9.

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Les deux adolescents finirent leur repas et Lola le remercia de ce moment. Mais elle devait partir, car pour rien au monde elle ne changerait cette habitude qu'elle avait de retrouver Loic dans son jardin secret. Mais ça, Dylan n'avait pas à être au courant. D'ailleurs, celui-ci avait remarqué que la jeune fille aimait bien disparaître, toujours en semblant pressée. Il aurait bien aimé savoir ce qu'elle allait faire dans ces cas.

– D'accord et bien je te revois tout à l'heure en cours, la salua Dylan alors qu'elle réajustait son manteau.

– À tout à l'heure, lui répondit-elle avec un sourire à croquer.

Lola se rendit en direction de la salle de musique, monta les quelques marches et traversa les quelques couloirs habituels.  Mais en chemin, elle tomba sur Jessica, qui l'attira brusquement contre un mur.

– Jessica ! Qu'est-ce qu-

– Ecoute moi bien, la coupa la blonde. Tu ne t'approches pas de Dylan c'est clair ? Je vous ai vu manger ensemble, et Dylan qui vient s'asseoir à côté de toi en cours : tu vas arrêter ça immédiatement. Il est à moi. Toi tu ne l'intéresses pas, tu fais juste pitié. Alors bas les pattes, dit-elle en la pointant du doigt.

Lola fronça les sourcils et balaya son doigt d'un geste de la main.

– Sinon quoi ? la défia-t-elle. Je n'ai rien demandé, c'est Dylan qui est venu vers moi les deux fois, et j'aime bien sa compagnie. Je n'ai pas besoin que tu sois d'accord avec ça.

À ces mots, elle suivit son chemin, laissant Jessica frustrée. Personne ne lui parlait comme ça, car personne n'était plus fort qu'elle, et surtout pas une malheureuse fille. Elle ne se laisserait pas faire.

Lola arriva à la salle de musique, repensant à Jessica. Comment osait-elle lui demander de rejeter Dylan ? Ce n'était pas parce que la jeune fille n'avait pas beaucoup d'amis qu'elle était insociable. C'était sa façon d'être et ça ne la dérangeait pas. Ce qu'elle n'aimait pas, c'était le comportement des personnes comme Jessica. Elle n'allait certainement pas refuser un possible prétendant au statut d'ami, parce qu'elle lui avait demandé.

Lorsque la brunette passa la porte, Loic lui sauta presque dessus.

– Oh Lola ! Tu étais ou ?! Je m'inquiétais de ne pas te voir, ce n'est pas dans tes habitudes de t'absenter sans prévenir.

– Tu t'inquiétais pour moi ? rougit Lola, flattée mais désolée d'avoir inquiété don ami.

– Evidemment ! Jamais tu ne loupes nos rendez-vous quotidiens, et comme je sais qu'en ce moment tu as des problèmes-

– Tout va très bien, rassures-toi, lui sourit la jeune fille.

– C'est quoi ce sourire béat sur ton visage ? s'intéressa-t-il soudain, un sourire malicieux au coin des lèvres.

– J'ai pas de sourire béat qu'est-ce que tu racontes ! se défendit Lola, comme prise en flagrant délit.

– Oh que si. Tu as l'air... heureuse, dit Loic en appuyant sur l'adjectif. Et cette fois ce n'est pas grâce à la musique.

La brunette baissa les yeux pour ne pas que Loic remarquent en plus qu'ils pétillaient.

– Si je ne suis pas venue plus tôt c'est parce que j'ai déjeuné avec le nouveau ma classe, Dylan, avoua-t-elle. Hier il est venu m'aider quand Tom m'a plaquée contre le mur-

– Quand quoi ??! cria presque le jeune professeur.

– Mais ne t'inquiète pas, le rassura Lola, comme je te l'ai dit, Dylan est intervenu et ça s'est bien fini. Et puis aujourd'hui sans que je comprenne, il est venu s'asseoir à côté de moi en cours et m'a ensuite proposé qu'on mange ensemble.

Son ami avait retrouvé son calme et son visage s'était adoucit. Il n'allait pas lui répéter, mais pour lui, Dylan lui faisait penser au garçon qu'il avait mentionné il y a quelques jours, même s'il ne le connaissait pas encore.

Cette personne qui arrivera à la faire sourire au moins autant que quand il s'agit de musique.

LISTENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant