remercie.

Malgré tout, à chacune de mes réactions un peu tendue, David s'inquiète. Cela rend donc les choses moins plaisantes pour moi. Mais je sais que tout peut redevenir comme avant voire beaucoup mieux.

Enfin, le week-end a été génial ! Surtout le dimanche ! Et je reste complétement sous le charme de mon chéri, qui a tout fait pour que l'on profite au maximum, même virer Cécilia, alors qu'ils avaient rendez-vous.

Le lundi matin s'est passé plutôt rapidement avec deux professeurs vraiment top pour ce début de semestre. J'en ai profité pour raconter mon week-end à Steph et elle le sien pendant les pauses. Nous étions toutes contentes de repartager sur ce sujet.

Le midi, je le passe à la bibliothèque universitaire. David m'a passé la clé d'une salle un peu planquée au niveau du droit. Il y avait une vitre sans teint qui donne sur le reste de la bibliothèque et des murs blancs avec un tableau blanc aussi, une table avec six chaises en plastiques, imitation bois.

Je m'y suis installée au milieu de ses affaires. J'ai travaillé tout le midi en oubliant d'aller manger. Mais cela n'est pas bien grave de sauter un repas surtout que c'est pour la bonne cause et profiter de David ce soir.

Bien sûr, Fred est resté à chaque instant non loin de moi. Il a un peu râlé sachant que je n'avais pas mangé, mais promet - comme à chaque fois - de ne pas dire cela à David. Il est tellement gentil avec moi.

Je retrouve Steph à la sortie, car elle travaille tous les midis dans la cafétéria de l'autre côté de notre BU. Nous nous dirigeons, pendant qu'elle m'explique son nouveau boulot, vers l'amphi où nous avons trois heures de cours cette après-midi.

Nous nous installons tout au fond à gauche de la pièce pour être discrètes et près des prises. Depuis la rentrée, elle a toujours peur que l'on sache que David est venu en vacances avec nous et Richard aussi. Mais cela m'arrange pas mal et permet de me planquer par rapport aux autres.

J'aperçois alors Fred avec un café dans la main s'installer deux rangs devant nous sans rien dire et sans parler à personne. Il met son ordinateur en route et commence à regarder des trucs sur le net. Il n'a pas prévu de prendre le cours - en même temps, il n'est pas là pour étudier.

Le professeur finit par arriver au bout de quelques instants. Il est chauve avec les yeux bridés, cela lui donne un air sympathique, qui me plait bien. J'ai vraiment hâte de pouvoir écouter son cours même si c'est du droit international public et que je préfère le droit privé.

Il s'installe rapidement en défaisant l'attache de son haut de costume. Il commence à écrire son nom au tableau avant de prendre le micro d'une main et de tapoter dessus pour voir s'il est bien allumé.

Il nous salue alors et commence à nous étaler tout son parcours jusqu'ici. Il a fait plusieurs semestres à l'étranger et a l'air vraiment impliqué dans la vie de la faculté, notamment au niveau du programme d'échange.

Il continue par nous présenter notre programme de ce premier semestre avec nous. Il fait passer dans les rangs les plaquettes avec les plans du cours en nous résumant ce qu'il attend de nous à la fin du semestre.

Il va pour commencer les cours, mais son regard vient de se porter vers le fond de l'amphithéâtre où nous nous trouvons. Il regarde jusqu'où je suis installé. Il ricane bruyamment en passant sa main sur sa tête.

Liaison dangereuse 3. Un prof pour l'éternité...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant