Chapitre 10

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  31 décembre ...

Jena entra dans l'appartement de son amie sans frapper. Cette dernière sortait à peine de la douche et était seulement recouverte par une serviette de bain. Son amie n'y fit pas attention et posa dans le salon les sacs qu'elle portait.

- Alors, je t'ai trouvée plusieurs robes ! J'arrivais pas à choisir alors je les ai toutes achetées ! » Déclara Jena d'une voix enjouée.
- QUOI ?! Mais t'es malade ! » S'exclama Axelle en débarquant dans le salon en sous-vêtements.
Elle se souvint juste à temps qu'il y avait beaucoup de vis-à-vis ici et baissa les rideaux.
- C'est bon, j'en ai seulement eu pour une centaine de dollars ! Regarde, il y a trois robes ! Celle-là est magnifique, mais celle-ci aussi, elle est plus simple que l'autre mais très élégante, et puis j'ai craqué sur celle-là mais je sais pas pourquoi. Je pouvais en abandonner aucune ! » Continua Jena en déballant les robes pour les mettre devant son amie et juger celle qui serait la mieux pour leur soirée.
- Je vais les essayer et en choisir une que je te rembourserai. Et tu rapporteras les autres chez toi, pour toi. » Décida Axelle en enfilant une première robe.
- Pas question ! Elles sont toutes pour toi, c'est ton cadeau de Noël ! » Ajouta immédiatement Jena avant de faire le tour de son amie pour regarder la robe sous tous les angles.
- Jena ... » Soupira Axelle en changeant de robe.
- Écoute, ça me fait plaisir. Tu n'as pas beaucoup le moral en ce moment et je veux seulement te redonner le sourire. Ce soir, on va te rendre magnifique et on va aller s'éclater toutes les deux à cette super soirée, d'accord ?! »

Axelle hocha la tête puis prit son amie dans ses bras. Elles passèrent l'après-midi à se préparer pour cette fameuse soirée, la dernière de l'année. Le soir venu, Jena était excitée comme une puce. Axelle elle, faisait semblant d'être heureuse mais en réalité, elle n'avait pas bien envie d'aller à cette soirée.

Elles marchèrent dans les rues de New-York jusqu'à atteindre la grande salle dans laquelle se trouvait la fête. C'était une fête de « riches » avec entrée réservée et très, très chère et dans laquelle il fallait être un minimum chic pour entrer. Axelle espérait qu'elle était assez bien dans sa robe bleue marine bustier pleine de paillettes et avec ses talons aiguilles noirs et sa parure argentée. Jena elle, était sans aucun doute parfaite dans sa robe longue fluide d'un rouge flamboyant et avec ses talons blancs.

Les deux jeunes filles entrèrent et découvrirent l'énorme salle, très décorée et remplie de personnes toutes majestueusement habillées. Jena fut soulagée de constater qu'il y avait beaucoup de jeunes et beaux hommes à cette soirée et très peu de personnes plus âgées et trop coincées pour se permettre de vraiment s'amuser. Elle se sentit immédiatement dans son milieu et fonça vers le buffet pour aller draguer. Axelle elle, ne se sentait pas à sa place. Elle resta en retrait, prêt de l'entrée, la mine triste. Soudain, un homme vint se mettre à côté d'elle.

- C'est triste de ne pas avoir le moral le soir du 31. » Fit remarquer l'homme en costard.

Il semblait avoir à peu près vingt-cinq ans, était grand et fin, avec des joues creusées et un teint très blanc. Il avait une fine cicatrice sur la joue et des yeux bleus très clair dans lesquels brillait une étrange lueur sauvage qui fit trembler Axelle. L'homme le vit et sourit. Un sourire de prédateur. Axelle n'était vraiment pas à l'aise en présence de cet homme. Elle chercha Jena du regard pour l'appeler au secours, mais la jeune femme était déjà en train de draguer un homme un peu plus âgé qu'elle et ne la regardait pas du tout.

- Vous ne parlez pas ? » Questionna-t-il d'une voix amusée.
- Les gens qui n'ont pas le moral préfèrent rester seuls. » Se contenta de dire Axelle en faisant un pas en avant pour partir.
Mais l'homme la retint par le bras.
- Je ne suis pas du genre à laisser les personnes qui n'ont pas le moral dans leur coin. J'aime plutôt les faire rire ou ... danser !
- Je n'ai envie ni de l'un, ni de l'autre, merci bien. » Lança froidement Axelle en tentant de nouveau de partir.
Mais l'homme ne lui avait toujours pas lâché le bras.
- Accordez-moi seulement une danse et après cela si vous voulez toujours déprimer dans votre coin, je vous laisserai. » Proposa l'homme avec un sourire de vainqueur.

Il savait que Axelle allait accepter, premièrement parce qu'elle n'avait pas le choix, mais aussi parce qu'elle espérait être tranquille après cela. Elle se contenta de hocher la tête et l'homme lui prit la main pour la conduire au centre de la salle. Là, il posa ses mains sur sa taille et plongea son regard dans le sien.

- Racontez-moi tout, pourquoi êtes-vous triste ? Une si jolie jeune fille. Serait-ce à cause d'un homme ? Il ne serait pas très malin de vous laisser vous enfuir sans vous retenir. »

Axelle allait répliquer froidement que cela ne le regardait pas mais les paroles de l'homme la frappèrent. Elle avait l'étrange impression que cet homme savait parfaitement à qui il avait à faire et qu'il savait également la raison de son chagrin, dans les moindres détails ... La panique commença à la submerger. Elle repoussa vivement l'homme et recula de deux pas. Ce dernier ne fit rien. Il n'était pas surpris, au contraire, il la regardait avec amusement. La lueur sauvage dans son regard s'intensifia lorsqu'il s'approcha de nouveau d'elle. Axelle ne comprenait rien. Pourquoi cet homme s'en prenait à elle ? Qu'est-ce qu'elle avait de spécial ? Comment se faisait-il qu'il était à la même soirée qu'elle ?

L'homme se rapprocha encore et Axelle partit en courant. Soudain, elle s'arrêta. Pierre se tenait dans l'entrée et la fixait. Il portait l'uniforme du FBI et était suivi de plusieurs hommes. Son regard finit par dévier pour se poser sur l'homme qui tentait encore de se rapprocher d'Axelle et cette dernière vit passer de la peur dans son regard. Immédiatement, Pierre s'élança vers elle. D'un geste vif, il la fit passer derrière lui alors que l'homme arrivait à leur hauteur. Il avait sorti un couteau de son costume. Les gens tout autour venaient de se rendre compte de la situation et s'éloignaient du centre de la pièce. Jena avait cessé de draguer et regardait la scène, une peur incontrôlable au ventre.

- Tu m'as tout enlevé et je t'ai promis de tout t'enlever en retour. Lorsque je t'ai fait cette promesse, je ne parlais pas seulement de ta femme et de ce bébé qu'elle attendait. Je parlais de toutes les personnes que tu pourrais aimer dans ta vie, sans date limite. » Déclara l'homme en fixant Pierre dans les yeux.

Et c'est à ce moment là que Axelle comprit ...  

Hello DecemberWhere stories live. Discover now