Chapitre 6:ouf! le building a la classe !

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Sincèrement, péter un câble sur la morue m'avais fait un bien fou. J'étais beaucoup plus détendu, maintenant que j'avais exprimé toute ma colère quant au fait d'avoir été jeté dans la fosse aux lions. C'est donc l'esprit en paix que je parti explorer mon nouvel habitat. Comme le building était immense, je vais vous la faire courte:

- 1er étage: des bureaux, de la paperasse, et un tas de fonctionnaires ennuyeux.

- 2eme étage: Les archives. Le plus gros tas de dossiers que j'ai jamais vu. J'ai été tenté de sortir mon briquet, mais j'ai senti que la documentaliste et les deux pandas qui lui servaient de gardes du corps n'allaient pas apprécier. Ils nous ont laissé feuilleter quelques dossiers, mais avec l'interdiction formelle d'en prendre des photos (j'ai vu Red le faire en douce, mais je me suis dit que la documentaliste était une vraie peau de vache, ça a calmé mes scrupules inexistants).

- 3eme étage: ça a été la salle préférée de Red: tout un endroit exclusivement dédié à l'informatique et à l'électronique. C'est aussi à cet étage que j'ai eut l'occasion de constater que les gentilles filles avec de grands sourires comme elle, eh bien il valait mieux ne pas les mettre en colère. Vous voulez que je vous explique? Bien, soit.

Quelques heures plus tôt...

Red était aux anges. Elle tourbillonna sur elle-même et éclata de rire.

- Bon sang, je vais m'éclater dans cet endroit!

Le tout en chantonnant. On aurait presque pu voir les papillons roses et les arcs-en-ciel se balader tout autour. Écœurant. A mes côtés, Kyô et Violet l'observaient, avec le même air ennuyé peint sur la figure. Je me retins de soupirer. Avec deux coincés pareils, il n'y avait bien que Red que j'appréciais vraiment, quoique sa déclaration de psychopathe de tout à l'heure m'ait bien fait flipper tant elle était sérieuse. Parlant de l'intéressée, elle venait de se plonger dans une grande discussion avec un informaticien, qui n'avait pas l'air plus enchanté que ça. Soit sa requête était particulièrement indécente, soit elle demandait la lune. Mes deux hypothèses furent rejetées, lorsque, après avoir obtenu gain de cause, elle revint vers nous et nous annonça.

- On fait une pause! Je dois absolument étrenner leur système, et voir comment tous ces appareils marchent!

- Tu ne pourrais pas faire ça plus tard? Râla miss canapé (je n'avais pas renoncé au surnom, d'autant qu'elle m'appelait lila maintenant).

- Et tu n'avais pas dit que tu utilisais ton propre matériel? interrogea Kyô en levant un sourcil.

- Bien sûr que, d'habitude, j'utilise mon matos, je n'ai pas confiance en un ordinateur inconnu. Mais cet équipement informatique, c'est vraiment de la pointe, et s'il s'avère qu'il est plus efficace que le mien, dans l'intérêt général, je contreviendrais à mes règles, rétorqua Red en levant les yeux au ciel. Et ensuite, non je ne peux pas reporter ça. Moins de temps je passerai dans ce trou à rat, mieux se sera.

Je fronçai les sourcils. Trou à rats? L'immeuble était pourtant loin d'être laid. Quelque chose dans son ton me titillait, et je n'arrivais pas à mettre la main dessus, ce qui m'agaçais du plus haut point. Je remisai soigneusement l'information dans un coin de mon esprit, et me concentrais Red. Elle sortait de sa sacoche tout un enchevêtrement de fils et de câbles, ainsi qu'un ordinateur compact au logo argenté. Je l'observai avec intérêt. Plus de petite fille insouciante, mais une informaticienne (ou une hacker, je n'avais toujours pas abandonné l'idée) redoutable. La suite me le confirma. Red venait tout juste de relier son ordinateur avec le système de l'immeuble lorsque son expression changea du tout au tout. Ses traits se crispèrent brutalement, et elle se jeta sur les câbles de connections, qu'elle arracha violemment de leur prise. Elle se mit alors à pianoter furieusement sur son clavier, démarrant des logiciels dont plusieurs marqués nettoyage. Finalement, son écran devint totalement noir, et des mètres de codes s'affichèrent à l'écran défilant à toute vitesse, puis plus rien. Mais la demoiselle n'en avait pas finit. L'informaticien qui arriva en fit les frais.

ROUGEWhere stories live. Discover now