27 - Chapitre

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          C'est avec surprise qu'Adjil voit une Anatole -complètement stressée, débarquer dans le salon via un saut par-dessus le dossier du canapé. Aussitôt, un mot sort de la bouche de la brune, sous forme de question : « Télécommande ? » L'aîné, troublé, lui tend et elle m'attrape sauvagement avant de changer de chaîne, laissant le Marrakech du rire apparaître sur l'écran. Enfin, elle se laisse tomber sur le canapé, soupirant de plaisir ; « merci, vous me sauvez la vie : j'ai plus de signal, dans ma chambre », se justifie-t-elle sous l'air plus qu'ahuri de Robert, Sully, Adjil et Adji, Pascale état partie dormir : elle ne sera pas en repos le lendemain, contrairement à son mari.


ɯɐlɐdǝ ʌɐ


          « I am a stegosaurus ! » Voici les seuls mots qu'Anatole daigne prononcer depuis ce matin, et ce ne serait pas si gênant, si elle ne les hurlait pas en boucle comme un disque rayé, si bien que je crois que je vais vraiment finir par la tuer, si elle s'arrête pas très vite. C'est peut-être aussi pour ça, que Sully, qui n'a eu de cesse de s'acharner à tenter vainement de me calmer, a finalement opté pour une autre option : emmener l'énergumène dehors, et parler avec elle de ses troubles -parce que, soyons honnêtes, ça devient vraiment très grave, là.  Me voilà donc, un chien-loup pendu au bout d'une corde à noeuds que je tiens entre mes doigts, l'air bien dépité, à me demander ce qu'elle a bien pu faire dans sa vie pour avoir de tels troubles mentaux, parce que ça là, ça peut pas être venu comme ça, sans raison. Bien sûr, j'ai beau réfléchir, je ne trouve absolument rien, et il est hors de question que je demande à Patrice et Michelle.


          Je suis tiré de mes rêveries par des sons, que j'identifie rapidement comme étant des rires, alors je lève la tête et me voilà face à Pascale et Robert, l'une tenant un téléphone dont l'objectif est braqué sur moi, l'autre regardant l'écran par-dessus son épaule, et les deux riant ensemble.


          Je décide de me changer les idées et me dirige vers la cuisine, prêt à faire un gâteau. C'est là, que je le réalise : je n'ai pas d'idée, je ne sais même pas faire des pâtes, et la dernière fois que j'ai fait un gâteau a été moins concluante que si ç'avait été un bambin qui l'aurait fait. Je décide donc de me raviser, pour le bien de l'humanité, et retourne dans le salon en soupirant.


NDA

Bon, j'en ai la confirmation, Adjil soupire beaucoup. Je vous propose donc que nous le renommions Soupire, parce que ça lui va vraiment bien. Je ne sais pas comment, mais je crois que je vais vraiment finir par le caser.

qxwsde.

AdjilWhere stories live. Discover now