(( vingt ))

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Le coeur de la jeune femme battait si vite, qu'on aurait pu croire qu'elle présentait son premier petit ami. La pression se relâcha quand retentit le doux son de la sonnette. Elle alla ouvrir, offrit ses bras à la métisse qui s'y jeta, visiblement soulagée que ce soit elle qui se tienne derrière le battant.

« Je suis super nerveuse. »

« T'en fais pas, ils ont jamais mordu personne jusque-là. »

Elle lâcha un rire nerveux avant d'accepter la main de Billie. Celle-ci la guida jusqu'au salon où ses parents s'étaient endormis en regardant une de leur traditionnelle comédie romantique du dimanche. La blonde se racla la gorge causant deux sursauts. Après tentatives de discipliner leurs cheveux, les deux paires d'yeux se posèrent sur leur fille et son invitée. La vue souleva les coins de leurs lèvres et ils se levèrent immédiatement pour l'accueillir à bras ouverts. Littéralement.

Il était encore tôt et le repas ne serait pas près avant une heure, les filles se retirèrent après les inquisitions de la mère de Billie sur les préférences de leur invitée pour le repas.

« Tu veux aller voir sa chambre ou tu préfères aller dans la mienne ? »

« Je veux bien aller voir la sienne, si ça te dérange pas ? »

Tout son être laissant transparaitre sa nervosité et son appréhension. La blonde la guida jusqu'à la porte et laissa la jeune femme s'approprier les lieux. Elle resta contre le battant et l'observa évoluer dans la pièce. Elle put voir les yeux de la métisse s'embuer alors qu'elle s'asseyait sur le lit pour emmagasiner tout ce dont ses pupilles étaient témoins.

« C'est... tellement lui. »

Sa voix tremblait tellement que Billie ne put qu'aller passer un bras rassurant autour de ses épaules pour la soutenir.

« Tu joues de la musique ? »

« Seulement du piano. »

Elle pivota son buste pour faire face à la blonde, ses yeux bruns se plantèrent dans l'azur. « Si tu sais jouer de la guitare, je t'en prie, joue. »

Les doigts fins se saisirent de la guitare que Wyatt avait laissé sur le tapis, et commencèrent à jouer avec les cordes. Elle garda son regard rivé sur le rouge écaillé pour laisser à son invitée toute son intimité.

Celle-ci évolua dans la pièce. La pulpe de ses doigts courut sur les côtes des livres, ses lippes s'étirèrent à la vue du matériel photo, ses yeux s'embuèrent alors qu'elle feuilletait ses pages de ses journaux bien qu'elle soit incapable de s'arrêter sur une seule. Le courage lui manquait pour cette fois-là.

« Billie ? »

« Oui ? »

« Est-ce que... est-ce que tu as toujours son téléphone ? »

« Oui. Tu veux le voir ? »

« Si ça te dérange pas, oui. »

« Bouge pas, je vais le chercher. »

« En fait, je veux bien voir ta chambre aussi. »

« Pas de soucis. »

Elle traversa le couloir et attrapa l'appareil sur sa table de nuit pour le tendre à la jeune femme.

« Je vais aller voir si ma mère à besoin d'aide, n'hésite pas à aller où tu veux. Je reviens ! Tu veux boire quelque chose ? »

« Ça va, merci. »

Vierge, h.s.Donde viven las historias. Descúbrelo ahora