Chapitre 30

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Chapitre 30:

Je prépare ma valise pour partir. Je m'en vais demain. Je pars demain matin et je laisse tout le monde dans le monde du foot. Mais je m'attendais tout de même à ce que les joueurs veuillent me faire une fête d'au revoir mais apparemment, ils en ont décidé autrement. Ils vont tous faire la fête avec leur femme. Et Fanny, elle va faire quoi? Elle va faire la baby-sitter des enfants de certains d'entre eux. Antoine et Erika, m'ont laissé leur petite Mia. Tout comme Dimitri et Hugo.

On regarde la reine des neiges. Ils adorent tous tout comme moi. Le moment où le roi et la reine d'Arendelle meurent, les enfants disputent un sujet. Malgré leurs jeunes âges, ils ont déjà les idées bien en place.

-Moi si mon papa et ma maman meurent, bah je serais super triste et je crois que je mourrais aussi. dit Noa, l'aîné de Dimitri.
-Moi je ne peux pas vivre sans ma maman ni mon papa. Crie Anna-Rose.
Puis ils se taisent et continuent à regarder le film. Mia, qui est dans mes bras, bouge légèrement et ouvre ses beaux yeux bleus. Comme ceux de son papa. Elle fait petit soupire et referme les yeux puis s'endort.

-Dis, Fanny. Elle est où ta maman?
Aii... Sujet délicat Anna-Rose...
-Je ne sais pas.
-Elle ne te manque pas?

Est-ce qu'elle me manque? Oh que oui... J'aimerais retrouver ma mère.. La maman que j'avais avant à leur âge. La maman qui m'aidait à faire mes devoirs d'école, ou qui venait me raconter des histoires pour m'endormir ou encore me chanter des chansons populaires complètement pourries pendant que je prends mon bain.

-Si, elle me manque... Mais elle n'est pas là.
-Elle est morte? Comme le papa et la maman d'Elsa et d'Anna?
-Non! Elle n'est pas morte. Elle est juste partie loin de moi et de Didi.

Les enfants appellent mon père Didi. C'est plus facile pour eux. Ils l'aiment beaucoup. Je pense que tout le monde aime Didier Deschamps.
-Pourquoi elle est partie? Elle ne vous aime plus?
-Je pense qu'elle voulais aller voir un autre pays ou une autre vie.
-Comment on peut avoir une autre vie, Fanny, tu m'explique??

Je mets le film en pause et tous les enfants se retournent vers moi. Je vais poser Mia dans son petit lit transportable qui est dans la même pièce que nous et je reviens près des enfants. Ils me regardent tous avec plein d'envie.

-Comment ça se fait, comment on peut changer de vie?
-On ne peut pas changer de vie. On peut faire en sorte que la notre change.
Ils se regardent tous les uns les autres et froncent les sourcils.

-Mais comment?
-Par exemple, peut-être que ma maman n'était pas heureuse avec Didi et moi alors elle est partie pour avoir une meilleure vie.
Moi par exemple, je n'aimais pas le football et j'ai décidé de faire des efforts pour que ma vie soit meilleure. Vous comprenez?
Milan qui n'a que 3 ans me regarde et fait non de la tête. Je rigole un peu et souris. Ils sont tous trop mignon! Giuliana me saute dessus et me fait un énorme câlin et d'un coup je me retrouve sous un essaim d'enfants qui me font un énorme câlin! Le plus grand de jamais comme ils disent!

-Les enfants! On descend! Vous allez étouffer Fanny!!!
-Mais on lui fait le plus gros câlin du monde!! Elle n'a plus de maman pour lui faire!
Mon père me regarde et me sourit tristement. Je sais que ça l'affect...
-Je n'ai pas ma maman mais j'ai mon papa chéri! Et lui il en fait tous pleins!!!
Je cours dans les bras de mon père et le serre fort.

-¿ Dónde está mi hija? (Où est ma fille?) demande Erika totalement affolée.

Je lui montre le petit lit. Elle court pour la voir et vois qu'elle dort. Elle souris et me remercie. Je regarde Antoine qui admire sa ''femme'' prendre sa fille dans ses bras. Les autres enfants se dirigent vers leurs parents et leur font chacun un bisou puis reviennent vers moi. Ils me font un câlins et vont dans la chambre avec leur parents respectifs. Je reste dans le salon et regarde un épisode de Teen Wolf. Stiles pleure et sans vraiment comprendre pourquoi, je me mets aussi à pleurer. La discussion avec les enfants ma vraiment fait réfléchir. Ma mère me manque atrocement. J'aimerais la revoir. Et sans me rendre compte des faits, je prends mon portable et compose son numéro que, je ne sais par quel miracle, je connais par coeur. La sonnerie me fait patienter. A la troisième, ça décroche.

-Fanny?
Mes pleures recommencent instinctivement.

-Je suis tellement désolée maman. Tu me manques tellement. Je suis une fille horrible.
-Shh.. Chérie, arrête de pleurer s'il te plait... Tu n'y es pour rien. Je suis la fautive.
-Maman, je veux te voir.
-Je suis dans Paris cette semaine.Une après-midi mère-fille ça te dit?
-Oui! Oui maman!! J'aimerais qu'on repasse des moments comme avant. Je veux que tu m'expliques aussi quelques choses que je n'arrive pas à saisir.
-Je te dirai tout ce que tu voudras savoir. Je suppose que c'est par rapport à ton père et moi ou alors au fait que je ne sois pas venue te voir quand tu étais à l'hôpital. Je te donnerai toutes ses réponses chérie. Je te le promets.
-Merci d'avoir répondu alors qu'il est tard.

Je souris intérieurement. Elle ne s'en fout peut-être pas de moi. Je suis contente de pouvoir passer l'après-midi avec elle demain. Je décide d'éteindre la télévision et de partir dans ma chambre pour dormir. J'entre mais un courant d'air froid passe lorsque j'ouvre la porte. Je remarque que la porte de mon balcon est ouverte. Comment cela se fait? Je n'ai pas ouvert ma fenêtre... Et si quelqu'un était entrer par effraction dans ma chambre? Je décide donc d'aller voir la première personne qui me vient à l'esprit. Je ne sais pas pourquoi c'est chez lui que je suis aller frapper mais j'y suis allée toute seule...

toc toc toc...

Il ouvre la porte et me voit. Il a l'air surpris puis d'un coup, un sourire salaud arrive sur ses lèvres.

-Je savais que tu viendrais vers moi toute seule. Je n'ai pas même rien eu besoin de faire.
-Ta gueule et écoute moi. La porte de mon balcon est ouverte. Et je suis sûre à 100% que je ne l'ai pas ouverte. Quelqu'un est entré dans ma chambre.
-C'est impossible, il y a des gendarmes à l'entrée de Clairefontaine.
-Tu ne me crois pas?
-Non, c'est juste un prétexte pour venir me voir ou alors tu es complètement paranoïaque. dit-il fier de lui.

Je repars vers ma chambre. J'entre et allume la lumière. Je vais directement dans la salle de bain et me change. Peut-être qu'Antoine a raison, je suis parano. Je sors de la salle de bain et me trouve nez à nez avec un homme. Petite barbe, grand, cheveux noirs, yeux noirs, appareil à la main. Bordel de merde...

Cours, Fanny... Cours...

La rage au ventre [Antoine Griezmann] {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant