5/ SUMMER

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Summer,

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Summer,

  Tu étais typiquement le genre de filles hyper clichées. Et putain c'que je pouvais t'aimer. On s'est rencontrés en dernière année de lycée, mais pour toi j'existais pas. J'étais le mec un peu sans muscles, les cheveux trop longs et un look de plouc, tandis que toi, t'étais la fille qui souriait tout le temps, toujours entourée de pleins d'amis. Je t'ai bousculé dans le couloir le jour de la rentrée, mais tu m'as bien vite oublié. J'avais lu ça dans un des livres débiles que lisait ma soeur, j'avais fait exprès de te pousser ce jour là, faisant tomber tout tes livres, mais au lieu de t'énerver et d'attirer ton attention, tu m'avais souri en récupérant tes livres (que je t'avais bien sûr aidé à ramasser) et tu es repartie, un grand sourire accroché à ta belle bouche.

  Je ne me rappelle pas avoir aimé quelqu'un autant que toi, et pourtant, de toute l'année de terminale, tu ne m'as pas adressé un seul mot. Pour avoir droit à un de tes regard brillant, j'ai dû patienter longtemps, mais s'est arrivé. Nous en avions tous les deux fini avec ces conneries de lycée et on s'est retrouvés dans la même université. Rien de prestigieux, loin de là, mais c'était bien. J'avais changé pendant l'été, j'avais perdu ma virginité, avais commencé à faire du sport et coupé mes cheveux, tout pour me détacher des quatre dernières années passées à McKinley. Et ça a marché : à la rentrée, je me suis fait bousculer, et c'était toi. Je me suis toujours demandé si tu l'avais fait exprès et je me plaît à croire que oui. Tu ne m'as pas immédiatement reconnu et je me suis sentie puissant à ce moment la. J'ai fais semblant de t'ignorer et suis reparti, mon air de garçon ténébreux sur le visage. Seulement, on s'est recroisés et tu as osé m'aborder. J'ai donné l'impression que cela me laissait indifférent mais bordel, j'étais le mec le plus heureux du monde. On est allé dîner le lendemain même et tu m'as déclaré que je t'étais familier, je t'ai laissé mariner avant de t'avouer qui j'étais et tu t'es soudainement détendue, comme si tu savais que tu avais maintenant toutes tes chances, et j'aurai pu être blessé, mais tu me plaisais tellement et depuis si longtemps que je n'en ai pas pris compte et, quelques heures plus tard, sur le chemin de ta chambre étudiante, je t'ai embrassé. C'était mon meilleur baiser et j'étais si content que j'aurai voulu t'embrasser pendant vingt ans. On a commencé à sortir ensemble. C'était comme dans mes rêves les plus fous, tu étais ma déesse, toi et ta longue chevelure rousse, tes yeux noisettes et tes jolies fossettes. Nous sommes restés ensemble deux ans, et on serait sans doute restée plus longtemps si tu n'avais pas sauté de ce pont.

  Je sais que tu ne liras jamais cette lettre, cela fait quatre ans que j'ai perdu tout espoir de ré-entendre ta voix, de revoir ton sourire, de sentir ton corps sous le mien. Summer, tu étais le genre de fille tellement cliché, et mon amour pour toi m'empêchait de voir que ce n'était qu'un masque. Comme tout le monde, tu avais tes moments de faiblesses, mais jamais je n'aurais pensé que toi, l'amour de ma vie, tu ferais ça. Tu m'as abandonné sans que je n'ai pu le voir venir et je me suis senti vidé. Pendant les mois qui ont suivi, je suis tombé bien bas. J'ai dû me faire presque toutes les nana de cette putain d'université, sans jamais m'attacher. Moi, tout ce que je voulais, c'était toi, tes yeux noisette, tes jolies fossettes et ta belle chevelure de feu. Puis, y a eu Camille. J'étais pas amoureux d'elle, mais on a couché plusieurs fois ensemble. J'l'ai rencontré elle et sept autre personnes. Elles étaient toutes aussi cassées que moi, alors on a commencer à trainer ensemble, on était pas potes, mais on essayait de se réparer les uns les autres. J'ai arrêté de jouer avec les filles, du moins, de les faire espérer (tu te doutes bien que je n'ai pas choisi de me transformer en moine non plus). Et, j'ai commencé à t'oublier Summer, parce que c'était c'que je pouvais faire de mieux. Mais tu m'manques tellement, tout le temps, tous les jours. J'suis toujours amoureux de toi, et je me dis qu'en partant, j'vais te retrouver, là-bas, ou nulle part, mais au moins, je n'aurais pas à vivre dans un monde où tu n'es pas. J'ai essayé, j'te l'promets, mais c'était trop compliqué. J'ai toujours été un peu bizarre comme mec, et toi tu me rendais normal, peut-être pas heureux, mais tu rendais ma vie sur terre plus belle, plus complète, tu lui donnais un sens. Mourir n'est pas forcément la solution, mais c'est la route que je me vois emprunter. Simon et ce qu'il a été disparaitra, on l'oubliera, un peu comme toi. Oui, j'vais venir te retrouver et on se séparera plus jamais. Attends-moi, je n'en ai plus pour longtemps. J't'aime.

Simon.

Simon.Where stories live. Discover now