Les Gardiens Et Les Loups Tome 1 : L'Appel Du Loup

Chapitre Bonus

Un verre à la main, je regardais la piste de danse d'un œil las et fatigué. J'avais bu plusieurs verres, afin d'oublier la raison de ma venue dans cette boîte de nuit. Mes loups m'avaient forcé la main à venir ici, ou plutôt, mon frère m'avait forcé la main. Ce sale renard, avec son air malicieux, arrivait toujours à atteindre son but, et il était imprévisible avec ses plans tordus. Je lâchai un soupir exaspéré, en voyant une de ces filles lourdes dingues, venir s'asseoir à côté de moi. Elle puait un parfum sucré, sûrement de la vanille mélangée à un surplus de sucre, me donnant envie de vomir. Ses cils avaient une tonne de mascara, n'étant sûrement pas Waterproof. Il coulait sur le coin de ses yeux à cause de la transpiration. Son corps n'était pas désagréable, mais il n'effaçait pas ses autres défauts. Ses cheveux châtains lui collaient le visage, et ses lèvres portaient un rouge pétant, me donnant mal aux yeux. J'avais horreur des couleurs si flashy, et j'avais horreur des odeurs si sucrées. C'était plutôt le type de Trévis, tout ça. Elle posa sa main sur mon bras, cherchant sûrement mon attention, mais je n'avais aucune envie de poser davantage mes yeux sur cette... femme dégoûtante. Son haleine était nauséabonde, à croire qu'elle avait régurgité sa boisson avant de venir me voir. Une grimace de dégoût se dessina sur mon visage, et je n'allais pas être très poli avec cette fille.

« Excuse-moi, chérie, mais tu devrais laisser ce bougre et venir avec moi. Intervint Trévis, en me faisant un clin d'œil. »

En voyant Trévis lui faire du charme, elle s'en alla avec lui, me laissant ruminer. Je le remerciais intérieurement, même si je n'avais aucunement besoin de son intervention. Ma tête commençait à me faire mal, et les différentes odeurs me rendaient irritable, susceptible. J'étais déjà de mauvaise humeur, et même l'alcool ne m'aidait pas à m'égayer. Je lâchai un dernier soupir, avant de me lever et de m'en aller, après avoir prévenu mon frère et les autres par le lien psychique.

« Je rente. » Annonçai-je, en me dirigeant vers la sortie.

« On te rejoint dans dix minutes. » Me répondit Cailean.

Je sortis donc de la boîte de nuit. Mon loup semblait tranquille, bien qu'aux aguets et pour une fois, je n'avais pas à le museler ou encore à le garder de force dans sa cage renforcée. Lui et moi n'avions jamais accepté la présence de l'autre. C'était une bataille complexe, harassante et je me demandais quand est-ce qu'il me tuerait de ses propres griffes, pour prendre possession de mon corps. Nous étions toujours en désaccord, même quand il s'agit de diriger la meute, il fallait toujours qu'il mette son grain de sel quand je prenais une décision. Or, ma façon de diriger la meute était impeccable.. enfin presque impeccable.

Je marchais tranquillement dans la rue, afin de décuver un peu. Même si je me sentais sobre, je ne l'étais pas du tout. Je me sentais irrité, pour x raisons, et j'étais incapable de les comprendre. J'entendis le rire moqueur de mon loup, et se fut une raison supplémentaire à mon irritation. Il me faisait chier avec son air malicieux, et en plus à cause de l'alcool, mes aptitudes psychiques sur lui étaient amoindries. Heureusement, il se tenait tranquille... enfin pour l'instant. Il y avait peu de monde ce soir, les rues étaient désertes. Seuls les ivrognes courraient les rues à cette heure si tardive. L'un d'eux me fit du rentre dedans. Ce que je n'appréciais guère, et il s'était mis à crier de sa voix nasillarde. Une voix juste insupportable pour mes oreilles, ce qui m'irrita encore plus. Je lui lançai un sale regard, mais bien trop saoul, il continuait. L'alcool donnait des ailes, tout comme le Red Bull.