Chapitre 11.

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-AÏE!!!!! MAIS ÇA VA PAS ?!
Moroimomo se réveilla en sursaut, se cognant au mur derrière elle au passage.
Même dans le noir, elle pouvait sentir la colère de Kasamatsu.
-Qu'est-ce qu'il se passe? demanda-t-elle la bouche encore pateuse et les yeux mi-clos, tentant désespérément de s'habituer au noir.
-Tu rigoles j'espère!
La fureur de Kasamatsu la fit sursauter, la réveillant complètement.
-Non, non, je ne comprends vraiment pas, répondit-elle le plus calmement possible, apeurée par cette soudaine fureur.
-Tu viens de me gifler!!! Et pas qu'un peu!
Moroimomo fit les gros yeux, ne se souvenant pas de cette action.
Comment avait-elle put le gifler alors qu'elle dormait?
Quelque chose fit "Tilt" en elle quand la question se posa.
-Ce n'est pas Kobori que je viens de gifler?
-Kobori?? Mais pourquoi le giflerais-tu?
-Je vois, je rêvais...
-Tu veux dire que tu as rêvé que tu giflais Kobori et qu'inconsciemment tu m'as frappé moi?!
-Je crois bien que c'est exactement ce qu'il vient de se passer.
-Comment cela se fait-il que tu ai autant de force nom d'un chien! Tu m'as arraché la mâchoire!
-Pardoooon! Vraiment désolée! s'excusa Moroimomo.
-Il t'a agressé pour que tu le tape aussi fort? Tu sais, ce n'est pas son gen...
Des bruits de pleurs coupèrent Kasamatsu dans son élan.
-Je vais aller voir ce qu'il se passe, annonça la jeune fille, c'est de ma faute après tout.
Elle se leva, manquant d'écraser le jeune homme et de tomber au passage.
Elle alla dans la chambre du fond, y trouvant le plus petit des petits frères de Kasamatsu pleurant de tout son soul.
-Pourquoi... pourquoi.... grand... grand-frère.... pourquoi il a crié?
-Oooooh! Non, ce n'est rien, c'est ma faute!
Attendri par le pauvre petit, la comptable du club de basket s'empressa de le prendre dans ses bras, espérant couvrir le bruit de ses pleurs en enfouissant sa tête dans son cou.
Par chance, le cousin du petit ne se réveilla pas.
Mais les pleurs qui coulaient le long du cou de la grande ne s'arrêtèrent pas pour autant.
Elle le berça tant bien que mal, murmurant des paroles réconfortantes.
Elle se surprit elle-même en réalisant cette action, ne s'attendant absolument pas à tant de tendresse de sa part, elle, la fille unique, solitaire et presque froide.
-Dis, Eiichi, tu veux venir avec nous?
-Je...peux?
-Bien sûr, surtout si cela peut t'aider à te rendormir.
-Merci Akari-chan!
-De rien mon bonhomme.
Elle le fit descendre de ses bras, lui intimant le silence.
Le parquet ne craqua pas une seule fois sous leurs pas, et ils atteignirent bien vite leur but.
Eiichi se jeta sur son grand frère, l'assaillant avec toutes sortes de questions.
-Pourquoi tu as crié?
-Elle m'a frappé.
-HEIN?! Mais Onii-chan est gentil! Pourquoi tu l'as frappé? C'est méchant Akari-chan, tu sais.
Moroimomo secoua la tête, remarquant que Kasamatsu avait allumé la petite lampe qui ornait sa table de chevet.
Elle pouvait donc clairement voir l'air de reproche que lui lançait le petit garçon.
-Tu me fais passée pour un monstre, soupira-t-elle.
-Tu n'avais qu'à pas me gifler!
-J'ai rêvé que Kobori, un garçon qui joue dans l'équipe de ton frère, avait été très, très, très, méchant du coup, je l'ai frappé dans mon rêve. Sauf que, sans faire exprès, j'ai aussi frappé Yukio en dormant, expliqua-t-elle en ignorant royalement Kasamatsu.

Le lendemain, ils se réveillèrent tous les trois en même temps.
Eiichi était en pleine forme contrairement à Moroimomo et Kasamatsu qui traînaient des pieds et tiraient une tête de zombie.
Et ce fut malheureusement à ce moment précis que Kasamatsu se souvint de la chose la plus importante:
-J'AI UN MATCH!!!!!
La phrase hurlée par le jeune homme eu l'effet d'une douche froide sur Moroimomo.
Elle savait parfaitement que ce n'était pas n'importe quel match de basket.
Non, c'était le premier match de la Winter Cup.
Mais la fatigue prit le dessus et elle s'effondra sur le canapé, n'ayant visiblement pas dormi de la nuit.
Kasamatsu, lui, suite à ce soudain souvenir, était quasi-parfaitemment réveillé et courait dans tout les sens à la recherche de sa tenue officielle, de son sac, de ses baskets, de sa veste et de tout ce qui lui manquait.
C'est ainsi que le capitaine se jeta dans sa baignoire afin de se laver, tandis que Moroimomo était toujours étalée sur le canapé et que Eiichi appuyait sur son dos pour voir si elle était vivante.

Lorsque que le lycéen fut sortit de son douche, habillé de sa tenue de sport, il annonça qu'il partait, prenant au passage un petit déjeuner éclair, mais s'arrêta quelques secondes devant le "cadavre" de Moroimomo.
Les sourcils relevés d'étonnement, les yeux grand ouverts, il l'a contempla, prononçant un simple:
-Que?
Mais, bien vite il se reprit en y ajoutant un:
-Pas le temps.
Et, il partit de sa maison, laissant un petit mot et calinant son petit frère au passage.

Ce ne fut que quelques longues dizaines de minutes après que Moroimomo fut complètement réveillée, lançant un regard inquiet à Eicchi qui avait du passé un long moment seul, à ne rien faire.
Elle l'installa donc devant le poste de télévision, l'autorisant à s'appuyer sur elle.
Son chat vint s'ajouter à l'équation en se frottant à elle puis en grimpant sur le canapé avant de définitivement s'installer sur ses jambes réclamant des caresses.
Et Kaiji fut le premier à les rejoindre, faisant comme son cousin mais du côté droit de la jeune fille, caressant lui aussi le petit chat qui dormait paisiblement.
Kaiji conversa avec elle durant un long moment, semblant avoir décidé d'en apprendre plus sur elle.
Et elle aussi appris une tonne de choses sur lui.

Et lorsqu'une nouvelle petite tête fit son apparition, Moroimomo fut surprise de découvrir que c'était Luka la plus grosse dormeuse et non Satoru.

Chose encore plus étrange, Kasamatsu rentra de son match, victorieux, avant même que la petite fille ne soit réveillée.
Et il devait bien être quatorze heures passées.
Kasamatsu lui appris alors que la petite était connues pour dormir TRÈS longtemps.

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