3.

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Après la visite de la fameuse pièce, et la découverte de plusieurs récits. Elle me confia un livre et me demanda de le lire. Je lui promis de le faire puis nous allâmes déjeuner. Lorsque nous pénétrâmes dans la salle à manger, je vis un homme en bout de table, je devina que c'était le père de Zûhir, mon dieu quel stress. Lorsqu'il m'aperçu il se leva puis me souris.

«- Tu dois être Nayel c'est ça ?
- As salam aleykoum oui c'est ça, je suis enchantée de faire votre connaissance.
- Wa Aleykoum salam, et bien moi de même. Mon fils me ramène une femme, têtu comme il est j'ai toujours su qu'il n'épouserait pas Fâdwa.»

Je souris et jeta un œil à Zûhir qui riait.

«- Allons ! Passons à table.»

Sa voix grave me donna presque l'impression que ce fut un ordre alors j'obéis et m'assis à table.

Le repas fut bien plus mouvementé que celui de la vieille, le père de famille se montrait très accueillant et me posait beaucoup de question. Il me prévint que le lendemain, un dîner avec Fadwa et sa famille s'imposait. J'acquiesça un peu effrayé, mais d'accord avec lui, on devait mettre les choses au clairs.

[...]

16:00.
Les journées se faisaient longues et ennuyante. J'avais faim mais je devais apparement attendre le repas, dans 3h. Moi, sans goûter, impossible.

Zûhir passait tout son temps à travailler. Mon dieu quelle genre de vie allais- je mener ? Peut être son travail excessif était-il du à sa longue absence? Je l'espérais de tout coeur, imaginez une vie de femme mariée dont le mari passe son temps au travail. Très peu pour moi.

On toqua à ma porte, je souffla d'ennuis en devinant Zûhir. Il poussa la porte et entra dans la chambre.

«- Je m'ennuie !
Zûhir - Tu veux sortir ?
- Oui ! Et mon dieu j'ai faim !
Zûhir - Pourquoi tu n'as pas demandé à Imân de te faire quelque chose ?
- Je suis pas sencée attendre le dîner ?
Zûhir -Rire- Toi? Sans goûter ? impossible.
- Je me disais la même chose.
Zûhir - Je vais prévenir ma mère je reviens prépare toi. »

Je souris et lui embrassa la joue, il serra ses bras autour de moi puis il quitta la pièce. Enfin je voyais le jour !

Je mis mes chaussures, et un voile clair sur ma tête, je pris mes lunettes de soleil et un sac puis attendis mon prince. Quand enfin il revient je me leva et le suivis.

On quitta le palais et en sortant trois hommes se précipitèrent vers nous.

«-Où dois-je vous amener ? Laissez moi prendre votre sac.
Zûhir - Nul part, on va marcher.»

Les trois hommes louchèrent.

«-Marcher vous dites?
Zûhir - Oui, on passera par le lac derrière, ne vous en faites pas. Nous serons de retour dans quelques heures. »

Ils acquiescèrent et je suivis mon prince.
On marchait main dans la main. Il faisait vraiment beau ici. J'entendis l'adhan résonner.

«-Y'a une mosquée près d'ici?
Zûhir - Oui, c'est une des plus grandes mosquées du pays.
- On ira ?
Zûhir - Autant que tu y veux. »

Je lui souris et on finit de traverser la bordure du lac, dans le rire.
On retrouvait la complicité qu'on avait en France.

«Zûhir - Bon viens manger. Avant que tu nous fasse un malaise. »

Je lui donna un petit coup dans l'épaule.

«-Et respecte moi je suis pas une grosse.
Zûhir - Mhmh.
- Quoi mhmh?
Zûhir - J'ai rien dis.
- Tu sous entends des trucs.
Zûhir - J'oserais pas.»

Je me mis à le frapper. Puis il me souleva pour me faire cesser tout mouvement.

«Zûhir - Chut. Tu te tais maintenant.
- Pose moi s'il te plaît.
Zûhir - Tais toi ou je te jette à l'eau.
-...
Zûhir - Voila femme.
- Bah alors la Mdr.
Zûhir - Mdr ?
- Lol ?
Zûhir - Ah ça je connais !
- C'est l'équivalent français.
Zûhir - Mhmh.»

J'aimais trop lui apprendre des choses, il était tout attentif, comme un enfant.
On s'assit et il ouvrit le sac dans lequel se trouvais une boite dans lequel se trouvait le gâteau de ce matin, une autre avec de la tarte à la fraise, et du jus.

«-Ah voila qui me satisfait.
Zûhir - Et, il va falloir t'apprendre l'arabe littéraire.
- Mais tu as vu je me débrouille un peu ?
Zûhir - Oui mais il faut que tu le parles aussi bien que le français. Regarde moi, je passe inaperçu.
- D'accord je vais apprendre.
Zûhir - Enfin, tu ne sais toujours pas parler Français correctement tu veux t'attaquer à une autre langue.»

Je lui remis un coup dans l'épaule.

«Zûhir - Et quand est ce que tu va te rendre compte que je sens même pas tes coups ?
- Anh, ok.»

Je fis une mine choquée puis me tourna dos à lui.

«Zûhir - Tu boude ?
-...
Zûhir - Oh femme ! Cesse !
-...
Zûhir - Wesh wesh bébé fais pas crari.»

Je ris à l'écoute de la dernière phrase, j'aurais cru écouter Zakaria.

«-Oh mon dieu on aurait dit Zakaria !
Zûhir - De qui crois tu que je m'inspire ?»

Je ris en me souvenant que lorsque un membre de la famille utilisait le mot crari, Zûhir était perdu. Puis il avait apprit à l'utiliser et à le placer un peu partout. Chose qui n'a pas du être si simple étant donné que le mot ne fait même pas partit de la langue français, 🤔.

«-Tu travail toujours autant ? »

Il avala sa tarte puis répondit.

«Zûhir - Non, mais je viens de rentrer, et le mariage approche.
- Le mariage 😏.
Zûhir - Arrête de sourire comme ça je vais te manger.
- Oui oui mange ta tarte.
Zûhir - Oui voila, je te mange c'est ce que je dis.»

Je continue de mâcher jusqu'à me rendre compte qu'il venait de me traiter de tarte. Je me retourna vers lui, neutre et le vis me regarder un sourire au coin, attendant que je réalise.

«-T'es au courant que je viens juste de comprendre ta blague même pas marrante ?
Zûhir - Déjà elle est marrante. Et t'es vraiment longue à la détente.
- N'importe quoi.
Zûhir - Bon t'es juste un peu limité intellectuellement. C'est pas grave.»

Il me caressa le haut du crâne comme si j'étais folle et me montra la bouteille.

«Zûhir - Tiens, on appelle ça du jus de pomme. Tu en veux?»

Il me parlait lentement comme si j'étais totalement stupide.
Je leva le sourcil et ne lui répondit même pas.
Je mangeais sans écouter ce qu'il disait, juste pour l'embêter quand je me sentis renverser sur le sol par son corps imposant. J'aurais pu lui dire de se lever car il était lourd, mais il se tenait sur ses coudes et je ne sentais pas tellement son poids, du moins la situation ne me dérangeait pas.

«-Zûhir lève toi on va nous voir.
Zûhir - Aucun moyen, le lac appartient à ma propriété et personne appart mon père ou ma mère ne peut venir appart moi. Mon père est sortit et ma mère est très occupée. »

Je regardais son visage sans imperfection et ses petits yeux bridés.
Je m'attarda par la suite sur ses lèvres roses. Puis avant que l'idée ne me traversa l'esprit il eu le génie d'embrasser les miennes.
Il introduit sa langue entre mes lèvres et m'embrassa tendrement. Quelques secondes plus tard il se décolla de moi, puis je recolla mes lèvres au siennes pour juste un bisous.
Il se leva par la suite. Ses lèvres sont d'une douceur innée. On se releva puis partit en direction du palais. Apres cette magnifique balade.

Qu'en pensez vous?

Zûhir «Retour en terre natale»Where stories live. Discover now