Simon c'était quelqu'un de mystérieux. Un mec un peu atypique. Et puis un jour, Simon, il est parti en les laissant derrière lui, ses amis, sa famille.
« La vie ça craint »
C'est un projet d'ensemble, Simon est l'introduction.
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Maman,
Ce second courrier t'est bien évidemment dédié.
Mon choix s'est directement posé sur toi, étant donné que tu m'as donné la vie, je te dois, à toi, au moins une explication et te donner quelques directives pour la suite.
En effet, ma mort sera peut-être un choc pour toi, la plus belle personne qu'il m'ait été donné de rencontrer. Tu m'as donné naissance le 18 novembre 1993 à 23h59. Tu m'as toujours répété que tu avais pu choisir ma date de naissance et que le médecin, la tête entre tes jambes, avait flashé sur toi. Je ne suis pas certain de te croire, mais je peux au moins dire que j'avais la mère la plus cool du monde, c'est vrai, qui d'autre que toi aurait bien pu raconter une histoire aussi farfelue alors qu'un accouchement n'a franchement rien de glamour. Et, pour ça, je t'en suis déjà reconnaissant.
En grandissant, mentalement et physiquement, tu m'a épaulé plus que je n'en avais besoin, présente au moindre évènement (même quand je n'en avais plus l'âge et que tu en devenais gênante). Mon souvenir le plus drôle avec toi est certainement la fois où, pour l'anniversaire de Rose tu as tenté de lui faire une pièce montée en glace, l'un de tes plus gros échec : c'était tout fondu et pour la touche finale, tu avais parsemé le tout de smarties qui se noyaient dans un jus de glace fondu. T'étais pas géniale en cuisine, mais c'était pas grave parce qu'il y avait Papa. Vous me manquerez tous les deux.
Tu sais, je me suis demandé si tu m'aimais vraiment, comme pratiquement tous les ados. C'est vrai, lorsque Rose est née, je n'avais que deux ans, cela ne m'a pas laissé beaucoup de temps pour moi tout seul et je me demandais si le fait que tu aies voulu avoir un deuxième enfant avait un lien avec le fait que je sois un peu nul comme fils. Puis, tu m'as grondé comme jamais tu ne l'avais fait en me hurlant que j'étais stupide d'en vouloir à ma soeur pour quelque chose d'aussi stupide, tout ça avant de me prendre dans tes bras et me serrer contre toi au point de manquer de m'étouffer.
C'est pour tous ces souvenirs qui passent devant mes yeux que je suis content de t'avoir comme maman.
Je ne sais pas vraiment dans quel état tu es maintenant, quand tu lis cette lettre, mais je vais bien (je crois). Je suis heureux là où je suis. Je t'aime.
