Marry Me {TERMINÉE}

Marry Me CHAPITRE 2

CHAPITRE 2 : I just want to die

À partir du moment où le long bip se fit entendre, il savait qu'elle venait de quitter ce monde. Mais il tenta quand même de l'appeler, secouant doucement son bras. Sa voix était brisé, comme son cœur qui lui faisait un mal de chien. Alors la seule chose qu'il put faire était de hurler. Hurler pour évacuer cette douleur trop pesante, ignorant les larmes qui dévalaient ses joues, mouillant son t-shirt.

Les médecins faisaient des têtes de déterrés, comme s'ils comprenaient son profond chagrin. Cette femme avait été tellement exceptionnelle, qu'elle avait fait de tous le personnel de cette hôpital ses amis. Mais aujourd'hui, Newt l'avait perdu.

Il s'était effondré sur le sol tant que le choc émotionnel était immense. Sa mère, cette femme qui l'avait chéri et aimé comme personne, venait de l'abandonner à cause de ce foutu cancer. Il souffrait tellement, une souffrance sans nom qu'il ne pensait pas qu'il ressentirait un jour.

Minho, qui était resté à proximité, s'approcha, s'accroupissant à ses côtés et le prit dans ses bras avec une telle force, qu'il aurait pu l'étouffer. Newt se laissa aller à l'étreinte, pleurant plus qu'il n'avait jamais pleuré dans sa vie. Minho et lui étaient meilleurs amis de longue date, tellement que l'asiatique le traitait comme un petit frère.

Newt se fit relever et il pu regarder une dernière fois sa mère, le cœur prêt à lâcher. Il sortit des bras de Minho et s'approcha du corps de la plus belle femme au monde selon lui. Il déposa un baiser sur sa joue pâle, faisant tomber des goûtes d'eau salées sur sa peau. Il se redressa et quitta la chambre, son meilleur ami sur les talons.

Plus tard, le jeune homme blond était assit par terre, contre le mur de sa cuisine, la tête enfouit dans ses bras, posés sur ses genoux, eux-mêmes repliés contre sa poitrine. Cela faisait plusieurs heures qu'il laissait les larmes dévaler son visage sans chercher à les arrêter. Il voulait juste se réveillé de ce putain de cauchemar où il avait atterri.

Minho arriva dans la pièce et observa son ami. Ça lui faisait mal de le voir souffrir. Lui n'avait jamais connu ses parents, il avait grandi aux côtés de sa tante qui avait su l'aimer comme une mère. Newt c'était différent. Son père s'était barré avant sa naissance, laissant seule sa mère pour s'occuper de lui. Et voilà, maintenant Newt était seul, il n'avait plus de famille. C'était la dur réalité des quartiers sud de la ville The Maze.

L'asiatique s'assit à côté du blond, passant sa main dans son dos, effectuant des vas et viens qui se voulaient réconfortant, même s'il savait que son ami aurait besoin de beaucoup de temps avant de tourner la page sur cette événement tragique.

-Je veux mourir...

Minho tourna brusquement la tête vers son ami, ayant très bien entendu malgré sa voix peu audible étouffé dans ses bras. S'il l'aurait pu, il lui aurait donné une bonne droite, mais Newt souffrait déjà assez. Et faire souffrir le blond n'était pas dans ses choses à faire. Quoiqu'il en soit, il n'avait pas le droit de dire des choses pareilles.

-Dis pas ça, c'est un moment difficile à passer, mais après tu iras mieux.

-C'est faux, et tu le sais mieux que moi.

Newt était en train de perdre la raison, ce qui commençait à inquiéter Minho. C'était comme si il avait perdu espoir.

-Pourquoi on est ici ? Continua le blond, la tête toujours entre ses bras. Pourquoi on fait pas parti de ces gens bourrés de frics ? Si seulement j'avais récolté l'argent à tant, ma mère aurait pu se faire opéré.

-Tu as fais de ton mieux, Newt. Ta mère t'en ai reconnaissante.

-Et maintenant je me retrouve avec de grosses dettes sur les bras, renchérit le blond, ignorant les paroles de son amis.

Newt était rongé par la culpabilité à un point inimaginable. Il avait tout fait pour payer les frais d'opération de sa mère, mais il n'avait pas réussi à réunir la somme correspondante. Et pire encore, il avait d'énorme dette à rendre à Janson, le chef d'un gang du quartier. Et s'il ne les remboursait pas, il serait jeté à la rue et pire, de la ville.

