「Miraculous Ladybug」La ronde des sentiments

- CHAPITRE 11 -

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        En regardant ses deux amis s'éloigner et la laisser seule avec Adrien, Marinette se sentit comme trahie. Elle avait ouvert son cœur à sa meilleure amie, mais elle n'avait rien fait pour l'aider lorsque Nino avait proposé de se séparer en deux groupes. Elle se retrouvait maintenant avec Adrien, l'objet de sa fébrilité actuelle. Elle ne voulait pas être ici. Alya aurait dû l'aider, comme elle le faisait toujours.
        Non. Non non non. Non, c'était faux. Mon dieu, quelle égoïste elle faisait...
        C'était mauvais de penser ainsi. Ce n'était pas de la faute d'Alya. Il fallait que Marinette apprenne à se débrouiller toute seule. Il ne fallait pas qu'elle se repose sur son amie à chaque fois.
        Aller de l'avant, c'est ce qu'elle devait absolument faire maintenant.

- « Bon, et bien... On y va ? » proposa Adrien, visiblement nerveux
- « Oui. » acquiesça la brune sur la défensive

        Au fil des minutes, la salle devenait de plus en plus noire de monde. Adrien et Marinette finirent par trouver un siège chacun dans la rangée du milieu, à quelques mètres de l'allée.
        Maintenant qu'ils étaient assis et à l'aise sur leurs fauteuils rouges, un long silence gênant prit place entre les deux lycéens. Tandis que le jeune mannequin cherchait un sujet de discussion, l'eurasienne, elle, était plutôt à la recherche des deux autres pour savoir où les retrouver facilement. Elle les trouva deux rangées plus bas, assis aux fauteuils positionnés par deux contre le mur à leur droite. Ils n'étaient pas si loin les uns des autres.

- « Ç-Ça faisait un sacré moment qu'on n'était pas allés au cinéma ! » déclara Adrien
- « En effet... » rétorqua-t-elle

        Adrien la trouvait assez blême aujourd'hui. Il se demandait si quelque chose lui était arrivé. Elle était aussi agitée, comme si elle fuyait quelque chose, et peu propice à la conversation. Il avait l'impression que la soirée n'allait pas se dérouler comme il l'imaginait vraiment.
        Légèrement abattu, il plongea sa main dans le pop-corn et en tira une petite poignée qu'il apporta à sa bouche. Puis, une fois sa poignée avalée, il recommença la manœuvre, mais cette fois-ci ce n'est pas du maïs soufflé qu'il attrapa mais la main de Marinette qui, timidement, s'était faufilée jusqu'au pot que tenait Adrien sur ses genoux. Tous deux rangèrent leurs mains rapidement.
        Ils s'empourpra instantanément, lâchant la main de la jeune fille, pris de panique. Elle allait se moquer de lui, pas vrai ? Se moquer, ou alors le repousser violemment ? Il s'attendait au pire tandis qu'il bafouillait des excuses à peine compréhensibles.

        Mais Marinette était une chouette fille, et aimable, et elle se mit à rire gentiment, quelques secondes gênantes plus tard, en lui assurant qu'il n'y avait pas de soucis pour alléger la situation. Elle était redevenue normale.
        Voilà pourquoi il voulait passer plus de temps avec elle. Elle était terriblement gentille et elle ne le jugerait pour rien au monde.
        C'est alors qu'ils se mirent à papoter, comme si de rien était. Cela retira un sacré poids sur le cœur de Marinette qui se sentait déjà plus à l'aise en compagnie du jeune homme. La jeune héroïne en oublia même son chagrin, le temps de quelques minutes...

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-      « Comment ça, Marinette n'aime plus Adrien ?! » s'écria Nino, tout bonnement choqué par la nouvelle
- « Chuuut, parle moins fort ! »

Alya venait de lui raconter.
À vrai dire, cela faisait un moment qu'Alya complotait dans le dos des deux autres avec le jeune cinéaste pour qu'ils puissent se rapprocher. La reporter amateur ne racontait toujours que les grandes lignes, sans jamais déborder sur les confessions intimes que sa meilleure amie lui faisait.