Chapitre 51:

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Kaylie

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Kaylie

1 mois sans nouvelle

       1 mois et toujours pas de nouvelles. Je pense sans faire de supposition infondée qu'il nous a oubliés, moi et les deux bébés.

       1 mois que je survis, que vivre m'est difficile. Je lui en veux de nous avoir abandonnés de la sorte et mais je m'en veux tout autant de n'avoir rien fait pour le retenir. Si j'avais montré un quelconque enthousiasme à son égard peut-être serait-il resté. Je sais c'est pathétique d'espérer l'amour après tout soit il est réciproque soit il ne l'est pas. Je n'aurais rien pu faire et j'en suis consciente disons à 99% mais le 1% restant ne cesse de me hanter. La possibilité me ronge, cette foutue probabilité du « et si ». L'Homme est faible. On nous dit de manger la vie par les deux bouts et je commence sérieusement à croire à cette maxime. L'inactivité n'amène rien mise à part la solitude.

       Je me morfonds depuis bien trop longtemps pour une relation qui n'existait qu'en pensées. Il est tant que je sorte de chez moi, que je vois autre chose que les quatre murs de mon studio qui commencent sérieusement à m'obséder. Je crois que je pourrais vous donner le nombre exact de motifs que contient le papier peint, le nombre de carreaux du carrelage de la cuisine et même parfois je m'ennuyais tellement que j'en venais à compter les céréales contenus dans les différents sortes de paquets. Et le pire dans ce dernier cas, c'est que j'en venais encore et toujours à penser à lui. Je n'ai jamais aimé les céréales et lui adore varier avec différentes marques : coco pops, frosties, chocapic, miel pops et j'en passe et des meilleurs. Sans déconner même la bouffe parvient à me déprimer, c'est vous dire l'état dans lequel je me trouve actuellement. Une dépression ? Probablement pas encore mais si je ne prends pas rapidement l'air, c'est ce qui me pend au nez.

       Jess en meilleure amie génialissime qu'elle est, m'a proposée de me changer les idées avec une virée shopping. Il n'a pas fallu me le demander deux fois, j'ai de suite accepté. Alors comme chaque matin depuis son absence, je me lève, m'habille simplement. Bon je garde un style raffiné pour le travail bien que me vêtir devient de plus en plus un parcours du combattant avec mon corps qui change. Encore un bon point pour le shopping. Donc je disais que je m'habillais de façon banale et bien puisque nous sommes en weekend, je n'hésite pas à enfiler un jogging et un tee-shirt auparavant ample qui maintenant peine à contenir mon petit ventre bien arrondi.

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