Alors que les premières lueurs du jour faisaient leur apparition la soirée toucha à sa fin. Ils rangèrent le gros sous le lever du soleil avant de tous se répartir dans les pièces de la maison qui leur avaient été désignées. Comme elle n'avait pas bu, Julia proposa à Billie de la ramener.
Elles enlacèrent un Hector un peu inquiet et très alcoolisé, une dernière fois. Billie du promettre de lui envoyer un message à son arrivée au moins une dizaine de fois avant qu'il accepte de la laisser partir et il insista pour prendre le numéro de Julia afin que celle-ci confirme. Leurs éclats de rire les accompagnèrent jusqu'à la voiture.
« Il est taré. »
« Bourré surtout. »
« Et attentionné. »
« Ouais, il se sent responsable de moi maintenant. »
Elle se mordit la lèvre pour s'empêcher de finir, pas certaine qu'elle soit prête à parler de lui.
« Merci Billie. »
« C'est eux qu'il faut remercier, j'ai rien fait. »
« Ils sont géniaux. Je suis tellement heureuse d'avoir pu les rencontrer, enfin. C'est comme si... »
« ... Il était toujours là. Ils ont le don de rendre les choses tellement facile. C'est vraiment agréable. Tu sais que tu seras toujours la bienvenue Julia. Tu as mon numéro...
Elle posa les yeux sur le téléphone de la jeune femme posé entre elles.
« ... et celui d'Hector. »
Elle ne put retenir le rire qui jaillit de ses lèvre en voyant son écran s'allumer pour ce qui semblait être le sixième messages du jeune homme.
« Il a pas fini de t'harceler ! Je l'appellerai quand je serais chez moi pour que tu puisses dormir un peu. »
Elles rirent encore. Le reste du trajet fut tout aussi agréable. Arrivée devant la maison, elle vit les yeux de la jeune femme analyser chaque détail.
« T'étais déjà venue ? »
« Pas vraiment, non. »
« Tu veux entrer ? »
« Non, merci. Pas aujourd'hui. »
« Je comprends. N'hésite pas, surtout. Jamais. On est là pour toi maintenant. »
« Merci. »
« Arrête de me remercier Julia. C'est normal. »
Elle l'enlaça une dernière fois avant de regagner son lit, le plus silencieusement possible. Elle appela Hector qui refusa de raccrocher. Ils finirent par s'endormir sans couper la communication.
