Epilogue

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Point de vue Maeva :

Tim était parti il y a plusieurs heures, et un silence pesant s'étaient abattu sur Sara et moi.

-Tu ne trouves pas cela bizarre ?

Sara avait repris la parole, et ça me fit tellement bizarre que je pris quelques secondes à répondre.

-De quoi ? 

-Et bien, on le sauve, puis on commence à lui en vouloir pour tout ses faits et gestes.

Je réfléchis quelques instants.

-Et qu'est ce que tu en penses ?

-Je ne sais pas trop... Souffla-t-elle. En même temps, je me dis qu'il a toujours été là pour moi, même si il n'était pas réellement mon frère. Mais j'ai l'impression qu'à chaque fois que j'essaie de lui pardonner, il y a une petite voix dans ma tête qu'il me dit qu'il ne peut être pardonner tant que...

-Tant que quoi ?

-Tant qu'il ne serait pas comme nous, tant qu'il n'aurait pas passé les mêmes choses que nous.

Je ne répondis rien, elle avait raison, moi aussi, j'avais cette petite voix.


Point de vue externe.

Raphaël arriva en trompe dans le bureau de son supérieur.

-Monsieur.... Monsieur.... Vous aviez raison, il est là.

Assit sur son fauteuil en cuir noir, l'homme aux cheveux grisonnant sourit, d'un sourire d'une joie malsaine.

-C'est pas trop tôt, j'ai failli attendre. 

Il se leva et s'engouffra dans le couloir gris, talonné par Raphaël.

-Raphaël, va préparer les machines, je vais bientôt arriver.

-Bien, Monsieur.


Point de vue Tim.

J'entrais dans le hangar près de l'hôpital de la ville, là où tout avait basculé.

Très vite, des gardes habillé en blanc, vinrent m'attraper et m'amener dans une salle blanche. Mais avant ça, on passa dans de nombreux couloir d'un gris qui me semblait terne. Une fois dans la salle  où se trouvait une chaise et un fauteuil, ils me mirent sur la chaise, ou devrais-je dire, me jetèrent. Mais je n'opposais aucunes résistance. Pas besoin de tourner autour du pot.

Après quelques longues minutes, l'homme qui gérait ce bazar entra et s'assit sur le fauteuil en face moi.

-Tim ! Quel plaisir de te revoir ! Tu m'as beaucoup manqué.

Je lui jetais un regard noir mais ne dis rien. A quoi bon jouer à son jeu, alors qu'il avait déjà gagné ?

-Vous savez pourquoi je suis là, alors ne nous éternisons pas là-dessus. Mais j'aurais une question d'abord.

-Je t'écoute, dit il d'une voix sans émotion.

 -Comment... Pourquoi est ce que Sara et Maeva me détestent elles ?

Il sourit cruellement.

-Et bien.... Disons que, tu vois, la relation entre les spartis et le les brunix ? 

J'hochais simplement la tête alors qu'il continuait son récit.

-Et bien c'est la même chose entre les spartis et les Vartix. Et tout ça est contrôler par nul autre que par moi.

Je frissonnais en me rendant compte de l'ampleur de la chose. Si je l'autorisais à me transformer en Vartix, je l'autorisais donc à contrôler mes émotions, à me contrôler complètement. Puis le regard déçu et trahi de Sara me revint en mémoire.

-Est-ce que qu'on peut faire marche arrière ? Je veux dire, passé de Vartix à Spartis ou Brunix ?

-Non, c'est là tout l'intérêt de la chose. Le corps devient tellement dépendant aux pouvoirs, que les lui retirer serait le tuer. En plus de ça, ce qui permet, comme tu l'as déjà compris, de contrôler les Vartix, est tellement important que ça tuerait également le Vartix.

Je frissonnais à nouveau. Etais-je vraiment prêt à faire cela ? Moi qui avais toujours aimé avoir un total contrôle sur mes émotions et mes pensées, je m'apprêtais à tout abandonné. Qu'aurait pensé mes parents ? Mais je n'ai pas de parents.

-Très bien. Je veux devenir un Vartix.

Une lueur étrange vint allumer le regard de l'homme en face de moi.

-Très bien, suis moi.

On traversa de nombreux couloirs, pour enfin arriver dans une salle remplie de machine bizarre. Sous l'ordre du directeur, je me coucha sur un lit blanc. Puis je vis Raphaël arriver vers moi.

-Je vais t'endormir. Dit il simplement, comme s'il était obligé de bien se tenir, ce qui était sûrement le cas.

-Avant que tu le fasses, sache que je te déteste. 

Puis il posa sa main sur mon front, et tout devint noir.


Je me réveillais en papillonnant des yeux, je me trouvais dans une chambre d'un gris qui me semblait éclatant. Bizarrement, la journée de la veille me semblait floue, mais j'étais envahi d'un bonheur entier, et d'une étrange sensation de plénitude.

Je m'assis et à ce moment là, deux filles que je savais être Maéva et Sara entrèrent dans la pièce, un grand sourire plaqué sur le visage.

-Oh Tim ! Comment vas-tu ? Me demanda Sara.

-Très bien et toi ? 

-Super.

-Tu veux voir à quoi tu ressembles ? 

Je me tournais vers Maéva et lui répondit à l'affirmative.

Elle me tendis un miroir de poche, et outre mes cheveux devenu blond, une chose me choqua.


Et une paire d'yeux d'un vert émeraude me fixait.



Fin.

Les yeux mauves.Where stories live. Discover now