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5 jours. 5 jours que j'étais là dans cette cave délabrée. J'étais en sang, pleine de brûlure, d'entailles et du sperm de mon père qui venait se vider sur moi une à deux fois par jour.
J'étais à bout, je ne mangeais rien je n'avais plus aucune force. Mon ventre me brûlait, il était vide. J'avais la gorge très sèche, j'avais vomis et j'avais un goût dégueulasse dans la bouche. J'étais sale, en sous vêtements. Mes cheveux étaient gras et mes cheveux me tenaient extrêmement chaud. C'était l'enfer. Ce matin était le dernier je le savais, je ne tiendrais pas un jour de plus dans cette maison. Pas sous
ses coups et abus envers moi.
Je me demandais si Zûhir s'inquiétait pour moi, si il avait été tenu au courant de ma disparition..

Samir entra une nouvelle fois, il fit ce qu'il avait à faire. Je ne criais plus, je pleurais en silence. J'étais usée et fatiguée de tout ça.

Il finit puis se dirigea vers mon visage, son membre à la main. Alors ça mon pote tu peux rêver, je mettrais jamais ça dans ma bouche. J'entendais du bruit en haut mais trop préoccupée avec ce qu'il se passait je n'y faisais pas attention. Je pleurais tandis qu'il me tenait par les cheveux et qu'il collait son objet à moi. C'était affreux et il m'hurlait d'ouvrir la bouche. J'étais au bout, mon corp me lâchait.

La porte s'ouvrit alors brusquement et je vis deux hommes entrer, et derrière eux une dizaine d'homme en uniforme. La police. Mon dieu. Al hamdullilah. J'étais au sol, dévêtue, humiliée, honteuse. Je vis alors une chose qui me fit sourire. Zûhir. Mon bébé. Il courut vers moi et remonta ma culotte.

«Zûhir - Nayel reste avec moi, tu m'entends ?»

Je ne parlais pas, je l'observait en souriant. Je me sentais partir c'était la fin de tout ça.

«Zûhir - Ferme pas les yeux Nayel.»

D'un coup il se leva et se jeta sur Samir. Je l'avais jamais vu dans cet état, il était fou de rage.

«Zûhir - FILS DE PUTE»

Le corps de Samir valsait d'un coin à l'autre de la pièce, il baignait dans son sang. Mes yeux se fermaient, j'observais des hommes tenter d'arrêter Zûhir mais rien ne l'arrêtait, son coeur saignait. Mes yeux se fermèrent et je me retrouva dans le noir complet, Allah je reviens à toi.

Zûhir.

Quelques jours plus tôt.

Je verrouille mon téléphone et me re concentre sur mon père qui discute avec un de mes oncles, elle me manque.
C'est la fin, tout le monde sort de la salle de réunion et mon père m'interpelle.

«Papa - Zûhir !
- Oui.
Papa - Qu'est ce que tu me fais ? avec qui tu discutais ?
- Nayel abbi.
Papa - Ça va avec elle?
- Elle... elle a du mal à s'habituer et a que je la délaisse un peu..
Papa - C'est pour ça qu'elle est partie ?
- Na'am (=Oui).
Papa - Je comprends que ce soit difficile elle a plus rien ici. Sa famille ses amies... et toi tu peux pas être partout.
- C'est ça. Je sais qu'elle est forte mais c'est un bébé dans le fond elle a besoin d'attention.
Papa - Ce sont les femmes ça mon fils. Prenez le temps de réfléchir, il faut qu'elle accepte que tu ne sois pas un mari ordinaire.
-...
Papa - C'est à ce point ?
- Je sais pas abbi..
- Qu'Allah vous facilite.
- Amin.»

J'avait peur pour mon mariage, il fallait absolument qu'on trouve une solution.

[...]

Le soir même, allongée dans le même lit vide, je me mis à penser à Nayel qui ne m'avait toujours pas appelé. Je l'appela et tomba sur sa messagerie. Je réessayais, je tombais sur la messagerie de nouveau. Pourquoi ne me répondait elle pas ? on ne s'était pas quitter en dispute pourtant. J'appelais alors Lila.

«Lila - Oui allo ?
- Salam aleykoum Lila c'est Zûhir tu vas bien?
Lila - Wa aleykoum salam oui al hamdullilah et toi?
- Bhen pas vraiment, elle est avec toi Nayel ?
Lila - Nan je l'ai laissé y'a 2 bonnes heures déja.
- T'aurais pas le numéro de Younes s'il te plaît?
Lila - Sisi bien sûr je t'envois ça. On était sortis on est rentré jusqu'à chez moi en voiture puis elle est rentrée à pied chez elle.
- Saha j'appelle Younes et je tiens au courant.
Lila - Ça marche, à plus.»

Je raccrocha puis attendu le numéro de Younes. Ça ne lui ressemblait pas.
Il me fut envoyer et je l'appela immédiatement.

«Younes - We ?
- Salam aleykoum Younes c'est Zûhir.
Younes - Ah ça va mon frère ?
- Oui oui dis moi elle est avec toi Nayel ?
Younes - Nan elle est chez Lila Nayel.»

De la mon cerveau se mit à fuser.

«- Je viens d'avoir Lila, elle est partie y'a 2 heure et elle réponds pas quand je l'appelle.
Younes - Comment ça ? Elle est ou la ?
- J'en sais rien Younes c'est pour ça que je t'appelle.
Younes - Ok tu sais ce qu'on va faire je vais aller faire un tour de la ville elle est peut être partie s'acheter à manger.
- Je pense pas que y'est autant de queue pour qu'elle y reste 2 heure.
Younes - ...
- J'arrive, je serais là demain matin bonne soirée. »

Sans un mot de plus je raccrocha le téléphone et bondit de mon lit. Je sentais que quelque chose n'allait pas, c'était pas normal.

Je m'habilla rapidement et appelais mounir qu'il prépare la voiture et qu'il téléphone à l'aéroport qu'ils préparent mon jet. Je mis un tas d'affaire dans mon sac, pris mon téléphone et quitta la chambre en moins de 20 minutes.
J'allais ensuite dans celle de mes parents, j'y toqua.

«Abbi - Oui.
- Abbi faut que j'aille en France.
Abbi - Quoi ? Je ne comprends rien calme toi et explique nous.
- C'est Nayel elle, elle a disparu il faut que j'y aille il peut lui être arriver n'importe quoi et je perds beaucoup de temps.
Ummi - Mais Zûhir tu...
- Je dois y aller t'en fais pas pour moi j'ai habité la bas durant des mois je connais les quartiers.»

J'embrassa leur deux front puis quitta la chambre précipitamment. Je quittais le palais sur les nerfs ne quittant plus mon téléphone des yeux.

Appel entrant Younes

«-Oui ?
Younes - Elle est nulle part. Personne ne l'a vu.
- ...
Younes - On... on a trouver sa gourmette derrière un buisson. »

Je mis un coup dans le siège devant moi.

« - N'appelle pas la police j'ai des hommes sur place t'en fais pas, la police française sont des incapables. Je serais la dans quelques heures.
Younes - Saha je vais faire ce que je peux.»

[...]

Quelques jours plus tard. 
Le corps de Nayel se fit transporter dans l'ambulance et je continuais de m'acharner sur cette pourriture, il était presque mort et je n'avais aucun remord. Tout se paye. J'avais la rage il avait touchée ma poupée, ma princesse.

Son visage était amochée, elle avait le teint pâle, et d'énormes cernes. Je priais pour qu'elle s'en sorte, y'a Allah rend moi ma femme, je m'occuperais bien d'elle cette fois je le promet.

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Zûhir «Retour en terre natale»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant