He Killed My Mother ✔️ (Larry Stylinson)

23. Le Satisfaire.

Je me tiens devant une petite maison, les doigts de H enlacés au mien, je serre tellement fort sa main ; si ça avait été un humain, il crierait de douleur. Mais j'ai peur. Je redoute ce moment... Et si c'est vraiment cet Alfredo qui a tué ma mère ?

H s'approche rapidement de la porte d'entrée et donne trois coups dans la porte. Aussitôt, un vampire ouvre la porte. Il a de longs cheveux noirs, des yeux gris, il fait assez peur.

- Bonjour Alfredo, dit H.

Alfredo incline légèrement la tête et fait un sourire. Très moche sourire.

-Bonjour H..et Louis, c'est ça ? Il pose son regard sur moi, je hoche faiblement la tête et tiens fortement le bras de H.

C'est peut-être lui qui a tué maman...

Il se racle la gorge et nouq invite à entrer. L'intérieur de sa maison n'est pas très joli, c'est assez vieux. On dirait même que c'est une maison abandonnée, inhabitée.

- Installez-vous.

H me fait signe de m'assoir, et il s'assoit à mes côtés.

- Nous n'allons pas rester très longtemps, Alfredo. Tu sais pourquoi nous sommes là.
- Je le sais très bien.
- Explique-nous cette nuit où tu as tué une femme. Nous voulons les détails et pas de mensonges, tu sais que je le sens quand on ment.
- Je le sais, H. Je vais vous expliquer... C'était en 1996, cette nuit là, je suis pourtant rester à la maison, loin des humains mais la haine qui ressortait en moi, a fait que je me suis retrouvé dehors. Dans le quartier Kings.

Kings... Le quartier où j'habitais lors de mon enfance. Je regarde le vampire raconté l'histoire, les mains tremblantes.

- Ce quartier est connu pour sa pauvreté. Les personnes qui y habitaient ne pouvaient pas se défendre contre nous. Elles n'avaient rien pour. J'étais alors dans ce quartier et je suis entré dans une maison, j'entendais la voix de la journaliste retentir depuis une télévision, une femme qui faisait la vaisselle dans sa cuisine. Lorsque je l'ai vu, je l'ai tout de suite attaqué sans pitié. Elle était grande, et brune aux yeux bleus.
- Et après ? Demande H.
- Je l'ai laissé morte sur le sol, et je suis parti.
- Vous n'avez pas vu un petit garçon de cinq ans courir vers la cuisine après ça ? Mes yeux sont remplis de larmes.
- Non, personne.

Cette histoire ressemble à la mienne mais pas entièrement. Moi, j'ai couru voir maman, et j'ai croisé le regard du monstre. Lui, est reparti immédiatement. Il n'a vu personne. Maman ne faisait pas la vaisselle, elle l'avait déjà faite.

Ce n'est pas ce vampire qui l'a tué. J'en suis sûr et puis je le sens.

- Regardez-moi avec vos yeux rouges.
- Quoi ?
- Je veux voir vos yeux.

Il fronce légèrement les sourcils.

- Je ne peux pas contrôler la couleur de mes yeux.

H se lève soudainement et entoure sa main autour du cou de Alfredo.

- Énerve-toi alors ! Fais-voir tes yeux ! Lui ordonne t-il, puis il lui envoie son poing dans la figure.

Alfredo fronce les sourcils et le rouge vient remplacer le gris de ses prunelles.

Il me regarde ensuite, non. Ce ne sont pas ses yeux la que j'ai rencontré le soir de la mort de maman. Ce n'est pas lui.

- Ce n'est pas lui, chuchotais-je et je pose mon regard sur H.
- Tu en es sûr ?
- Oui, je le suis.

H lâche un grognement, visiblement énervé, je ne sais pas pour quelle raison.

- On y va, Louis.