Chapitre 25.

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_ 23 heures devant la porte hein, me répètent pour la millième fois mon frère et Cole.

_ Oui, Isaac.

_ Pas plus tard.

_ Oui, Cole.

_ Mets ton manteau, tu vas attraper froid, ajoute Jack en me tendant ma veste.

_ Merci mais ça ira.

_ Prend-la, surenchérit Emery.

_ Qu'est-ce que vous avez sérieusement ? Vous êtes lourds là putain, râlé-je.

_ Oh mais excuse-nous de vouloir ton bien !, grogne Cole.

_ Je peux prendre soin de moi toute seule.

_ Mouais, disent-ils en même temps.

J'enfile mes baskets. Pour cette soirée avec Aaron, j'ai choisi de porter un haut bleu marine simple avec un skinny noir. J'ai bouclé mes cheveux et je me suis maquillée légèrement.

Il doit passer me prendre d'une seconde à l'autre. J'appréhende un peu cette soirée. J'ai peur de ce qu'il va se passer. Je ne suis pas prête à reprendre là où on s'est arrêtés. J'ai besoin de temps. Pourquoi ai-je accepté de sortir avec lui déjà ?

_ Vla l'autre con, dit Isaac en passant sa tête au rideau du salon.

Je me regarde une dernière fois dans le miroir de l'entrée puis j'ouvre la porte en attrapant tout de même un gilet au passage avant de sortir le rejoindre. Je n'ai pas pris la peine de dire au revoir aux mecs, ils sont trop chiants. Je monte dans sa voiture et je lui fais maladroitement la bise.

_ Tu es très belle.

_ Merci, répondis-je timidement. Toi aussi... Tu es très beau.

Je suis certaine que mes joues sont rouges de gêne. Je n'ai pas l'habitude de me retrouver dans ce genre de situation.

Le regard d'Aaron se pose derrière moi et il se met à pouffer de rire. Je tourne la tête pour voir mes zoives en train de nous observer depuis la fenêtre. Ils ont tous les yeux qui dépassent sous le rideau comme des petits ninjas qui espionnent. Ils ne sont vraiment pas discrets, ces cons.

_ On dirait des sauvages, ris-je.

Il rit avec moi de leur immaturité puis démarre en direction de l'appartement. Sur le trajet, ni lui ni moi ne parlons. Ses mains restent sur le volant. Je suis quasi-certaine qu'il se bat contre lui-même pour ne pas en poser une sur ma cuisse parce que c'est ce qu'il fait toujours d'habitude.

Lorsqu'on arrive, il vient m'ouvrir la porte pour que je sorte. Nous rentrons dans l'immeuble et prenons l'ascenseur. Il ouvre la porte de l'appartement et je retrouve ce sentiment de chez moi qui m'avait tant manqué. Le séjour est plongé dans le noir, excepté des bougies et des lampes qui tamisent la luminosité de la pièce. Il a déjà préparé la table. Je sais d'ores et déjà que je vais adorer ce qu'il a préparé. Ce garçon est un vrai cordon bleu ! Seulement quand il s'y met sérieusement...

_ C'est joli...

_ J'ai passé plus de deux heures à tout préparer, ricane-t-il.

_ Tu n'aurais pas dû.

_ J'en avais envie.

Je pénètre dans l'appartement pas à pas. La cuisine est en désordre puisqu'il y a encore les ingrédients et les ustensiles qu'il a utilisé pour préparer le repas sur les meubles.

Coloc avec mon meilleur ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant