Simon c'était quelqu'un de mystérieux. Un mec un peu atypique. Et puis un jour, Simon, il est parti en les laissant derrière lui, ses amis, sa famille.
« La vie ça craint »
C'est un projet d'ensemble, Simon est l'introduction.
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Clara,
Clara, clara clara. C'est un joli prénom, il roule bien sur la langue. J'aimais bien dire ton prénom et j'me plaît à penser que je pourrais toujours continuer là où je vais.
Tu étais ce que je pourrais qualifier de meilleure amie, plus ou moins là, dans les moments difficiles comme dans les bons. Tu es en France en ce moment, partie faire je ne sais quoi, je pense que tu as suivi ce gars, Jack. Je sais ce que tu lui trouves, mais Clarop, fais gaffe. Les mecs sont des connards, je sais de quoi je parle. Tous les deux, on s'est rencontrés y a six ans, on sortait du lycée et on est arrivés dans cette petite université random et pas trop chère, c'était pas le top, alors je pense que presque tous les étudiants du campus s'en moquaient. La seule raison de mon inscription, c'était les fêtes. J'avais vraiment hâte d'aller à ma première soirée étudiante. Le soir même, un groupe de personne avait réussi à m'incruster et je me retrouvais dans une baraque pleine à craquer, la musique résonnant dans tout le quartier et à vingt-et-une heures, tout le monde déjà ivre mort. Je ne me suis pas tout de suite amusé, je ne te le cache pas. C'était chiant à mourir, mais tu es arrivée, toi, tes cheveux noirs et tes grandes lunettes rondes. La première chose dont je me souvienne c'est ça : t'avoir appelé Potter et tes yeux croisant les miens, flamboyants et vifs. T'es venue me parler et tu as en quelque sorte été mon rayon de soleil en cette nuit noire. On a un peu dansé puis t'as commencé à me parler de ce mec sur qui t'avais flashé, tu le trouvais beau et il avait l'air sympa, alors tu m'as demandé de t'aider. Ce serait mentir que dire que je n'avais pas été vexé que tu ne m'accordes qu'aussi peu d'attention, mais je t'ai aidé et il t'a remarqué, vous êtes montés à l'étage et je pensais que ce serait terminé, toi et moi. Seulement ce soir là, j'ai eu un pressentiment, sorti d'où, va savoir. Je le sentais pas ce gars. Je suis monté, guidé par mon instinct, et j'ai entendu tes cris, étouffés, par la porte et par sa main. Je suis entré — un peu comme un fou, il faut le reconnaitre — et je l'ai vu, il tenait tes mains, plaquées contre le matelas, tu pleurais. Je l'ai écarté et tu étais sauvée. Mais au lieu de me remercier, tu m'as mis une baffe et t'es partie en me hurlant de ne plus jamais t'approcher. Ce soir là je n'ai pas compris pourquoi, mais maintenant je sais. Et putain, faut le reconnaître, t'es aussi tordue et détruite que moi. Je sais pas comment on en est venu à devenir amis mais c'est arrivé, et j'en suis content Clara. T'as été la première à rejoindre le clan, le clan des détraqués. Mais Clarop, tu peux pas continuer, tu dois tous nous oublier et te sortir de ce cercle vicieux. Tu dois affronter tes problèmes et commencer à vivre comme tout le monde. Cesse de chercher cet amour et il viendra à toi, laisse le venir de lui-même. Tu tomberas amoureuse, et peut-être seras-tu enfin heureuse, qu'en sais-je, mais n'oublie pas, je serai là pour toi, dans ton coeur.
