Chapitre 8

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Mes mains moites trouvèrent rapidement l'interrupteur et la pièce plongée dans le noir s'éclaira faiblement par une petite ampoule suspendue au plafond.

Je me surpris moi même à sourire lorsque je regardais autour de moi :

Dans cette pièce de 10m² se trouvait des étagères entières d'armes, fusils, couteaux, mitraillettes, grenades... Tout y étais !

J'étais à présent dans mon élément...

***

Je pris une mitrailleuse calibre 50, je me souvenais alors que celle ci pouvait tirée 4200 coups par minute. Vous devez surement vous demandez comment est ce que je sais tout ça ! Et bien en faite, c'est mon oncle, le frère de ma mère qui était capitaine dans l'armée, j'ai passé toute mon enfance dans les centres de tirs à le regarder viser une cible et tirer en pleins cœur. Depuis qu'il est mort il y a 2 ans sur un champs de bataille en Afghanistan, je n'ai plus osée retoucher une de ces armes...

Et voilà que je me retrouve avec une mitrailleuse dans la main ! C'est une situation un petit peu marrante... ouais non en faite pas du tout. 

Je m'amuse à regarder dans la visière de l'arme lorsque le même grincement de porte que tout à l'heure se fit entendre. Ouïe je suis dans le caca là.

Je decide de me cacher dans l'armoire à côté où se trouve des gilets par balles, espérons qu'il n'en ai pas besoin ! Je laissai tout de même la porte entre ouverte histoire de pouvoir respirer; ( oui ce serait quand même pas mal en effet) mais aussi pour pouvoir le surveiller ! 

Je le vis rentrer dans la pièce et regarder si aucune armes avaient disparues ou même ne serait-ce bougées.

Il ressortit dans le couloir et cria : 

Jawaad : NINA OU EST TU ?!

Voyant que je ne répondais pas, il se mit à jurer : 

Jawaad : PUTAIN OU EST CE QU'ELLE EST ENCORE ?!

Il sortit de la salle et la referma à clef cette fois.

Oh là là ça sens pas bon ça ! Pas du tout... 

J'essayais tant bien que mal d'ouvrir cette porte dans le plus grand des silences, j'ai tout essayé, vraiment. Du coup de hanche jusqu'à la petite barrette à cheveux dans la serrure, mais rien ne marchait.

Pourquoi est ce que ça ne marche que dans les films.. c'est vraiment de la connerie tout ça ! Ronchonna ma conscience. 


Deux heures plus tard

J'en ai maaaaarre, je suis toujours enfermée et le pire c'est que Jawaad sait que je me trouve dans la pièce mais il veux pas me faire sortiiiiir... Je vais pleurer snif ! 


Moi : S'il te plait Jawaad... ouvre moi c'est pas drôle ! 

J'entendis alors des pas se rapprocher de l'autre côté de la porte.

Jawaad : Alors, mademoiselle a enfin décidé de montrer une quelconque présence ! 

Je souffla, ce mec est lourd c'est pas possible.. Je me demande vraiment comment il peut être le chef d'un des gangs les plus redoutés de Londres vu le QI qu'il doit avoir et dieu sait qu'il y a beaucoup de gang dans cette ville ! 

Moi : Allez ! Arrête de faire le gamin et sors moi de là ! 

Jawaad : Ça t'apprendra à faire ta petite fouine

Je me mis à souffler. 

Moi : Tu es au courant que je me trouve dans une pièce remplie d'armes à feux et de grenades et que je pourrais donc exploser cette porte en moins de temps qu'il ne t'en faudra pour me l'ouvrir ? Alors je serai toi je l'ouvrirais tout de suite.

Jawaad se mit à rire, ouais il se foutait carrément de ma gueule là ! 

Jawaad : Tu ne serais même pas capable de te servir d'une de ses armes ! 

Moi : N'en sois pas si sûr ! 


Il ouvrit la porte brusquement et me regarda avec des gros yeux, 

Jawaad : Tu sais vraiment te servir de ces trucs ? 

J'haussa un sourcil et sortis rapidement de la pièce pendant que Monsieur me regardait avec des yeux de macho . 

Oui je sais écoute je suis une belle gosse je n'y peut rien après tout ! 

Il ferma la porte à clef derrière moi et me rattrapa en me prenant le bras.

Jawaad : Est ce que tu voudrais t'entraîner avec moi à notre stand de tir histoire que je vois comment ce débrouille Mademoiselle ?


Je lève les yeux au ciel. Pourquoi pas après tout, ça me permettrais de me défouler. J'accepte donc et le suis dans cette fameuse salle.


Je me rend compte que la salle ne se trouve pas dans la maison lorsqu'il m'emmène avec lui dehors et me demande de rentrer dans sa magnifique Range Rover blanche. 

Nous arrivons à destination, dans un quartier assez peu fréquentable: les murs des maisons étaient tagués et près à s'effondrer, tout était gris, seul le cris des corbeaux était audible tellement le silence était présent, oui ce bled me donnait vraiment la chair de poule. I


Il me prit le bras, pas violemment cette fois et m'emmena dans une rue étroite où se trouvait une grande porte. C'était le seul immeuble potable que j'ai pu voir par ici alors j'étais plutôt heureuse de m'y rendre pour être en sécurité. Quoi que, bien réfléchie, je me trouvais dans une salle de tir à armes à feu... 

Il tchequa des gens qu'il devait surement connaître et m'emmena dans la fameuse salle. Je m'équipais alors de lunettes et de mon arme. Jawaad appuya sur un bouton qui fit rapidement avancer une cible devant moi. Par réflexe, je tira en plein dedans. D'autres cibles s'approchèrent de tous les coins de la salle et je les touchais toutes. 

Au bout de 2 minutes, plus aucunes cibles se présentaient devant moi, j'en conclus donc que c'était déjà la fin. J'enleva mes lunettes et posa l'arme sur l'une des étages convenues pour cet usage. 

Lorsque je me retourna pour observer Jawaad, je le vis regarder les cibles avec étonnement. En m'approchant un peu plus près de celles-ci, je remarquais alors que toutes les cibles étaient trouées à l'endroit où le cœur se trouve sur les êtres humains, toutes, sans exception !

Je pense que j'ai fais du bon boulot me dis-je à moi même fière de moi. 

Moi-en souriant- : A toi maintenant.

Il secoua la tête pour revenir à la dure réalité, mouahahaha il pourra jamais me battre ! 

Jawaad : Si je fais le même score que toi, tu me payes un resto et si je fais moins, je te le payerais compris ? 

Moi : Si tu étais plus malin tu saurais que quand tu m'as kidnappé, je n'avais qu'une petite pièce pour aller acheter du pain ! Donc de toute façon tu seras quand même obligé de me payer un resto ! 

Oui, j'étais fière de moi ! C'est bon quoi il peut bien me payer un Mc do avec tout ce qu'il m'a fait ! 

Lorsqu'il terminait à son tour de tirer, je remarquais qu'il avait mit les balles au même endroit que moi, sauf une.... qui est dans le bras ! 

JE VAIS ME FAIRE PAYER UN RESTO LES GENS ! youyouyouuuu


Stockholm SyndromeWhere stories live. Discover now