Chapitre 5

225 47 25
                                    

« L'apparition de l'Ombre. »

Dans les rues malfamées où nul n'osait s'aventurer la nuit, l'Ombre y allait afin de traquer les criminels, il fallait bien commencer la chasse quelque part. Son arc à la main et les flèches dans son carquois sur son dos. Elle se déplaçait de toits en toits avec agilité, en regardant partout et nulle part. On aurait dit un lion à l'affût de sa proie. Elle était vêtue d'un corset noir avec des armatures en argents qui tenaient des lacets noirs, d'un pantalon de la même couleur qui sculptait parfaitement sa fine silhouette. Elle portait également une cape dont elle avait relevé le capuchon, celui-ci dissimulant parfaitement son visage.

Elle était armée de la tête aux pieds, avec deux épées croisées dans le dos sous son carquois. Deux couteaux de chasse dans sa ceinture en cuir ainsi que deux poignards dans ses cuissardes, mais également dans ses bottes noires ornées de fermetures en argent. Soudain, elle entendit un bruit et se retourna.

— J'aurai pu te tirer dessus !

— Tu n'aurai pas osé. Répondit le jeune homme.

— En es-tu certain ?

Elle pointait l'arc armé d'une flèche droit vers Harold qui resta passif. Il était blond avec des yeux aussi bleus que l'océan. Le jeune homme était habillé tout en noir et portait de nombreuses armes lui aussi.

— Voudrai-tu baisser ton arc princesse ?

— Pourquoi le ferai-je ?

— Parce que nous travaillons ensemble sur ordre de nos parents. Rétorqua Harold.

Elle baissa alors son arc. Et il s'approcha en laissant un mètre entre eux.

— Je t'ai déjà dit que je voulais rester seule...

— Arrête de le chercher, il est trop tard Onyx.

— Je n'en suis pas si sûre, regarde en bas.

Le temps qu'il jette un rapide coup d'œil, l'Ombre avait déjà descendu le toit de la maison à la vitesse de l'éclair. Elle arriva devant l'assassin et lui lança un couteau dans la main ce qui le figea sur le mur, tandis qu'il poussait un cri de douleur.

— Mikael Furie, vous avez trahi ce royaume et bien d'autre.

Elle s'apprêta à lui lancer une flèche en plein cœur quand il lui dit : " Je savais que tu me cherchais. Que me vaut cet honneur très chère demoiselle ?"

— Vous avez violé, torturé, éventré plusieurs jeunes filles en prenant soin de faire un sale carnage. Et surtout, vous avez participé au massacre de notre royaume !

— Vous m'avez l'air plutôt bien renseigné pour une nouvelle à Vermogen, ne vous immiscez pas dans les affaires du roi, vous le regretterez. Je sais qui vous cherchez, mais quel dommage que je n'ai pas pu aller la retrouver pour lui faire subir le même sort qu'aux autres. Et j'en aurai fait de même avec toi, si tu ne m'avais pas jeté ce couteau.

— Et oui désolé mon chaton.

— Espèce de sale petite pute arrogante, tu ne vaux même pas la peine d'un tel sacrifice.

—Vas-y répète ce que tu viens de me dire, répète vas-y !

— Qu'est-ce que tu vas me faire sale putin ?

— Quelque chose que tu vas regretter et qui t'enverra droit en enfer.

— Mais bien sûr... Dit-il en rigolant.

Onyx s'approcha, sortit son épée et lui trancha la tête. Elle ramassa cette dernière puis la mit dans un sac en toile.

— J'irai remettre cette tête en personne à la cour du roi demain avec un petit message attentionné pour celui-ci. Dit-elle en riant.

— Je ne pense pas que ce soit la meilleure idée que tu aies eue. Soupira Harold.

— Harold ne me dit pas que tu es contre un de mes choix.

— Pas du tout, princesse.

— Nous sommes d'accord, allons-y. Sinon je vais louper le petit-déjeuner du roi. Cependant, je veux que tu restes devant le portail jusqu'à mon retour afin de distraire les gardes.

Le prince hocha la tête en signe d'approbation.


Souviens-toiWo Geschichten leben. Entdecke jetzt