Chapitre 7 : Céline

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Chapitre 7 : Céline

Vanhaecke respira plusieurs fois pour essayer de retrouver un semblant de calme. C'est qu'elle l'avait bien échauffé. Pourtant, quelque chose le turlupinait. Comment cette femme pouvait-elle connaître autant de détails sur la scène du crime ? La manière dont elle avait décrit le déroulement du meurtre n'était pas le fruit du hasard. Il décida d'appeler son lieutenant. Lorsque ce dernier se présenta dans le bureau de son supérieur, il sentit la tension de son chef. C'était plutôt mauvais signe, d'autant que sa mâchoire se contractait sans cesse.

- Ecoute Paul, je viens de recevoir la déposition d'une certaine Marylène Dubreuille, médium de son état.

Son collègue ne put s'empêcher d'émettre un long sifflement.

- Elle dit communiquer avec les morts.

Son interlocuteur souriait largement maintenant. Le commandant ne releva pas et poursuivit.

- Elle dit être en relation directe avec Clarisse Andersen, la fille qui a été sauvagement assassinée la semaine dernière.

Le lieutenant perdit toute envie de sourire.

- C'est une plaisanterie ? Elle est folle ou bien ?

- Ce fut moi aussi, ma première pensée, mais elle a décrit la scène du crime dans les moindres détails. Cela ne peut pas être dû au hasard.

- Tu penses qu'elle peut être complice ?

- En tout cas, elle a réussi à semer le doute dans mon esprit. Je voudrais que tu mettes en place une surveillance autour d'elle. Je veux tout connaître. Comment vit-elle ? Avec qui elle couche, son régime alimentaire... Tout, tu m'entends ! Si elle trempe dans ces meurtres, je peux te garantir qu'on ne va pas la louper.

- Ok chef, je te tiens au courant.

Vanhaecke massa longuement ses tempes. Un mal de crâne allait bientôt lui grignoter le cerveau. Une seule chose pouvait calmer cette douleur.

Il descendit à la cafète pour aller boire un jus de chaussette, mais qui avait l'avantage de tenir éveiller un mort. Après trois gorgées et des réflexions sans issue sur l'affaire de l'artiste, il entendit des pas se diriger vers lui. Un parfum féminin, aux notes suaves et aux senteurs boisées envahit la pièce où il se trouvait. Une certaine excitation monta en lui au rythme des talons qui se rapprochaient. Ses narines frémirent au fur et à mesure que la fragrance l'enveloppait.

Une douce chaleur se répandit en lui, calmant ses nerfs qui venaient d'être mis à mal par toute cette histoire de médium. Les yeux posés sur son gobelet, des bas noirs vinrent se faufiler dans son champ de vision lui arrachant, par la même occasion, un sourire carnassier.

Derrière ces bas se cachaient de longues jambes où il laissa vagabonder son regard brillant, mais sa course fut stoppée par une méchante jupe noire très stricte. Vanhaecke en fut fort contrarié. Qui a pu créer ces fripes affreuses trop restrictives à son goût quoiqu'à bien y réfléchir, elles possédaient un sacré petit côté sexy. De longs doigts vinrent caresser sa joue contractée qui se détendit instantanément. Des iris d'un bleu profond provoquèrent une rencontre avec ses yeux couleur acier. Des lèvres vermeilles se posèrent discrètement sur les siennes essayant de garder le contact plus longtemps mais la jeune femme, espiègle, se recula prestement, telle une chatte s'amusant avec son matou. Vanhaecke se leva d'un bond et fit le tour de la table. Il attrapa la jolie blonde par les bras les bloquant dans le dos. Il enfonça sauvagement sa langue dans la bouche de la fille qui poussa un gémissement de plaisir. A bout de souffle après un balai enfiévré, il la fixa au fond des yeux avec une lueur d'amusement :

La jupe écossaiseDonde viven las historias. Descúbrelo ahora