-Alors laisse moi t'aider, proposa Minho.

Newt releva brusquement la tête vers son ami, ses yeux rougis percent ceux de son ami.

-Je veux pas de ton aide ! Hurla t-il.

-Et pourtant il va bien falloir que tu l'accepte ! Je sais que tu es mal Newt, mais si tu me laisses pas t'aider, tu seras jeter dehors !

-Qu'il en soit ainsi.

Minho bouillonna de l'intérieur. Le blond perdait vraiment les pédales. Il l'attrapa par les épaules, l'obligeant à lui faire face.

-Arrête tes conneries putain ! C'est pas ce que ta mère voudrait ! Elle a lutté pour t'offrir un toit, pour que tu es de quoi manger ! Maintenant c'est à ton tour. Montre lui que tu as apprit de ses exploits, qu'elle n'a pas fait tout ça pour rien. Maintenant, laisse moi t'aider.

Les larmes reprirent de plus belle, le faisant trembler. Minho le prit dans ses bras, étreinte à laquelle Newt répondit, prit de spasmes. L'asiatique caressa tendrement ses cheveux blonds, comme ils en avaient l'habitude quand ils étaient petits.

Minho avait aimé la mère du blond comme sa propre mère. C'était une femme pétillante qui gardait toujours le sourire, même dans les pires situations. Il se souvenait des fois où elle les grondait quand ils se disputaient, finissant au coin. Ou quand elle leur lisait des histoires quand il venait dormir chez son ami. Ils avaient grandi depuis, mais ces petits moments lui manquaient horriblement. La perte de cette femme au cœur pure lui avait fait beaucoup de mal, mais moins qu'au blond, évidemment.

-Il faut que tu manges un bout, conseilla Minho.

-J'ai pas faim.

-Newt, le gronda t-il.

Le blond souffla et acquiesça. La faim était de loin la dernière de ses préoccupations, mais à quoi bon résister à Minho.

Ils se levèrent et se mirent à table. Minho essayait de lancer des conversations, mais Newt y répondait froidement. Ça se voyait qu'il se forçait à manger, c'était pour faire plaisir à son ami. Il n'arrivait même pas à tirer ne serait-ce qu'un demi sourire de la part du blond. Mais au moins il avait réussi à lui faire avaler quelque chose.

À la fin du repas, Minho s'occupa de laver la vaisselle à la main, économisant le plus possible d'eau. Les ressources, n'importe lesquelles, étaient très importantes ici. Newt resta assit sur la table, les jambes se balançant dans le vide. Quelques larmes s'échappaient encore de ses yeux, mais ce n'était plus le torrent qu'il avait déversé plus tôt.

Un bruit de moteur se fit entendre à l'extérieur, et Newt retomba sur ses pieds pour regarder de quoi il s'agissait par la fenêtre. C'était une voiture incroyablement luxueuse qui arrivait, roulant au milieu du quartier désert.

-Encore un riche, hein ? Il ne fait que passer, pas de quoi s'alarmer, dit Minho, occupé à laver les assiettes.

Mais Newt ne lâchait pas le véhicule des yeux, le cœur battant rapidement.

-Désolé maman, murmura t-il.

Minho n'eut pas le temps de se retourner pour lui demander de répéter que Newt quitta la pièce en courant, sortant de la maison. Il l'appela mais il était trop tard, il venait de quitter la bâtisse.

-Merde...

Il se sécha les mains le plus rapidement possible avant de se lancer à la poursuite du blond. Celui-ci aperçu la voiture se rapprocher, le souffle court. Il courra et se plaça juste au milieu de la trajectoire du véhicule, n'ayant pas l'intention de revenir sur sa décision. De toute façon il n'en eut pas le temps, la voiture venait de le frapper de plein fouet, causant un gros fracas avant de retomber lourdement sur le sol.

Il ne put entendre le véhicule freiné, ni même les appelles en détresse de Minho que la douleur se répandit dans tout son corps. Une douleur lancinante qui aurait pu lui décrocher un hurlement s'il n'avait pas succombé à la souffrance physique.

À travers ses paupières fermées, il voyait la silhouette gracieuse de sa mère. Elle lui sourit, et Newt abandonna cette lutte inconsciente pour atteindre cette main qui lui était tendue.