13.

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MÊME en vacances je me repose pas de toi, Gaudin, c'en devient presque chiant.

Par exemple, quand je jouais au Paintball avec ma famille : c'est une catastrophe totale soit dit en passant, j'en ai pris sur le poignet, sur le bras, la hanche, la bouche, la cuisse et l'épaule — je crois que ma famille me déteste — et mon pull est tout taché.

Deux balles de peintures jaunes se sont écrasées, éclatées sur mon bras droit à une demie seconde d'intervalle. La douleur lancinante et l'irréversible envie de hurler, pleurer et lancer mon arme par terre m'a rappelé ton message.

C'est comme si t'avais tiré tes balles de peinture sur mon cœur. La douleur est forte, réelle et manque t'arracher des larmes. Quand j'appuie sur mon bras, j'ai encore mal.

Puis, j'ai été à la piscine — me demande pas ce que j'y fais en plein hiver. Je voyais un père qui s'amusait avec son petit, faisant semblant de le noyer. Puis, forcément, j'ai pensé à toi, Timéo. Et là, j'entends quoi ?

Calme toi, Timéo.

Bordel, Timéo Gaudin, tu peux pas t'en aller et me laisser tranquille passer de bonnes vacances ?

Et enfin, j'ai été dans un toboggan. C'est trop bien, ce genre de trucs, jusqu'à ce que tu pourrisses mes pensées.

J'ai pensé que ça serait comme ça quand je t'embrasserais avant de me jeter dans le tube noir avec quelques liserés orangés.

Au début, j'ai étouffé un cri de stupeur, puis après je me sentais flotter en regardant les liserés, c'était comme si on lévitait, glissait dans nos esprits et que y avait plus rien de matériel, plus rien auquel se rattacher.

J'espère que t'embrasser, Gaudin, ce sera aussi doux. Aussi agréable. Et que j'aurais autant envie de recommencer qu'en sortant de cet état second.

GaudinOnde histórias criam vida. Descubra agora