La Sélection, Et si ...?

6 : "Kriss, il faut qu'on parle."

Point de vue : Maxon Schreave

Je suis dans mon bureau, entrain de signer les derniers papiers d'une affaire quand un message s'affiche sur mon écran d'ordinateur. C'est un message qui contient une pièce jointe et seulement une question :

Où se trouvent les carnets de Grégory Illéa ?

J'ouvre ensuite la pièce jointe qui démarre mon logiciel de lecture de vidéos. Je ne vois pas très bien ce qu'il y a : c'est un lieu très sombre. Puis j'entrevois un visage et une chevelure très familière. C'est America ! Oh ma chère America est en vie. Elle a les mains ligotées en arrière, mais j'entrevois un long et épais filet de sang couler sur son bras. C'est une entaille d'environ quinze centimètres. Au mon dieu ! Les traits de son visage sont tirés, triste, désemparé. Je voudrai tellement échanger ma place contre la sienne. Je ne veux pas qu'elle souffre. Soudain une voix que je connais mais dont je n'arrive pas à situer ni le visage ni la personne dit :

"Où se trouve les carnets de Grégory Illéa ? "

"Je vous le répète une fois de plus, je ne vous le dirait pas ! " gémit-elle.

" Tu vas nous le dire tout de suite, sinon on recommence ! "

On recommence quoi ? Je me met à m'inquiéter encore plus.

"Non ! "

Un homme lui donne une gifle et lui enfonce son doigt dans l'entaille et elle crit encore plus fort. Ses cris me fendent le cœur... Mais qu'est-ce-que je peux faire pour l'aider ?

"Mais tu vas te taire ! "

C'est la dernière chose prononcée dans la vidéo, avant qu'on ne lui donne un grand coup dans la mâchoire, qui la fait tomber à la renverse puis elle ne bouge plus.

Point de vue : August Illéa

19 h 34 : Il faut qu'on parte, les gardes du palais risquent de venir chercher dans le bâtiment où nous nous trouvons. America est encore endormie, nous la réveillons en lui arrachant le ruban adhésif qui lui empêchait de parler jusqu'à présent, ce qui lui arrache un cris de douleur.

"Mets ça !" je lui tends un chemisier dans les tons noir/marron ainsi qu'un pantalon noir et quelques bijoux pour passer inaperçue. Elle s'exécute. Elle revient métamorphosée.

"Mais, le corps de Celeste...?" commence-t-elle.

"Nous n'avons pas le temps pour ça, et puis j'en ai rien à foutre !" répondis-je.

"Vous avez tort, ça laissera des indices et ils me retrouveront ! En plus ma robe de la cérémonie !"

"Et bah comme ça ils la récupéreront, et organiseront un bel enterrement à cette petite !".

"La camionnette est là." annonça Squik.

Nous sortons tous dans la rue pour monter dans la camionnette. Mais America se met à crier :

"Aspen ! Aspen, je suis là !"

Nous lui mettons la main sur la bouche, mais c'est trop tard. Les gardes accourent vers nous. Je prend America et la jette dans le fond de la camionnette et monte à l'avant avec Squik et Rick. Mich nous à laisser tomber. Ce n'est qu'un lâche ! Puis nous démarrons à toute allure. Au bout de vingt kilomètres, nous effectuons un changement de véhicule, et réussissons à semer les gardes.

21 h 57  : Nous n'avons pas trouvé d'endroit où mettre America, donc nous l'enfermons dans un cagibi de ma maison où Georgia ne va jamais. En pensant évidement à la ligoter et bâillonner. 

Point de vue : Maxon Schreave 

J'ai repassé des centaines de fois la vidéo, la seule voix qu'on entends mis à part celle de America est celle d'un homme. Je suis certain de le connaitre mais je n'arrive pas à le resituer si je trouvais de qui il s'agit, on retrouverait à coup sur America. 

Demain je me marie avec Kriss et je pense encore à America. Je suis incorrigible ! Je rejoins la salle des banquets, où ont lieu les repas. Kriss y est déjà et quand elle m'aperçois, elle se lève et se jette littéralement dans mes bras. 

"Maxon !"

"Kriss."

"J'ai choisie ma robe et elle est tout simplement sublime ! Tu n'en reviendra pas quand je te rejoindrai à l'autel au bras de mon père ! Tu n'imagine pas à quel point il est fière de moi !"

"Kriss, il faut qu'on parle."

"Pas de problème, rejoins moi ce soir dans ma chambre."

Nous nous installons à table et un silence de mort règne sur la table ; ce qui ne me dérange en aucun cas. Je remonte dans ma chambre quand je me souviens que Kriss m'a demandé de la rejoindre dans sa chambre. Je bifurque à gauche pour me diriger vers sa chambre, je toque à la porte et elle l'ouvre. Elle à allumé des bougies et mis des pétales de fleurs partout. Je sais pas ce qu'elle s'est imaginé mais pas ce moi que j'imaginais en lui disant que je voulais parler.

Soudain elle se colle à moi de tout sont long. Et m'embrasse fougueusement, elle me plaque contre le mur et je me laisse faire je ne sais pas ce qu'il m'arrive, c'est malsain je sais mais j'ai envie de me changer les idées. Elle murmure mon prénom contre mes lèvres, je répond enfin à son baiser et le rend encore plus sauvage qu'il ne l'est. Je la plaque sur son lit, je me met en suspension au dessus d'elle en m'appuyant sur mes avants-bras, la fixe droit dans les yeux et embrasse chaque parcelles de son cou. Je reviens à l'assaut de ses lèvres, et je m'arrête.

"On ne peut pas faire ça."

"Si pourquoi pas ?"

"Kriss, je suis venu là pour discuter et pas autre chose."

"Bon, je t'écoute."

"Tu sais, America à disparue et nous avons enfin trouvé une piste..."

"Attends, je te stoppe tout de suite. Tu n'est pas venu ici pour me parler d'America ?"

"Si, et je n'est pas terminé, et j'aimerais t'expliquer le fond de ma pensée. Comme je te disait nous avons une piste pour la retrouver et c'est ma priorité, je sais que le mariage est demain mais il va falloir le reporter."

"Quoi ? Mais pourquoi ? Comment peut tu me faire ça ?"

"Je te l'ai déjà expliqué."

"Mais... ?"

"Non, il n'y a pas de mais qui tienne, je suis désolé."

"Mais...?"

"Jusqu'à nouvel ordre c'est moi le roi et toi tu n'est rien ! Et ne discute pas mes ordres !"

En voyant son expression se transformer je me rend compte que je suis allé trop loin et j'en suis conscient.

"Excuse moi, ce n'est pas ce que je voulais dire, c'est juste que..."

"Oui, je sais America compte beaucoup pour toi, et je sais aussi que tu n'est avec moi que par dépit amoureux je me raccroche au fait que je t'aime, mais je sais pas si je vais pouvoir supporter plus longtemps cette situation."

"Ne t'en fais pas nous allons vite nous marier et tous va s'arranger, je te le promet."

Je la prend dans mes bras et la console en lui donnant un câlin. 

Sur le chemin du retour de ma chambre je me demande ce qu'il m'a prit de lui dire ça, oui je l'aime, mais pas de la façon dont elle voudrait être aimé, et pas de la façon dont j'aime America et ça elle en est consciente. Je m'allonge sur mon lit en fixant le plafond, jusqu'à trouver le sommeil.