Chapitre 25

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« Peut-être que je suis le symptôme de la contradiction familiale et donc celle qui doit disparaître pour que la famille aille bien » de Muriel Barbery.

Je me mets à sourire en me retournant. J'aperçois alors deux personnes à l'entrée. La femme d'un certain âge semble ravie de nous voir. Elle est habillée avec une magnifique robe noire et longue, qui ressemble drôlement à la mienne à part la longueur. Elle a les cheveux roux en forme de carré, qui mettent en valeur son visage. L'homme, qui l'accompagne, est en costume noir avec une cravate de la même couleur et une chemise blanche. Il a les cheveux qui commencent à virer au poivre et sel avec la même coupe que David.

Je sens les mains de David passer autour de ma taille comme pour montrer que je lui appartiens bien, alors que ses grands-parents s'approchent de nous. Mon cœur commence à battre de plus en plus vite, même si je semble en sécurité en sentant le souffle de mon Chéri dans mes cheveux.

- Oh mon Chéri, elle est magnifique, s'exclame la grand-mère de David en me prenant dans les bras.

Je passe mes mains sur son dos un peu gênée, mais j'essaye d'être le plus naturel possible. Je sens que David se détache de moi pour laisser faire sa Mamie avec moi. Mais je sais qu'il est content.

- Mamé, Papé, je vous présente Alexie Meyer, ma petite amie, la femme que j'aime, dit-il calmement. Alexie, je te présente ma grand-mère, Marise Dremeyer et mon grand-père, Philippe Dremeyer.

Sa Mamé se détache alors de moi pour me faire la bise et prend dans les bras son petit-fils, tandis que son grand-père me regarde de haut en bas. Je m'approche alors pour lui faire la bise, ce qu'il fait avec un air complétement dégouté. J'essaye de ne pas y faire attention.

- Je suis tellement contente, Dav ! Je pensais que tu n'allais jamais vouloir aller plus loin, s'écrit une nouvelle fois Marise.

David sourit alors encore une fois en nous invitant à nous assoir. Il passe une de ses mains sur ma cuisse pour me rassurer. En effet, il sait que quand je suis mal à l'aise, je bouge continuellement sur ma chaise.

Sa grand-mère se passe en face de moi encore ravie de me voir ici. D'ailleurs, elle n'arrête pas de dire que je suis mignonne, que je vais merveilleusement bien avec son petit-fils, qu'elle est ravie de me rencontrer. Je commence alors à rougir comme d'habitude.

- Alors mademoiselle, vous sortez d'où ?

- Papé !

- Philippe ! S'écrient au même moment David et sa Marise.

Je baisse alors la tête un peu gênée. Puis, je ne sais pas trop comment répondre à cette question. « Naturel » m'a dit David avant qu'il arrive, mais qu'est-ce qu'il appelle « naturel ». Quand je stresse, j'arrête de fermer la plupart du temps.

- Papé, si tu ne la supportes pas, tu peux partir, commence David. Je ne t'ai jamais obligé à venir.

- C'est bon ! Je demande juste pour la connaitre un peu plus.

- Je suis en troisième année de licence de droit privé. J'ai rencontré David à la fin de ma seconde année. On a commencé à travailler ensemble, car il avait besoin d'une assistante.

Il me regarde comme au départ, comme si j'étais une débile, que je n'avais rien à faire ici. Mais je garde mon sourire, il doit faire cela pour me déstabiliser, me tester.

- Vie privée et vie professionnelle ? Tu fais fort encore, dit-il avec un sourire machiavélique.

J'entends alors le soupire de David, tandis que le serveur nous sert du champagne et des biscuits d'apéritif.

Liaison dangereuse 3. Un prof pour l'éternité...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant