Pensées nocturnes et conséquence

11 1 0
                                    



Cette nuit là Jo n'arriva pas à s'endormir. Alors elle commença à penser : « Elle a peut être raison. Moi aussi je devrais partir des rues, pour m'instruire, ce qui me permettra de faire partie de la police. Hélas, les « institutions pour jeunes filles », comme disent les assistantes sociales, ne m'inspirentpas. N'y a-t-il pas un autre choix ? » Elle réfléchit un peu plus de cinq minutes, mais aucune idée ne lui vient à l'esprit.C'est pour cela qu'elle songea, de nouveau, aux refuges pour orphelins et enfants abandonnés : « C'est possible que j'ai envie de m'y rendre si elle m'explique ses raisons pour lesquelles elle l'apprécie et si elles ne sont pas personnelles.Demain, pendant le petit déjeuner, je lui demanderai. » Une fois ces réflexions faites, elle ferma les yeux et finit par s'endormir. Après une nuit sans rêve et assez froide, elle se réveilla avec la lumière du jour. Sa nouvelle amie, Claire, était déjà réveillée depuis un certain temps. Elles se saluèrent et échangèrent quelques questions anodines avant de prendre leur petit déjeuner. Elles venaient à peine de commencer lorsque Jo demanda àClaire :

Pourquoi veux-tu aller à l'orphelinat ?


Je ne souhaite pas rester dans la rue car les personnes qui vivent dans la rue sont souvent peu appréciées, et c'est la mauvaise saison donc je risque d'être malade, mes parents m'ont toujours dit que j'étais fragile. Je ne sais pas ce que je voudrais être quand je serai grande, c'est pour cela aussi que j'aimerais y aller, pour m'instruire, et essayer de savoir le métier que j'exercerai. C'est pour mon avenir et ma santé. Sinon je resterais avec toi. Tu comprends ?


Oui, je comprends. Je commence à hésiter.


Alors on a qu'à se rendre au commissariat ensemble! dit-elle avec enthousiasme.


Il faut que je réfléchisse ! Tout cela ne m'a convaincu qu'à moitié.


Comment vas-tu te décider ? demanda-t-elle avec un ton où l'on devine une lueur d'espoir.


Je vais d'abord voir comment se passe la diffusion de notre idée. Si elle est positive, on vit ensemble dans la rue, mais si elle se déroule mal, je réfléchirais.


D'accord. déclara-t-elle avec inquiétude à cause du « je réfléchirais ».

L'homme de l'ombre et Jo l'enfant des ruesWhere stories live. Discover now